Comment Cash Out m’a aidé à sauver la vie de la femme de mon bailleur …

Comment Cash Out m’a aidé à sauver la vie de la femme de mon bailleur …

Publié le 30 août 2021, par Au Letch

Cette histoire me fait à la fois rire et pleurer. À aucun moment de ma vie, je n’aurais imaginé vivre ce que j’ai vécu la semaine dernière. Il est 18 heures quand je rentre du boulot. Et comme tous les vendredis soirs, je fais mon traditionnel footing. Mais ce jour-là, je ne suis pas très chaud. En fait, je ne sens pas mon corps. En matinée, je transpirais beaucoup au bureau. Et c’est l’un de mes collègues qui m’a fait la remarque d’un ton amusé.

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  • « Mais Hubert, tu transpires dans la clim ? Tout un chef comptable de ton état ! ». Et moi de répondre, un peu gêné,
  • « Gaaars laisse. Moi-même je wanda !».
  • « Tu es même encore jeune. Tu souffres là comme un vieux père» (Rires)

En fait, la veille, avec des amis, nous avons mangé le poisson braisé à la rue de la joie de Deido. Madame étant en déplacement à l’Ouest, je pouvais me permettre une petite sortie en semaine. Malheureusement, j’ai mal digéré le plat. Le piment ? Les bobolo ? Le poisson ? Je ne saurai dire mais je ne me sentais pas bien.

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De retour à la maison, je m’équipe donc (short, maillot, baskets, haut de survêtement) et me voilà qui trottine en direction du portail. Dans mon mouvement, je salue les voisines assisses sur la véranda d’un appartement de la concession, sans oublier l’épouse de mon bailleur qui est, pour ainsi dire, enceinte jusqu’aux cheveux. Je pousse mes écouteurs dans mes oreilles, et hop, je suis parti.

 

Son mari en mission …

BGFI Bank Cameroun femme enceinte

20 heures 30. Je fais le tour des quartiers de Douala 5e, Bonamoussadi, Kotto, Makepe… Je cours. Je m’arrête. Je m’étire. A un carrefour, les benskineurs immobilisés à cause d’un embouteillage me regardent passer en vitesse. L’un s’écrie « Ayaaaaaaah ! C’est l’armée ? ». Je souris en lançant un « Oui mon Commandant ! ». Les éclats de rire de partout. Deux heures sont passées. Il est un peu plus de 22h30. Je suis sur le chemin du retour. Mon téléphone vibre. C’est Nathalie, madame. En voyage depuis une semaine, elle prend de mes nouvelles tous les soirs. Et comme d’habitude la conversation tourne à un interrogatoire mère et fils.

  • Elle : Tu as mangé ?
  • Moi : Waah je suis encore dehors, en rentrant…
  • Elle : Il reste quoi au frigo ?
  • Moi : Le ndole, les plantains, euuuuh c’est tout hein
  • Elle : Ah ! Hubert tu as fini la marmite de Kondrè là ?
  • Moi : Ahka, toi aussi ! Est-ce que c’était beaucoup ? héhéhéé !!
  • Elle : Gros mangeur.
  • Moi : Plus que toi ?

Après 15 minutes au téléphone, on se dit au revoir et je lui promets de lui faire signe dès mon arrivée à la maison. A peine j’ai fait quelques pas, mon téléphone vibre encore. Nathalie une fois de plus. Je décroche en lançant :

  • « BB, c’est comment ?».

Elle me coupe directement.

  • « Pardon Hubert, tu es déjà arrivé ? Pardon oh, cours vite à la maison !».

Moi de rétorquer

  • « Il y a quoi ? Qu’est-ce qu’il y’a ?».

Elle continue toute affolée.

  • « C’est ma’a Cathy. Elle vient de m’appeler. Les contractions ! Pardon, emmène-la à l’hôpital. Son mari n’est pas là…».

Comme un robot, je réponds

  • «  OK. Je te fais signe.».

J’appelle un voisin, qui me fait comprendre qu’ils sont entrain de prendre un taxi pour la sortir de la maison (elle ne se déplace quasiment plus par elle-même) et l’emmener à l’hôpital le plus proche.

Je ne sais toujours pas comment j’ai déboulé à l’hôpital. Je me souviens être descendu de la moto en courant  alors que le taxi qui la conduisait arrivait à l’entrée. Je lui demande une fois

  • « Mais… le père où ?».

Elle me lance dans la douleur

  • « Il est en mission. On l’a appelé très tôt ce matin. Son neveu Martin est là-bas, saoul comme tout ! Même me trouver le taxi. Il ne fait que danser et chanter. Tsuips. Ayeh mon ventre ! ».

Au même moment, le père, pa’a Boniface appelle. Je décroche.

