Cameroun : Voici les 10 règles à savoir avant de devenir Benskineur

Cameroun : Voici les 10 règles à savoir avant de devenir Benskineur

Publié le 15 août 2017, par Charly ngon

[nextpage title= »page suivante » ]

L’activité de moto-taximen a gagné du terrain au Cameroun. Le phénomène a tellement pris des proportions qu’il recrute chaque jour de nouveaux chercheurs d’emploi. Heureusement pas besoin d’écrire j’ai l’honneur, ou être le fils de ou encore présenter un master, bref ici tout le monde a le travail. Il suffit seulement d’avoir la niaque.  Et pour ceux qui veulent vraiment faire du benskin, ils doivent savoir qu’il existe des règles qu’ils ne trouveront nulle part écrites, sauf sur le terrain. Lesquelles alors ?

 

1- Toujours rouler à contre sens : Le code de la route est clair voiture comme moto doivent toujours rouler dans la même direction. Dans l’univers des benskineurs, cette règle semble avoir disparu on ne sait pas trop pourquoi. Mais on peut les comprendre, quand la voie sur laquelle ils sont, est bloquée, ils n’ont plus d’autre choix que de se diriger la où c’est libre. Du coup cette façon de faire est à adopter par tout le monde. Conséquence, les embouteillages font rage dans les carrefours.

2- Ne pas respecter les feux : L’urgence est une règle chez les benskineurs. Ou c’est pour aller où pool ?  Man no know mais il n’y qu’à voir comment il grille le feu pour confirmer que le diable est à leurs trousses. Ce n’est pas  facile, chaque jour est un challenge pour le gars.  Alors autant mieux accélérer, pour avoir rapidement sa recette journalière.

3- Le bâchement est incontournable : L’autre là a commencé même quand ? Personne ne va vous le dire vraiment. Tout ce qu’on sait, c’est qu’un matin on a juste remarqué que les motos portaient maintenant trois personnes y compris le chauffeur. Depuis lors ce système a gagné son droit de citer. Alors si un client ne veut pas être bâché, il paye un double tarif, à défaut il subit la loi du bâchement. A prendre ou à laisser. Mais quand il y’a urgence plus besoin d’y penser.



4- Toujours incliner la moto après une panne sèche : Vous-même vous savez qu’une panne de carburant ne prévient jamais. Tout comme avant un être humain, lors d’un accident, la moto reçoit des premiers soins. Sauf qu’ici il faut d’abord l’incliner question de ramener le carburant au niveau du réservoir. C’est vrai que ça n’existe sur aucun manuel d’utilisation pour moto, mais ça doit être le premier réflexe, avant la suite dans une station-service.

5- Toujours être solidaire : Un benskineur qui est en difficulté, c’est l’affaire de tous les autres benskineurs. Qu’il ait tort ou raison (encore que la raison est toujours de leur côté). Peu importe le motif, les collègues prennent d’abord sa défense avant de voir le reste après. C’est comme ça qu’on a failli enfermer So’ona à la gendarmerie avec ses amis benskineurs.

6- Pas besoin d’aller à une auto-école : Pour apprendre à conduire une moto, nul besoin de courir dans une école de formation. On peut le faire au kwat, en compagnie d’un frère ou un ami qui possède déjà sa part de moto. Il suffit tout simplement de caler un week-end et aller dans un stade ou tout autre lieu vide pour se former. Là vous faites une longue formation de 2 heures et vous voilà nanti d’une bonne expérience.



7- Avoir toujours son écorce du village à côté : Le malheur ne prévient pas et tous les moyens sont bons pour l’éloigner. Un benskineur doit toujours avoir son écorce(le jujube) en évidence, ceci pour se protéger des éventuels accidents ou vols qui pourraient arriver au cours de son activité. Ce n’est pas de sa faute, le dehors est mauvais on ne connait pas qui est qui et qui veut faire quoi à qui.

8- Avoir toujours quelque chose à dire : Conduire la moto n’est pas comme la voiture où il y a la radio pour distraire les clients. Un chauffeur de moto doit tenir en haleine son passager durant le trajet. Surtout avec des histoires croustillantes du ventre et du bas-ventre, celles-là passent encore bien, d’ailleurs les passagers affectionnent bien ce genre de ragots surtout quand ils racontent comment les femmes sont des panthères. 

9- Être attentif : C’est primordial. Parce qu’ici dehors, tout le monde a sa part de spirit. Généralement les incompréhensions qui subviennent souvent entre un chauffeur de moto et son client, client naissent du fait de la confusion de la destination :

  • n’est-ce pas je t’ai dit que j’allais à Bilongue, maintenant tu m’emmènes faire quoi à Dakar ? Soit le montant propose n’arrange pas le chauffeur :
  • C’est quoi ça ? Quoi comme quoi ? Je t’ai dit que je paye 200 frs non ? Tu as dit ? A qui ? A moi ? Pardon ce n’est pas toi qui met le carburant dans ma moto, paye-moi mon argent.

10 – Etre équipé : Conduire une moto suppose avoir tout l’arsenal de protection qui va avec. Humm, laissez-moi d’abord rire, pardon dites pour vous, je suis mort de rire.

Complétez seulement en commentaires. 



 

 

Auteur : Charly ngon

Molah ne te fie pas à mon name, je ne suis pas un mbenguiste, je suis du bled comme toi. Les hauts et les bas sont notre quotidien, donc ne fia pas c'est entre nous quoi ... comme au letch