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Revue de presse – la corruption : fait courant ou véritable fléau

Publié le 26 juin 2013, par Cega

presse

Coup d’Griff’ : Toto de scolarité

par Alliance NYOBIA

Pas étonnant qu’il y ait tant de faux magistrats ou policiers en circulation. Cette manie commence apparemment tôt. Au niveau du BEPC – que chacun affronte généralement pendant qu’il est juste ado – les gens sont déjà prêts à tricher… Celui qui fait composer un autre à sa place n’aura aucun remord pour enchaîner les impostures plus tard. Une question lancinante s’impose : est-il encore possible d’attraper tous les fraudeurs ? Une autre s’y greffe : combien réussissent leur coup ?

Dieu seul sait le nombre de ceux qui « ont » leur examen en fin d’année alors qu’au moment des épreuves, ils chassaient le rat-palmiste. Difficile de savoir jusqu’où peut évoluer ainsi un tricheur. Mais des indices permettent de les reconnaître. Un bon « je l’a dit que », lâché dans une conversation, et vous commencez à douter du bac+beaucoup que le gars prétend avoir. Et puis, quand de temps en temps une entreprise lance la chasse aux faux diplômes, venez voir ceux qui détalent alors comme des rats palmistes.

Source : Cameroon Tribune du 10/06/2013

 

Regard : comportements inacceptables

Par MAKON ma PONDI

Existe-t-il un lien entre l’automobiliste qui viole avec insouciance et effronterie les feux de circulation, l’universitaire ou le journaliste qui se rend coupable de plagiat et le jeune homme qui compose à la place d’un candidat moyennant rétribution ? De prime abord, l’on pourrait être tenté de répondre par la négative. Et pourtant, une analyse plus subtile amène à constater que notre société en perte de repères apparaît comme un vaste réseau de tricheries aussi puantes que contagieuses. Avec, en toile de fond, une résignation inhibante véhiculée par le fameux « on va faire comment ? ». Résultat : la propension à aller vers le raccourci, la loi du moindre effort, le goût de la magouille à tout vent semblent prendre durablement le dessus sur la recherche de l’excellence, le culte de l’effort et du travail bien fait. Un état des choses véritablement exécrable qui condamne notre pays à demeurer dans les abysses de ceux-là qui subissent perpétuellement le cours de l’Histoire. Sans en être des sujets. Sans en influencer la marche. Surtout à l’heure où la compétition entre nations se fait de plus en plus vive. Que d’interrogations sur notre devenir en tant que communauté nationale dans cette grande foire faite d’intérêts conflictuels qu’est la mondialisation ! Un questionnement d’autant plus justifié que les générations montantes, prenant hardiment le relais de leurs aînés, se délectent de pratiques honteuses.

Comment comprendre autrement que des jeunes gens dont on attendrait seulement qu’ils excellent dans la conquête  et la maîtrise des savoirs se transforment en vulgaires mercenaires de la plume ? Au mépris de toute règle éthique ou morale, en prenant des risques incalculables pour leurs propres entreprises intellectuelles. Qu’un vulgaire quidam sans étoffe et sans ambition se retrouve dans certains coups fourrés pour s’assurer accessoirement quelques moyens de subsistance pourrait ne pas étonner outre mesure. Mais, que parmi les fraudeurs se recrute un étudiant de quatrième année défie l’entendement, trouble les consciences.

Pour autant, faut-il désespérer de l’avenir ? Assurément pas. Il importe cependant de prendre la pleine mesure des dangers auxquels nous exposent comportements et attitudes plus que blâmables. Des analystes éclairés soutiennent qu’une conjugaison efficiente du travail et des savoirs est une source dominante de richesses. Demain plus qu’aujourd’hui et hier. Dès lors, comment renverser la vapeur, établir une nouvelle échelle de valeurs et rompre avec le nivellement par le bas qui ne peut conduire qu’à la perdition, à un naufrage collectif ?

Sans absoudre les aînés, il y a tout lieu que les générations montantes, espoir de notre peuple, sachent se garder de tout défaitisme, d’une myopie intellectuelle suicidaire face aux défis actuels et futurs. En se rappelant que ceux qui ont forgé et impulsé le nationalisme camerounais étaient des jeunes, à peine sortis de l’adolescence dont les concepteurs du chant de ralliement qui allait devenir plus tard l’hymne national. Reconnaissons cependant que l’environnement n’est pas des plus favorables pour stimuler l’excellence. Le handicap n’est cependant pas retributoire. A condition de se doter d’une vision pour le pays, de croire en l’avenir.

Source : Cameroon Tribune du 10/06/2013

Auteur : Cega

Un mot pour me décrire ? Rire ! Je ris de tout, de rien mais surtout de ce qu’il ne faut pas ! Ma passion ? l’aventure … ou la curiosité. J’assume ! Mamie Kongossa, c’est moi. Et puis ? Quoi te fait ? J’aime aussi manger. Bon, de toi à moi hein, je préfère d’abord la tchop à tout le reste. Tu ignores quoi ? C’est le ventre qui porte le cou qui soutient la tête !