  • « Bonsoir le père c’est Hubert. Je suis déjà à l’hôpital avec la mère. Elle ne peut pas parler ».
  • « OK mon fils. Je suis encore bloqué ici. Pardon, pardon seulement emmène-la. J’appelle ma petite sœur pour vous rejoindre, et je te rappelle» – me dit-il d’une voix effrayée.
  • « OK PAPA».

Le gardien à la mine légèrement endormie ouvre le grand portail après avoir constaté la situation, et la course contre la montre continue.

 

Un médecin bienveillant

23h55.

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Ma’a Cathy est en pleurs. Les contractions s’intensifient. Aidés par les infirmières de garde, nous la faisons asseoir sur une chaise roulante dans le hall des urgences. J’explique rapidement la situation. Les infirmières me demandent son carnet. Je n’en sais rien. Mon seul problème c’est qu’elle doit accoucher.  Las de leurs questions, je demande à voir le médecin. On me dit qu’il est entrain de rentrer. L’une d’elle lance :

  • « Ah, il est là depuis le matin. Il a dit qu’il rentre se reposer…».

Après en avoir pris la localisation de son bureau, je fonce vers ce dernier. Je l’aperçois au pas de sa porte. Il range ses effets dans un sac. De loin, je crie :

  • « DOCTA, DOCTA, ma mère veut accoucher. On a besoin de vous ! Pardon seulement !».

Il vient vers moi et je lui explique la situation. Pendant que je parle, il enlève déjà sa veste, et remet sa blouse, sans le moindre signe de gêne ou d’ennui. Un soulagement pour moi. A grands pas, il arrive devant Ma’a Cathy. Il lui pose des questions pendant qu’il l’examine. La mère ne sent plus ses pieds…

Et voilà ! Elle perd les eaux !  Le médecin et deux autres infirmiers prennent la mère en charge tandis que celles qui m’ont reçu préparent déjà la salle. La porte des urgences se referme, alors que la panique saisit tout mon être…

 

Moins de 10 minutes après, le docteur ressort :

  • « Monsieur, c’est bien votre mère ? Il va falloir l’opérer. ».
  • « Opérer ? Comment ? Pourquoi ? Seigneur !».

Je redouble de panique. Il me fait asseoir et m’explique la situation. Il est visiblement impossible de la faire accoucher par voie normale.  N’étant pas de la famille, j’appelle Pa’a Boniface avec le téléphone de la mère. Panique totale à l’autre bout du fil.

  • « Le père, on doit opérer. ».
  • « Comment ça mon fils ? Je suis en route pour Douala. J’ai trouvé une voiture pour rentrer. Passe-moi le docteur !».

5 minutes après, le médecin me revient, et d’un ton bienveillant il me dit :

  • « Je vais le faire. De votre côté, essayez de régler tout ce qu’il faut à la caisse. D’accord ? ».
  • « OUI !».

Me voici donc en ligne avec le bailleur, en plein embarras. Il est sur l’axe lourd. Il ne peut rien faire. Même avec de l’argent sur lui, avec l’heure qu’il est, il ne peut rien faire. Il me pose une question un peu surprenante… en me disant :

  • « Mon fils, je sais qu’il est tard mais tu as l’argent sur toi ? Si c’est dans ton Orange Money, cherche le guichet automatique BGFI Bank de l’agence de Bonamoussadi-là. Tu fais un Cash Out. Tu tapes le #150*75#. Tu connais ça non ? »

Je suis tout étonné et je ne comprends pas vraiment de quoi il parle. Il insiste :

  • « Regarde sur Facebook … J’ai vu la procédure là-bas dernièrement».
  • « euh… ok».

En chemin je guette rapidement les pages de BGFIBank Cameroun sur les réseaux sociaux et je tombe sur une vidéo qui parle justement de Cash Out. Non seulement je suis surpris par le fait de pouvoir retirer de l’argent sans carte, mais en plus on peut même retirer l’argent à toute heure.

Je reçois le message de pa’a Boniface, et il m’a même aussi envoyé la même vidéo par messagerie pour que, je cite, « …tu ne tapes pas 2 là où il faut taper 3 »

 

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Devant le guichet, je suis la procédure que je vois dans la vidéo :

 

  1. Taper #150*75# ;
  2. Confirmer 1 – BGFI;
  3. Choisissez retrait sur un GAB BGFIBank ;
  4. Saisir le montant ;
  5. Saisir le mot de passe.

Le guichet ronronne comme un chat qu’on est entrain de caresser, et voilà que l’argent sort, au complet ! 100 000 d’un coup ! Mince ! Pendant toute l’opération je ne faisais que cogiter. C’est vrai mon compte était fourni depuis un business que j’ai fait deux jours avant. Mais je n’avais jamais essayé. Gars, j’ai eu peur. Tout un chef comptable. Si l’argent ne sortait pas hein ! Hum.

