ZOOM ON : Kareyce Fotso, retour sur le parcours de la princesse - Auletch

ZOOM ON : Kareyce Fotso, retour sur le parcours de la princesse

Publié le 29 mars 2016, par Mota__Savio

kareyce

C’est l’une des meilleures ambassadrices de la musique camerounaise à l’international. Elle est l’une des plus belles chanteuses à voix, doublée du talent d’instrumentiste de ces dernières années. Au fil du temps, Kareyce Fotso s’est imposée à coup de tournées et d’albums grâce aux sonorités camerounaises qui rappellent à chaque fois la diversité culturelle de son pays d’origine. Aujourd’hui, elle signe son grand retour en collaboration avec  C.Y. Entert10ment à travers le concept « Sur le chemin de Kareyce Fotso » qui annonce une série de concerts au Cameroun, son pays natal. Pour cette raison, votre Webzine, s’est penché sur l’ascension non sans difficultés de cette diva dont on parle très peu ici. Retour sur son parcours !

« Ces événements se dérouleront entre le 1er et le 08 avril … Attention ! Ceci n’est pas un poisson d‘avril… » Peut-on lire sur la page Facebook dédiée à cet événement qui annonce la série de concerts baptisée « Sur Le Chemin de Kareyce Fotso » de la jeune artiste camerounaise. Nous y sommes donc ! La jeune chanteuse donnera une série de concerts live inédits dans quelques jours. Elle effectuera des concerts les 1er, 2 et 8 avril 2016 respectivement à Douala (Castel Hall), Bafoussam (Maison du Parti) et Yaoundé (Hôtel la Falaise). Après plusieurs années passées à parcourir le monde, Kareyce Fotso est de retour au pays. Pour cette occasion, Chinois Yangueu a mis les petits plats dans les grands. Face à la presse ce 29 Mars 2016, à l’hôtel Serena Palace, à Douala, l’organisation annonce « trois concerts live inédits » concoctés par une équipe composée de musiciens, de techniciens (ingénieurs du son), producteurs et managers. Au cours de cette présentation grandeur nature, Kareyce Fotso a promis de donner le meilleur d’elle-même avec toute son équipe. Sur la toile, elle ne cesse de donner le ton au quotidien. En effet, dans le but de se rapprocher de ses fans, la belle nous met de l’eau à la bouche depuis un moment sur Facebook. D’une part, elle partage avec ses followers, des photos de certains fans qui arborent fièrement les T-Shirts confectionnés pour l’occasion. D’autre part, elle a lancé depuis peu un jeu concours qui rencontre un franc succès. Les fans envoient leurs vidéos dans lesquelles ils interprètent ces chansons afin de gagner des places pour les concerts. Tout y passe, « Ndolo comment ça va ? », « Te Wa Vouan Ne Ma », « Messa ». Résultat, les fans se donnent à cœur joie pour cette artiste qui vient de loin.

Retour sur un parcours peu connu mais admirable

C’est à l’Ouest-Cameroun que Kareyce Fotso voit le jour dans une fratrie de 6 enfants mais elle grandit en pays Beti. Après des études universitaires en biochimie, elle se tourne vers les métiers liés à l’art. Elle obtient un BTS en audiovisuel et photographie. Entre 2001 et 2002, elle est sollicitée par le groupe Korongo Jam de Erik Aliana où elle se fait remarquer comme choriste. Du coup, elle parfait son niveau tous les soirs. Au fil du temps, elle séduit aussi par sa présence scénique et sa voix exceptionnelle. Mais, elle connaît aussi des moments d’incertitudes. Après la naissance de sa deuxième fille, le quotidien devient difficile. A cette période, elle trouve le réconfort auprès de Dieu. Sur les conseils de la chorégraphe Gladys Tchuimo, elle postule au concours Visas pour la création organisé par l’Institut français parmi 850 candidats, sans trop y croire. Finalement retenue, elle s’envole en 2009 pour représenter le Cameroun aux Jeux de la Francophonie à Beyrouth au Liban. Elle remporte la médaille d’argent en musique. L’année 2009 apparaît donc comme l’année de la consécration. Dans la foulée, elle participe aux Prix RFI Découvertes de la même année et sera même finaliste. Quelques mois plus tard, et durant sa résidence en France, elle collabore avec François Kokelaere, musicien , scénographe et directeur artistique qui fonda et dirigea l’Ensemble National des Percussions de Guinée. De cette rencontre naît un répertoire et un spectacle en solo. En 2010, Kareyce Fotso démarre sa collaboration avec l’agence Contre-Jour et un premier Cd “Kwegne” sortira quelques mois après cette rencontre. Des tournées en solo s’en suivront avec des passages remarqués à Angoulême, au Womad UK, Rudolfstatd Festival. En 2011, entres ses tournées internationales en solo, elle participe à quelques concerts avec Habib Koite& Guests. En 2012 & 2013, elle joue au sein du projet Acoustic Africa – women voices avec Dobet Gnahore & Manou Gallo. Un projet qui a tourné tant en Afrique, qu’en Europe et aux Usa. Kareyce y a présenté une partie de son répertoire et participé en tant que choriste ou percussionniste sur les titres des 2 autres artistes du projet. Sa présence scénique est dès lors inimitable, pleine d’humour, de sensualité et d’émotions. L’année 2014 voit sortir de ses entrailles un autre album “MOKTE” réalisé avec l’aide de François Kokelaere & Gino Sitson qui connaît un succès auprès des fans. On y retrouve des titres tels que, Ndolo comment ça va ? où elle parle d’une femme obligée de laisser enfants et mari à la maison pour aller travailler tout en rappellant ce dernier quoique loin de lui, elle le porte dans son cœur, ou encore le titre Messa qui est la suite de la chanson sur le mariage forcé.

Avec un style purement original où ancrage traditionnel se mêle avec diversité née de nombreux voyages, Kareyce continue d’offrir au public des mélodies dites traditionnelles dans un monde moderne. C’est donc une beauté africaine qui ira rencontrer ses fans dans quelques jours. Une femme dans toute sa plénitude, qui allie joie de vivre et talent. Un talent perceptible au son de sa voix puissante et faussement éraillée qui ne trahit que le talent d’une artiste dont
les chansons vous parcourt le corps au rythme des notes de guitare d’une Afrique plus traditionnelle que jamais. Les langues chantées ne viennent que confirmer son ancrage culturel. Telle une mère, elle est attachée à cette langue traditionnelle que bon nombre semble abandonner. A l’heure du village planétaire, Kareyce Fotso a fait le pari de rester naturelle, bref ancrée avec sa culture. Dans quelques jours, le public présent à cette série de concerts aura l’occasion d’apprécier une artiste dans sa plénitude, en pleine ascension mieux pleine de maturité.

 

Auteur : Mota__Savio

Mollah, moi je suis Africain hein ! Camerounais et fier de l’être. Team: Vert-Rouge-Jaune ô Bosso. Internet ma muse, je n’oublie pas pour autant le ndolè et les missolè de mes ancêtres. Bref, je suis un gars comme vous : Un gars « connecté ». Hein ! Mollah