Cinéma : Découvrez « L’enfer c’est mon genre », un court métrage émouvant sur le viol

Cinéma : Découvrez « L’enfer c’est mon genre », un court métrage émouvant sur le viol

Publié le 13 avril 2018, par Charly ngon

Dans le court métrage « L’enfer c’est mon genre », Camille Owono dans le rôle de Grâce est victime d’agression sexuelle de la part de son cousin.

capture d’image/ l’enfer c’est mon genre

Les actions pour dénoncer le viol se multiplient au Cameroun. Camille Owono qui joue  le rôle de Grâce dans ce court métrage est une jeune étudiante orpheline. A la mort de sa mère, elle va vivre chez oncle Roger, avec son fils. Mais ce que personne ne soupçonne et ne peut imaginer, c’est qu’elle est violée régulièrement par le fils de son oncle. Le gars use de chantage pour la maintenir dans le silence – comme ne plus subvenir à ses besoins au cas où, elle ira raconter à quiconque ce qui se passe – .Jusqu’au jour, où elle constate qu’elle est enceinte de son cousin. Elle décide de parler, et un secret entraînant un autre, l’on découvre aussi que ce cousin, n’est lui aussi qu’une victime.

Cette fiction émouvante de Félicité Asseh « L’enfer c’est mon genre », au-delà du cinéma est une représentation réelle d’une situation qui perdure encore dans notre société. Elle a quand même l’audace de lever le voile sur ce phénomène qui prend des proportions étonnantes. Le viol au Cameroun est entrain de gagner du terrain. Malheureusement les bourreaux ne sont jamais des inconnus. Parfois, on est obligé au nom de l’honneur de la famille, de ne jamais en parler. C’est un constat qu’a dressé Francine Rochelet Ngo Iboum dans son dernier roman « bouche cousue n’a point de vie ». L’auteure apporte les témoignages des personnes qui ont été victimes d’agressions sexuelles de la part des personnes dont elles étaient proches. Elle dresse ainsi un profil de ces délinquants sexuels assoiffés de plaisir, qu’on retrouve dans toutes les couches sociales.




« L’enfer c’est mon genre » est un court métrage qui a été sélectionné au Festival des Ecrans Noirs de 2016. Même si il n’a pas pu glaner une récompense, il a tout au moins marqué les esprits. C’est une lecture pathétique sur les conséquences du viol, aussi bien pour la victime que pour le bourreau. Il est temps que chacun prenne véritablement en compte la mesure de ce fléau qui est grandissant au Cameroun.

Auteur : Charly ngon

Molah ne te fie pas à mon name, je ne suis pas un mbenguiste, je suis du bled comme toi. Les hauts et les bas sont notre quotidien, donc ne fia pas c'est entre nous quoi ... comme au letch