Tout savoir sur les origines des Mbouda

Tout savoir sur les origines des Mbouda

Publié le 25 janvier 2020, par Charly ngon

En langue Nguemba, l’expression Mbouda veut dire «peuple de paix ». Ce nom tire son origine du territoire ( département du Bamboutos ) sur lequel vit ce peuple aujourd’hui. Il a été donné par le Fô Mbougong, après avoir soumis par la malice d’autres communautés à la fin de l’extension de sa chefferie. 

Source : Wikipedia

L’histoire du peuple Mbouda est intimement à celle des autres communautés Bamiléké qui, après leur départ d’Égypte, vont migrer tour à tour au Tchad, puis en Ngaoundéré, avant de venir s’installer sur la plaine Tikar sous la conduite du Fo Rifum. Une migration forcée pour éviter d’être soumis à l’islam par les guerriers musulman. Arrivée sur la plaine Tikar, le Fo Rifum va décéder, et entre ses héritiers, une mésentente va éclater. À la suite de celle-ci, chaque prince va aller de son côté avec ceux qui sont acquis à sa cause en direction de l’actuel pays Bamoun. L’un des fils de Fô Rifum, Ncharé qui deviendra le fondateur de la dynastie Bamoun va réussir à soumettre les Ndobo sur la rive Mvi. Voyant qu’il avait une grande armée, Ncharé décide à son tour d’attaquer toutes les autres communautés qui lui sont proches.

Pour échapper aux attaques des guerriers Bamoum, les Mbouda encore appelés les Nda’a, avec les Bafoussam, les Baleng, ainsi que d’autres communautés, vont choisir de s’enfuir vers l’actuel pays Bamiléké. Seulement, pour y parvenir, ils doivent d’abord surmonter un grand obstacle qui est dressé sur leur chemin : la traversée du fleuve Noun. La solution viendra donc de l’ingéniosité du chef des Nda’a, le Fô Mbougong. En grand stratège, il demandera aux hommes de fabriquer un pont avec des lianes, qui seront fixées de part et d’autre du fleuve part des morceaux de bois. C’est grâce à cette astuce que les Mbouda, vont pouvoir atterrir sur leur nouvelle terre d’accueil. Ils seront aussi accompagnés par d’autres groupes. Après la traversée du Noun, chaque chef va prendre sa direction avec ses partisans. Le Fô Mbougong, connu pour être un fin tacticien, il va réussir à agrandir son territoire en soumettant d’autres peuples par la ruse. Pour éviter d’être attaqué à son tour par un autre chef. Il va faire passer son peuple aux yeux des autres communautés, pour des personnes éprises de paix. C’est ainsi qu’il va donner le nom de «Nda’a» à sa chefferie, ce qui veut dire la paix. Et durant son règne, son peuple ne connaîtra que la paix. 

À la mort de Fô Mbougong, la chefferie Nda’a va connaître une grande instabilité. La première sera la tentative d’invasion des Bafoussam, des Baleng et des Bagam sur leur territoire. Craignant pour leur vie, un groupuscule formé d’hommes, de femmes et des enfants de Fô Mbougong va prendre la fuite. Au-delà de vouloir fuir les affrontements, ce départ était aussi justifié par le fait de retrouver le rocher que le chef Mbougong avait vu en rêve. Avant de mourir, il avait exhorté à son peuple de retrouver ce rocher, car celui-ci symbolisait la puissance. Dans leur fuite donc, ce petit groupe de Nda’a va prendre la direction du Nord-Ouest, après de longs jours de marche, il va finalement trouver le rocher. Il faut noter que, les Nda’a se faisaient aussi appeler les Banso. C’est la raison pour laquelle, lorsque le petit groupe s’est installé près du rocher, il a donné à ce lieu le nom de Banso en souvenir à leurs terres d’origine.

Aujourd’hui, ce territoire où jadis s’est installé le petit groupe correspond à l’actuel village Banso dans le département de Kumbo. Malgré le fait que les Nda’a ont réussi à faire fuir leurs assaillants, une autre crise va frapper la chefferie. Celle-ci concerne le problème de succession. En effet selon la tradition, c’est au premier né qu’il revenait la charge de la gestion de la chefferie. Mais ce dernier va se heurter aux hostilités de ses frères. Pour éviter un éventuel bain de sang, la chefferie Nda’a va être partagée en plusieurs territoires avec à sa tête chaque héritier de Fô Mbougong. C’est ainsi que Ngoup, l’héritier légitime du trône va fonder la chefferie Bamenkombou, puis ses frères Mogotieu et Mokife vont à leur tour créer celle de Bamesso. Mopat, Matchio, Tatsifo, Pimela et Djouté qui sont également les frères de Ngoup vont successivement être à la tête des chefferies de Babeté, Bamenkombo, Bafounda, Bamendjo et Bamendjida. Puis d’autres villages verront le jour à l’instar de Bali, Bakoga, Laloum, Nansap et bien d’autres encore.

Source: Commune de Mbouda

Auteur : Charly ngon

Molah ne te fie pas à mon name, je ne suis pas un mbenguiste, je suis du bled comme toi. Les hauts et les bas sont notre quotidien, donc ne fia pas c'est entre nous quoi ... comme au letch