Quand je finis l’opération, Je ressors. La rue est déserte. Au loin, j’aperçois un groupe de personnes. L’heure est avancée. Je réfléchis. J’avance puis sans prévenir, je commence à courir. Le groupe en question n’a rien compris. Il s’est aussi mis à courir. Ouf ! Les anciennes techniques pour fuir le danger. Faire croire qu’on poursuit alors qu’on s’enfuit. J’arrive essoufflé à l’hôpital. Je file vers la caisse. Je règle rapidement tout ce qu’il y a à régler, et je récupère les reçus. Nathalie me rappelle et je la brieffe rapidement sur la situation, puis je fonce vers les urgences.

Arrivé sur place, on me fait comprendre que Ma’a Cathy n’est plus là.

 

Un dénouement riche en émotions

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  • « Comment ça ? Qu’est ce qui s’est passé ?».

Je m’exclame. Je panique. Je ne comprends rien. C’est le vigile qui me reprend.

  • « Non mon frère, Il n’y a rien. Elle est à la maternité. Elle a accouché…».
  • « Hein ? Vrai ???»

Je m’exclame encore. Il se rapproche de moi et me tape dans le dos en réitérant son propos.

  • « Elle va bien. Le médecin vous cherche partout».

Je souris. Je me sens tellement soulagé ! D’un pas pressé, je me dirige vers la maternité en lançant l’appel. Pa’a Boniface répond.

  • « Mon fils, je suis toujours en route. D’ici 2 heures maximum, je serai là. C’est comment ?  J’ai essayé de te joindre pour savoir si tu avais pu t’en sortir au guichet. Je sais que tu es brillant, mais même comme ça. C’est comment là-bas ?».
  • « PAPA c’est bon ! C’est un garçon ! Tu es encore loin ?»…

Les cris de partout au téléphone. Tout ce que j’ai pu entendre entre les pleurs de joie, les proverbes en langue vernaculaire et les cris, c’est :

  • « SEIGNEUR !!! MERCI ! MERCI MON FILS, J’ARRIVE ! MA SŒUR EST PRESQUE LÀ. ELLE VA T’APPELER».

Je rappelle Nathalie pour lui annoncer la bonne nouvelle. Elle est en joie. Elle crie même plus fort que moi.

Il faut dire que c’est à 48 ans que ma’a Cathy a son premier enfant. Quand je pense à toute la bienveillance qu’ils nous ont démontrée depuis notre arrivée dans la concession… Ils ont dû attendre plus de 20 ans de mariage pour avoir leur 1er enfant. Une situation malheureuse que Nathalie et moi avons découverte au détour d’une énième dispute entre ma’a Cathy et les sœurs de son mari. Gênée ce jour, elle s’était confié à mon épouse Nathalie étant en fin d’études de médecine à l’époque, elle la suivait de temps en temps, et ce jusqu’à ce jour.

C’est une vraie fête pour nous tous !

Alors que la mère et l’enfant dormaient à poings fermés, je suis sorti de la chambre. C’est à peine si moi-même je n’ai pas fondu en larmes. La sœur, en réalité, une cousine de pa’a Boniface entrait dans le pavillon. Elle m’avait déjà appelé des minutes avant. Après quelques politesses, je l’ai laissé avec sa belle-sœur. Une bonne heure après, Mr Le Commissaire à la retraite, pa’a Boniface fit aussi son entrée. Il m’a remercié pour tout et s’est empressé d’aller voir son enfant et son épouse.

Des minutes plus tard, il est revenu vers moi. On a fait nos comptes et je lui ai remis le reliquat de son argent. Mon Dieu comme j’ai stressé ! Il a enlevé 20 000 qu’il m’a remis :

  • « Ta femme et toi avez été tellement présents pour nous, et jusqu’au bout. Vraiment merci.»

Le père-là a insisté jusqu’à ce que je prenne l’argent-là. Mais je restais intrigué. Alors qu’il voulait repartir dans la chambre pour rester avec son épouse et leur nouveau-né, je l’ai saisi par le vêtement :

  • « Le père, excuse-moi. Cash Out là c’est quoi exactement ? Jusqu’à présent je suis dépassé hein. Tu as fait j’ai retiré l’argent au guichet sans carte. Qu’est-ce qui s’est passé même ? »

Le père prend mon téléphone et va sur Facebook tout en m’expliquant (la honte pour moi !) :

« Tu vois la vidéo que je t’ai envoyé là ? …’’. J’ai seulement compris que je peux retirer jusqu’à 400 000 par transaction de mon compte Orange Money à n’importe quel guichet BGFI Bank Cameroun à n’importe quelle heure. Et il ajoute : « …Effectivement, même les gens comme toi qui n’ont pas de compte à BGFIBank Cameroun peuvent l’utiliser aussi et se sortir de situations compliquées comme aujourd’hui là… »

Je le regarde hagard alors qu’il me montre comment ça marche et il me cloue le bec en lançant :

  • « On va appeler l’enfant Hubert hein… »

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