Voici comment chez les Ekang un beau-fils assiste sa belle-famille lors d’un deuil

Voici comment chez les Ekang un beau-fils assiste sa belle-famille lors d’un deuil

Publié le 3 août 2022, par Charly ngon

En pays Ekang le beau-fils doit assister sa belle-famille en cas de deuil. Et ceci se fait suivant le respect de la tradition.

Source : Génération Ekang

Dans la tradition Ekang comme dans d’autres communautés, à l’annonce d’un malheur, il y a une forte mobilisation des membres de la famille. Chacun de par son statut au sein de la famille est obligé d’apporter son assistance; qu’il soit financier ou matériel. Le but étant de rendre un dernier hommage mérité au défunt. Les beaux-fils qui sont également considérés comme les membres de la famille, avec parfois les mêmes droits et devoirs que les autres membres de la famille, contribuent aussi. Mais leur apport se fait de manière particulière.

Pour les préparatifs, le beau-fils ne va pas s’associer avec sa belle-famille. Au contraire, il va plutôt réunir sa famille à lui ( frères, sœurs, parents et autres), ainsi que sa femme, pour qu’ensemble, ils font une levée de fonds qui va être remise comme leur participation au deuil. Cela s’appelle « Etô Awou ». Une fois en possession de l’argent, il est appelé devant le corps de garde « Assou Abê ». Et c’est à lui qu’il remet l’enveloppe contenant la contribution de sa famille. Cette d’action qui est appelée « A Kut Abong ».

Il peut arriver qu’un beau-fils décide de prendre en charge une grande partie des dépenses liées aux obsèques. Cela arrive le plus souvent quand ce dernier a beaucoup d’argent. Il le fait d’abord pour honorer son statut de beau-fils, mais surtout démontrer la considération qu’il a envers sa belle-famille. Cependant, quand bien même il aurait pris sur lui de gérer les factures, il n’est pas écarté de l’acte « A Kut Abong ». Celui-ci est obligatoire pour chaque beau-fils peu importe son statut social. En guise de remerciement, il peut recevoir de ses beaux-parents quelques présents symboliques qui seront constitués entre d’animaux ( poules ou canards).

Source : Fondation Bia-Bia

Auteur : Charly ngon

Molah ne te fie pas à mon name, je ne suis pas un mbenguiste, je suis du bled comme toi. Les hauts et les bas sont notre quotidien, donc ne fia pas c'est entre nous quoi ... comme au letch