L’éducation au centre de la première édition du « Meet&Share »

L’éducation au centre de la première édition du « Meet&Share »

Publié le 29 décembre 2017, par Charly ngon

Le Meet&Share a tenu son premier talk d’intelligence  participatif et collaboratif à Douala sous le thème « Eduquer demain ». Au menu de cette rencontre, des réflexions sur les problématiques de l’éducation et de l’entrepreneuriat au Cameroun.

L’éducation et entrepreneuriat au Cameroun suscite beaucoup d’interrogations. C’est la raison pour laquelle, il  s’est tenu  ce mercredi 27 décembre à l’hôtel Pullman de Douala, la première édition du « Meet&Share ». Un concept mis en place par la plateforme Boukarou, pour fédérer toutes les intelligences, chacun dans son domaine d’activité, afin de mener des réflexions pertinentes.  Le but étant de proposer des projets concrets et crédibles qui participent au développement du Cameroun.

Alors pour sa première rencontre, il était justement  question d’éducation et d’entrepreneuriat. Pour en parler, quatre panélistes qui flirtent avec le monde éducatif, ont été sollicités pour leur regard croisé sur la question. Fotso Fonkam qui est en plus d’être un enseignant, tient le blog le petit écolier. Il a partagé avec l’assistance son quotidien et les difficultés qu’il rencontre. Entre les contenus qui ne sont pas toujours compatibles, la démotivation de ses collègues pour cause de mauvais traitement à leur égard, et les revenus modestes des parents qui n’arrivent pas joindre les deux bouts. Toute une suite de manquements qui rendent l’éducation difficile. Pourtant selon lui, certains projets mis en place par le gouvernement sont crédibles, mais souffrent d’implémentation. Si l’enseignant se plaint d’être mal loti, tout à côté il y a un jeune qui a la solution.

Quant à Gatien Aba, pour avoir une bonne éducation, il faut apporter de nouveaux modèles économiques et infra-structurels. Avec son projet Eduke Me, il propose une école écologique construite avec des bouteilles plastiques. Un concept qui a fait ses preuves ailleurs, dont la phase pilote qui en cours de finition débouchera si possible par un accord des autorités. Conscient des revenus modestes des populations, il propose un système de paie journalière de la pension : « Dans notre école, on a voulu que les enfants des zones urbaines et rurales aient les mêmes chances, du coup nous avons proposé aux parents de payer 300 F par jour pour l’éducation de leurs enfants. Ce qu’ils ont vite adopté et tout se passe bien. Le projet va être implémenté dans d’autres localités, on attend finir la phase pilote ».

Par ailleurs, les langues maternelles font partie des matières à enseigner. Une initiative qui a été saluée par l’ensemble du corps éducatif. Pourtant bien avant, des précurseurs comme Stephie Rose Nyot, promotrice d’un projet éducatif, « Je parle Bassa 2.0 », sur sa langue maternelle le Bassa, a vite compris le bien fondé de celle-ci, pourtant elle ne le parlait pas. Tout est parti de son expérience à elle «  Je me suis rendu compte que m’exprimer en Bassa était pour moi un vrai problème. Du coup j’ai pensé monter un projet pour la vulgarisation de la langue et c’est de là qu’est né Je parle bassa 2.0. Au regard des commentaires que je reçois, je constate juste que je n’étais pas la seule à ne pas savoir parler bassa. En plus il n’y a pas que les camerounais qui visitent notre site ». Femme de projets et de défis, elle a sollicité dans l’assistance des volontaires pour monter un projet similaire sur les autres langues maternelles du pays.

D’un entrepreneur 2.0 à un autre, le lien est tout trouvé avec Yann Nkengne. Le jeune promoteur d’EduAir, qui par ailleurs a reçu le troisième prix du concours EDF, propose son modem comme étant l’une des solutions permettant de faciliter la recherche. Il est adapté à notre environnement, au regard des chiffres qu’il a présenté, nous sommes 17% au Cameroun à avoir accès à internet. Pourtant on dénombre d’importante quantité en termes de terminaux de nouvelles générations qui circulent. Avec ce modem, pas besoin d’avoir une connexion internet pour faire ses recherches, juste avec le wifi de votre téléphone, tablette ou un laptop vous avez accès aux informations de votre choix. Le jeune entrepreneur rêve déjà grand « Je vois EduAir dans toute l’Afrique ».

Pour les organisateurs de l’évènement, c’est un pari réussi au regard des contraintes qu’il a fallu gérer. Pour Arsène Kapnang, le co-manager du Boukarou, « Le « Meet&Share » n’est que le début d’un longue série de rencontre qu’on va organiser dans le futur. Pour cette première édition, nous sommes très heureux de voir du beau monde. Cela ne donne l’envie de faire mieux la prochaine ». Nous avons hâte d’y être en tout cas.

Auteur : Charly ngon

Molah ne te fie pas à mon name, je ne suis pas un mbenguiste, je suis du bled comme toi. Les hauts et les bas sont notre quotidien, donc ne fia pas c'est entre nous quoi ... comme au letch