Voici 6 mets à base d’huile rouge... Le goût de ça !

Voici 6 mets à base d’huile rouge… Le goût de ça !

Publié le 28 juin 2021, par Au Letch

L’huile de palme, extraite du palmier à huile, a toujours accompagné la ménagère dans la préparation de ses plats. Elle est l’alliée la plus incontestable de sa cuisine bien que porteuse de nombreuses autres vertus. De plus en plus, son utilisation est sujette à controverse mais il n’empêche qu’elle est l’une des bases de mets les plus exquis surtout au Cameroun. Allons donc à la rencontre de 6 mets à base de l’huile de palme rouge et qui font la fierté de notre beau pays le CAMEROUN !

Le Koki

Koki

Source: Facebook/ Auletch

Encore appelé gâteau de cornille, il a une couleur dorée. Ce met se fait à base de haricots à œil noir  et d’huile de palme rouge qu’il faut savoir doser pour qu’il n y ait ni excédent (sinon la couleur va virer au rouge et l’on serait susceptible d’apercevoir l’huile de palme à l’œil nu qui se déversera) ni une quantité moindre de cette dernière (sinon la coloration sera blanche). Le mélange doit donc être homogène. Son origine est assez ambigüe car des hauts plateaux de l’Ouest dans les Grassfields au Littoral dans le département du Moungo, les peuples qui y résident réclament sa paternité. Ceci nous laisse un peu perplexe. Néanmoins, nous retenons que c’est un plat à la saveur douce, épicée (l’un de ses ingrédients étant le piment) crémeuse. Il s’accompagne de la banane douce, de la patate, du manioc et même du plantain mûr cuit à vapeur.

Le Eru

Eru

Source : Google

 

Son origine est perplexe. Certains l’attribuent à la Région du Sud-ouest Cameroun et d’autres à la région du Nord-Ouest Cameroun. Néanmoins,  nous pouvons affirmer que c’est un  plat typique de la région anglophone dans sa globalité où il est très prisé. Il a déjà fait  toutes ses preuves car particulièrement apprécié de tous. Alors c’est quoi le Eru ?

Ce plat est tout simplement le mélange de deux légumes l’Okok et le Water Leaf (une sorte d’épinards à petites feuilles). C’est un met assez bio qui nécessite de l’huile de palme (huile de palme rouge dans sa texture fluide en d’autres termes ce qu’on appelle communément la tête d’huile de palme lorsque l’on se rend dans nos marchés). Pour apporter du piquant et ainsi relever le gout du plat, on peut y ajouter du piment. Le reste n’est que peau de bœuf viande, poissons fumés et écrevisses. Un délice pour nos papilles !

La recette du Eru fait l’unanimité autant chez les populations de la Zone anglophone que la zone francophone. On peut l’accompagner avec le Water Fufu ou couscous manioc et le Gari (couscous de tapioca).

Le kwem ou le kpwem

Source : Facebook/ Auletch

Il est une sorte de sauce à base de feuilles de manioc. Rappelons qu’il est très prisé par les populations du centre notamment (les Mbamois, les Betis etc.), le Sud et l’Est Cameroun mais également dans toute l’Afrique (le Gabon, les Comores …). Il se fait avec de l’arachide, de l’huile rouge et bien évidemment les feuilles de manioc qui en sont la base. Il s’accompagne au choix avec les tubercules de manioc cuits vapeur, les bâtons de manioc ou encore le couscous maïs. Tout dépend de la région et la tribu à laquelle l’on appartient. Il se mange avec ou sans sel, il est une véritable source de vitamines. Vous l’aurez donc compris l’aliment de base de ce plat n’est autre que le manioc !

La sauce jaune

Source : Facebook/ Auletch

C’est un plat typiquement bamiléké qui fait la loi dans toute la région de l’Ouest. D’ailleurs, il tend à s’étendre dans toute l’étendue du territoire ou il fait l’unanimité déjà. Elle est faite à base d’huile de palme et d’un mélange approximativement estimé à une douzaine d’épices. Hormis sa richesse et sa saveur crémeuse, ce plat est réputé comme un excellent palliatif pour les maux de ventre et un excellent dessaoulant pour les personnes en état d’ébriété. Il s’accompagne généralement de taro pilé et de viandes avec du piment.

Le macabo malaxé au Ndolè

Macabo malaxé

Source : Tchop ici

C’est un plat qui nous vient de la région du littoral. C’est une sorte de fourre-tout, un mix entre les tubercules de macabo, l’huile rouge et les feuilles de légumes Ndolè dans la même marmite. Il est assez facilement réalisable, il faudrait juste veiller au temps de cuisson pour éviter de la purée de macabo.  Il faut être regardant et méticuleux pour savoir quand ajouter les feuilles de Ndolè qui terminent la préparation. L’ajout du piment et du poisson est au choix.

Les bitossos au Kepen Ke Baz

Bitosso

Source : Facebook/ Mbam asociation

Nous savons qu’il existe une diversité de légumes au Cameroun. Ce qui rend intéressant la diversité des plats et les modes de cuisson qui sont variés. Les feuilles de six cent chez les « Littoraliens », le « Zom » chez les « betis » ou encore les feuille d’aubergines dans le cas où vous êtes hors du pays sont autant d’appellations qui désignent les légumes utilisés pour réaliser ce mets. Ce plat est classé parmi les plats traditionnels chez les populations du Mbam Cameroun notamment les Bafias. Il se compose du légume préparé avec de l’huile rouge et du poisson fumé du nom de « bifagas ». Il se distingue par son goût qui tend vers une légère amertume. Nous dirons d’ailleurs que c’est ce qui fait la particularité, le tout est juste délicieux.

On déguste essentiellement  avec du couscous maïs que l’on nomme le « Kepen » D’où le nom du plat qui est « Kepen ke baz avec les bitossos » en dialecte Bafia qui veut dire le couscous maïs avec les légumes sautés à l’huile rouge.

Nous avons ainsi présenté un exemple de six mets Camerounais réalisés avec de l’huile de palme rouge et que l’on retrouve dans nôtre terroir. Nous vous invitons à les déguster et à partager avec nous, votre expérience.

N’hésitez pas à mettre en commentaires d’autres mets dont vous avez connaissance et qui se préparent avec de l’huile rouge afin de nous étayer davantage !

Article rédigé et proposé par E.V.C