Traditions & Légendes : Voici les types de mariages qu’on rencontre chez les Toupouri - Auletch

Traditions & Légendes : Voici les types de mariages qu’on rencontre chez les Toupouri

Publié le 4 novembre 2017, par Charly ngon

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Après avoir parlé des 10 catégories de mariages qu’on rencontre chez les Duala, nous faisons maintenant un arrêt chez les Toupouri du Cameroun, pour parler aussi des types de mariages qu’on rencontre dans cette tribu.

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  • 1 – Le mariage par Mangué (ou 1′ « enlèvement »)

Chez les Toupouri cette catégorie de mariage se passe de deux façons. La première, l’enlèvement est consenti de manière tacite par les parents, ceci participe a rendre la cérémonie folklorique, et au lendemain de l’enlèvement  les deux familles s’entendent pour organiser les cérémonies de mariage. Mais lorsque celui-ci se passe sans l’approbation de la famille de la fille, celui-ci engendre des querelles entre les familles. Aussitôt que le ravisseur est identifié, celui-ci est assailli par sa future belle-famille pour une demande d’explication. Si un arrangement est trouvé,  les futurs mariés sont soumis à un rituel. Il consiste au couple de vivre en retrait de la communauté, dans la case du garçon.

Pendant qu’ils vont vivre dans cet espace restreint,  ils vont observer un jeun et la fille devra s’occuper du repas du garçon. Au bout de trois jours un cabri est sacrifié, ceci pour marquer la fin de l’isolement. La jeune fille sort de la case avec une fillette pour aller puiser de l’eau, c’est ce qu’on appelle la cérémonie de « bogué tibi » ce qui veut dire envoyer puiser de l’eau. Puis le jeune couple va prendre un repas ensemble, en commençant par manger le foie du cabri sacrifié, qui leur a été soigneusement préparé. Quelques jours après leur sortie de l’isolement, les parents du garçon vont à la rencontre des parents de la jeune fille, c’est ce qu’on appelle le « Lagué tchouki » qui veut dire « donner du tabac. On partage le tabac aux parents de la fille en signe de remerciement.

Parfois cette rencontre se transformait en une grande fête, où tout le village accompagnait le garçon chez ses beaux-parents, avec lui de nombreux présents. Après le tchouki, la jeune mariée regagne le domicile de ses parents, en attendant que ces derniers lui ordonne de retourner vers son mari, parfois c’est la fille elle-même qui peut décider de son départ, tout dépend du degré de sentiment qu’elle a pour son futur époux.

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  • 2 – Le mariage par yangué

On entend par Yangué, un mariage arrangé, et chez les Toupouri c’est une pratique très utilisé pour sceller les unions de mariages. Mais derrière, cette méthode plusieurs raisons sont avancées. La première raison c’est que chez les Toupouri, posséder un troupeau de bœufs est vue comme un signe de richesse. Alors par peur de voir celui-ci être décimer, certaines familles vont arranger les mariages pour leurs fils qui ne sont pas encore en âge de se marier. Par ce canal on place ses bœufs dans la belle-famille, de sorte que celle-ci puisse marier à son tour son enfant, ainsi le même troupeau peut marier trois, quatre, voire cinq femmes, en passant de familles en familles différentes.

La deuxième raison est que, lorsqu’un garçon est attiré par une fille, bien qu’il soit encore élève ou étudiant il peut aller voir les parents de la fille, pour réserver la main de la fille, le temps pour lui de terminer sa scolarité. Parfois, c’est la famille du garçon ou de la fille qui s’occupe des négociations. Si la fille est encore très jeune, son futur époux va offrir quelques cabris, un ou deux bœufs, et exécuter des travaux divers pour ses beaux-parents.

Lorsque la fille atteint la puberté, son témoin se charge de l’emmener dans la famille de son futur mari. Puis des cérémonies traditionnelles sont organisées en commençant par le tchouki, et enfin le « langue soué » (la construction de la cuisine), lesquelles vont terminer le mariage. Après cela la jeune fille est accompagnée chez ses parents avec des chèvres, au lieu d’un bœuf. Ceci est un signe d’aisance, c’est la raison pour laquelle les parents vont chercher des épouses pour leurs enfants, d’ailleurs aucun devoir ne pèse sur eux pour le faire.

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  • 3 – Le mariage par hangué

Le hangué ou encore « don », survient lorsqu’une fille refuse de se marier à un homme à cause son âge très avancé, ou encore lorsque cette dernière n’a aucune affection pour son prétendant, du coup pour éviter la honte, la famille contraint la fille à épouser l’homme qui a été choisi pour elle. Chez les Toupouri, cette forme de mariage, permet même de remarier une femme qui a déjà divorcée. Plusieurs raisons sont aussi avancées pour justifier cet acte, d’abord par le fait que, chez les Toupouri avoir plusieurs femmes est un signe de grandeur. Alors pour compléter la liste de ses épouses, le chef de famille envoie l’une de ses filles en mariage ou encore il va doter une femme pour l’un de ses fils déjà en âge de fonder un foyer. Parfois cette union est le fruit d’une grande amitié entre deux familles qui veulent consolider leur lien, par le mariage de leurs enfants respectifs.

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  • 4 – Le mariage par hogué

On entend par hogué un mariage dans lequel, le fils, le frère aîné ou le cadet prend pour épouse les femmes laissées par son père ou son frère. Plusieurs raisons justifient cet acte. La première est que, la femme mariée à qui la famille a consenti d’énormes ressources financières ou matérielles, constitue un bien qui doit rester dans la famille. Si le fils n’est pas d’accord de prendre les femmes de son père comme épouses, elles sont libres d’aller se marier avec un proche parent du défunt. La seconde est d’ordre moral, puisque chez les Toupouri, il revient aux aînés de prendre en charge l’éducation de leurs cadets, si le père ou le frère venait à mourir. Il peut arriver qu’une fille décide d’aller plutôt se remarier ailleurs, dans ce cas sa famille est obligée de rembourser la dot qui a été versée, qu’elle ait eu des enfants ou non.

A lire également : 10 catégories de mariages qu’on rencontre chez les Duala

 

Vous avez yamo non ? Alors chers letchois nous vous donnons rendez-vous pour le prochain article consacré aux étapes de mariage dans la tribu Toupouri.

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Auteur : Charly ngon

Molah ne te fie pas à mon name, je ne suis pas un mbenguiste, je suis du bled comme toi. Les hauts et les bas sont notre quotidien, donc ne fia pas c'est entre nous quoi ... comme au letch