Sur les traces du peuple Bakoko du Cameroun

Sur les traces du peuple Bakoko du Cameroun

Publié le 19 juillet 2019, par Charly ngon

Les Bakoko n’ont cessé de voyager depuis leur départ de l’Egypte antique et de la grotte de Ngog Lituba. Aujourd’hui, ils sont présents dans plusieurs localités du Cameroun.

Source: Blog du festival Mpoo

Les Bakoko, plus communément appelés sous le vocable d’Elog Mpoo, sont l’un des rares peuples bantou vivant au Cameroun avec une population disséminée dans plusieurs localités du pays. Cette présence à divers endroits distincts s’est fait à travers les migrations volontaires ou forcées tout au long de leur histoire. D’après les récits oraux et les recherches scientifiques, les migrations des Bakoko auraient commencé en Éthiopie avant de se poursuivre en Égypte antique. La majorité s’accorde à dire que, après la chute du pays des pharaons, les Bakoko vont s’installer aux abords du lac Tchad. Là-bas,  ils vont créer l’un des puissants empire appelé Ngée-Simba, composé de valeureux guerriers qu’on surnommait les hommes-panthères. Malheureusement, cette armée ne va pas tenir tête longtemps à la furie des guerriers foulbé qui se sont lancés dans une campagne d’islamisation des peuples animistes. Pour échapper aux Foulbé, les Bakoko vont descendre vers le sud du pays jusqu’à la grotte de Ngog Lituba.

Certains pourront se demander pourquoi on associe la grotte Ngog Lituba aux Bakoko, alors que de l’avis de certains, celle-ci est connue comme étant le lieu sacré du peuple Bassa. Dans ses travaux de recherches intitulé « Les sentiers initiatiques : Exemple des chambres Mpoo-Bassa du Cameroun », Richard Mbep soutiendrait sans toutefois être affirmatif que, les Bakoko seraient les premiers occupants de la grotte de Ngog Lituba. Il a raison de faire preuve de prudence, puisque certaines sources affirmeraient elles aussi que les Bassa sont les premiers occupants de la grotte et pour d’autres ils seraient arrivés ensemble avec les Bakoko.

Au-delà des débats de prééminence,  afin de savoir qui est arrivé le premier dans la grotte de Ngog Lituba, notons tout simplement que la grotte a été le point de départ de plusieurs courants migratoires vers différentes localités du Cameroun. Après le départ de plusieurs communautés, la grotte est restée à la charge des Bakoko et des Bassa qui ont fait le choix de rester, c’est peut-être la raison pour laquelle on parle aujourd’hui des Bassa Bati- Mpoo, considérés comme ceux qui maîtrisent les mystères de la grotte.

C’est à partir de Ngog Lituba que les descendants de Nnanga Mbang Ngue appelé aussi Mpoo Mingenda Milibet, l’ancêtre commun des Bakoko et de plusieurs autres tribus au Cameroun à l’instar des Beti, Yambassa, Eton, Ewondo…, vont migrer en direction des berges du Wouri avec les Bassa. Dans les rangs des voyageurs, le fils de Peke appelé Biangue, Peke lui-même, Nsoo et Pomane. Tous appartenant à la même famille Bakoko. Ils vont d’abord s’installer au niveau des chutes d’Edéa, avant de traverser la Sanaga, Dibombari, avant d’arriver au 15eme siècle sur les berges du Wouri. Les Bakoko vont occuper les bords du fleuve Beseke, Bonamoussadi, jusqu’à Akwa Nord. Les Bassa seront logés du côté de Bonanjo et Bonapriso avant l’arrivée des Duala.

Lorsque la cohabitation avec les Duala devient difficile, les Bassa et les Bakoko abandonnent la côte vers l’intérieur. Aujourd’hui, on localise les Bakoko dans trois régions du Cameroun à savoir le Centre, Littoral et le Sud. Et dans cinq départements : Nyong et Kellé, Sanaga Maritime, Nkam, Wouri et Moungo. Certaines études font savoir que la présence des Bakoko serait signalée dans d’autres localités comme le département du Mfoundi, la Haute Sanaga, la Mémé et Ndian. Tout comme les Bassa, les Bakoko seraient aussi présents dans plusieurs pays africains comme le Burkina Faso et le Sénégal.

Dans notre prochain article nous parlerons des différentes familles Bakoko du Cameroun.

Source:https:bisombibibakoko.blog4ever.com

 




 

 

 

 

 

 

Auteur : Charly ngon

Molah ne te fie pas à mon name, je ne suis pas un mbenguiste, je suis du bled comme toi. Les hauts et les bas sont notre quotidien, donc ne fia pas c'est entre nous quoi ... comme au letch