Six choses qu’il faut savoir sur l’activité des Bayam sellam

Six choses qu’il faut savoir sur l’activité des Bayam sellam

Publié le 6 décembre 2021, par Charly ngon

L’expression Bayam sellam renvoie à une catégorie de commerçantes qui vont dans les coins reculés pour acheter les marchandises, pour ensuite les revendre dans les marchés en zone urbaine. Leur impact dans l’économie et le tissu social est d’une importance capitale.  Malgré les risques qu’elles prennent pour ravitailler les populations avec le mauvais état des routes, elles ne sont pas prêtes à abandonner leur activité qui leur est seule source de revenus. Sans elles, le circuit de distribution de certaines denrées alimentaires ne serait pas possible dans les marchés. Today, voici six choses qu’il faut savoir sur les bayam sellam.

Bayam sellam

 

1- La première chose qui frappe au premier regard lorsqu’on rencontre une bayam Sellam, c’est sa tenue vestimentaire. Les maters là on toujours les djombe un genre hein qu’elles utilisent comme leur tenue de combat quand elles sont au front. Elle est composée de l’incontournable kaba, un foulard sur la tête ou attaché au niveau des hanches, un pantalon ou un collant pour se protéger les jambes et une bandoulière pour mettre de l’argent. D’autres portent même des vêtements d’hommes pour bien mener leurs activités.

2- Maîtriser de l’art de la négociation. C’est essentiel pour une bayam Sellam si elle veut faire de bonnes affaires. Certaines n’ont jamais fait de grandes études de commerce, mais elles ont une capacité de persuasion impressionnante. Leur technique de vente doit même servir de modèle dans les grandes écoles de commerce.

3- Savoir parler le pidgin. C’est même l’arme secrète des Bayam sellam. Ceci leurs permet de surmonter les barrières de la langue. Utilisé dans l’ensemble du pays, c’est une langue passe par tout qui s’adapte à toutes les communautés. Elle permet d’échanger très facilement avec son interlocuteur. Peu importe le lieu, il suffit juste de glisser un mot et le message est passé.

4- Faire preuve de patience. C’est une qualité qui caractérise les Bayam Sellam, surtout lorsque leur activité tourne au ralenti. Pendant ce moment de solitude, elles restent vigilantes, elles guettent les moindres faits et gestes des usagers pour savoir quand elles doivent attaquer. C’est un moment aussi où elles font jouer leur ingéniosité pour flairer un potentiel client qui est encore à bonne distance d’elle.

5- Se familiariser avec les intrigues. Entre Bayam Sellam, l’ambiance est parfois électrique. Elles se lancent les mots pour animer, détendre l’atmosphère, même si parfois cela peut virer à la bagarre. Ces petits mots, elles les utilisent aussi pour attirer l’attention des clients, parfois c’est à caractère sexuel, juste pour arracher le sourire à tous ceux qui sont au marché.

6- Faire preuve de dynamisme. On ne devient pas Bayam Sellam qui veut, mais qui peut. C’est une activité qui demande beaucoup d’efforts à fournir. Il faut surtout avoir le courage de surmonter les conditions de voyage qui sont déplorables avec le mauvais état des routes. Supporter la surcharge dans les opep encore appelés taxi brousse avec parfois pour seuls voisins les animaux.

 

Auteur : Charly ngon

Molah ne te fie pas à mon name, je ne suis pas un mbenguiste, je suis du bled comme toi. Les hauts et les bas sont notre quotidien, donc ne fia pas c'est entre nous quoi ... comme au letch