À la découverte du monument « Njé Mo Yé » de Koko Komégne

À la découverte du monument « Njé Mo Yé » de Koko Komégne

Publié le 11 mars 2020, par Charly ngon

En 2007 à l’occasion du Salon Urbain de Douala ( SUD), Koko Komégne a manifesté sa reconnaissance au quartier dernier poteau où il a grandi à travers une sculpture permanente.

Source: Koko komegne

La ville de Douala est un musée à ciel ouvert qui abrite de nombreux monuments contemporains. La plupart d’entre eux sont installés au niveau de certains carrefours populaires de la capitale économique que le public peut admirer sans aucune contrainte. Au carrefour rond-point Deido, on a le célèbre monument « La nouvelle liberté » de l’artiste Joseph Francis Sumegne, à New-Bell au lieu-dit Shell on a « La colonne pascale » de l’artiste Pascal Martine Tayou. Et à quelques encablures de New-Bell, un autre monument tout aussi intriguant que les autres que nous venons citer ici attire les regards, c’est celui de l’artiste Koko Komégne. Il s’agit du monument  « Njé Mo Yé ».  

Inaugurée en 2007 lors du Salon Urbain de Douala ( SUD) au lieu-dit dernier poteau, l’œuvre a été réalisée avec des tubes de fer, et recouverte d’une peinture rouge qui protège l’objet des dégradations thermiques. Ce chef d’œuvre qui mesure cinq mètres de haut, pour une largeur de deux mètres et demi, est un cadeau que l’artiste a offert à l’endroit des populations du quartier dernier poteau dans lequel il a passé sa jeunesse.

Koko Komégne

Ce monument de Koko Komégne a été conçu pour magnifier le couple, la famille, le vivre ensemble, l’amour, la paix, des valeurs qui sont chères à l’artiste. Le nom de ce monument est « Njé Mo Yé » qui veut dire en langue Douala « C’est quoi ça ? ». Une interrogation qui renvoie à plusieurs réflexions qui laissent au public toute la liberté possible de se faire sa propre idée du message que porte l’oeuvre. En 2013, la sculpture a dû être rénovée par la communauté urbaine après un accident de voiture qui a endommagé l’ouvrage. Aujourd’hui le monument est bien placé, et participe d’une certaine manière à l’embellissement de la ville. Au quartier dernier poteau où il est installé, il affiche fière allure.

Né en 1950 à Batoufam, Koko Komégne à debuté sa carrière dans l’atelier d’un peintre français amateur. Soucieux d’avoir sa propre identité artistique, il va expérimenter de nouvelles choses ( frises, masques stylisés, visages…). C’est donc au gré de ses multiples approches qu’il a finalement trouvé sa voie. Artiste de renommée mondiale, Koko Komégne compte à son actif plusieurs ouvrages éparpillés à travers le monde. Derrière l’artiste, il y a aussi l’activiste, et l’un de ses combats, c’est le rayonnement de l’art et des artistes plasticiens camerounais. Cela va faire plus de cinquante ans qu’il exerce avec passion son activité. Et cette passion, il l’a transmet aussi à la nouvelle génération qui ne manque pas de venir s’abreuver à son savoir.

Auteur : Charly ngon

Molah ne te fie pas à mon name, je ne suis pas un mbenguiste, je suis du bled comme toi. Les hauts et les bas sont notre quotidien, donc ne fia pas c'est entre nous quoi ... comme au letch