Promoteur de Yamo Radio, Auletch est allé à la rencontre de Dickson Kondo pour en savoir un peu plus sur son nouveau projet

Avec plusieurs années d’expérience comme animateur radio dans la ville de Douala, Dickson Kondo vient de se lancer un nouveau challenge qui est celui de la création d’une web radio. Faire migrer la radio traditionnelle vers le web est un rêve que le désormais patron de Yamo Radio caressait depuis toujours en attendant le bon moment pour le faire. Aujourd’hui c’est chose faite, l’animateur de radio estuaire a maintenant son rêve à portée de main et Auletch a eu l’exclusivité d’avoir la primeur de cette information. Dans un entretien qu’il nous a accordé voici ce qu’il faut retenir.

Bonjour Dickson KONDO et merci de nous accorder de ton temps. Peux-tu te présenter et rappeler ton parcours pour les lecteurs ?

Bonjour à vous

Je m’appelle KONDO Louis Romuald Dickson, animateur radio sur Radio Estuaire depuis maintenant 2 ans, correspondant au Cameroun du Galsen HipHop Awards organisé par Yussu Dumbia au Sénégal, Voix Off pour des spots, « débrouillard » …Bref je fais ce que je peux pour payer mon loyer

J’ai commencé la radio totalement par hasard il y’a une dizaine d’années à Douala, la ville où j’ai grandi. Je rêvais de devenir informaticien, on m’a proposé de faire de la radio et j’ai accepté par curiosité.

J’ai commencé au sein d’une équipe jeune qui présentait une émission qui s’appelait « Jeunesse Académie » diffusée une fois par semaine sur Sweet FM. Après j’ai rencontré Anicet Simo et Brice Albin avec qui j’ai travaillé respectivement sur Radio Casmando et Nostalgie Cameroun et voilà…

Connexion sur Radio Estuaire est l’une des émissions phares de la scène urbaine locale. Comment mesures-tu l’impact de l’émission sur la consommation de la musique locale des jeunes ?

Je reçois tous les jours plein de messages du genre « Merci Dickson, avant je n’écoutais pas la musique kamer, j’ai découvert plein d’artistes grâce à ton émission ». Je ne sais plus quand c’était la dernière fois qu’un auditeur m’a demandé une chanson étrangère, ça n’arrive que très rarement.

D’où t’es venu l’idée de YAMO Radio ? Quels sont tes objectifs ?

Comme beaucoup de jeunes kamer je suis un grand fan de musique urbaine et j’ai toujours trouvé dommage qu’on n’ait pas de radio spécialisée musique et divertissement au pays, surtout que la population camerounaise est majoritairement jeune et que les jeunes s’y intéressent grandement. Je parle là de Musique, Gaming, Sports, Cinéma par exemple.

Avec la multitude d’acteurs qui se lancent dans le secteur du divertissement, je me suis dit qu’il était temps pour eux d’avoir un média à eux et pour le public d’avoir une plateforme sur laquelle les écouter, sur laquelle ils pourraient découvrir tous les jours de nouveaux talents.

Le projet a pris du retard, mais grâce à de belles énergies, grâce à des gens qui aiment et soutiennent le secteur du divertissement camerounais, on a pu enfin le lancer cette année.

L’objectif est d’offrir au divertissement camerounais une vitrine, un média crédible disponible dans le monde entier.

Selon toi est-ce que l’existence d’une webradio dédiée au divertissement va permettre de créer une dynamique et pousser les acteurs à être plus productifs ?

Je les trouve déjà très productifs les acteurs du divertissement camerounais. À Connexion par exemple, on reçoit une vingtaine par mois.

Évidemment on ne reçoit pas que du ndolè et on ne peut de toute façon pas diffuser tout le monde, on n’a que 2h par jour et il faut promouvoir les acteurs confirmés en priorité, mais ça prouve que ça bosse dur en coulisse.

On a lancé YAMO Radio, il y a même pas un mois, on nous a déjà envoyé par exemple 18 titres de chansons. Ce qu’il faut c’est plus de plateformes de diffusion, c’est tout. Il y a beaucoup de « disques d’or dans les disques durs » comme on dit.

Comment fonctionne YAMO Radio ? Il y aura-t-il des émissions en live ? Des programmes phares ? Des animateurs ?

Comme une radio. Des programmes déjà prêts avec juste avec une touche particulière. Je n’en dis pas plus.

Qu’est-ce qui différencie YAMO Radio des autres Webradios sur le marché ?

Nous sommes une radio spécialisée. Et…Non, ce n’est pas encore le moment de le dire…

Une partie du public porte un regard critique sur l’ouverture de la playlist à des titres hors 237.Qu’en penses-tu ?

Je pense que chacun a le droit de penser ce qu’il veut. Comme je l’ai dit plus haut, YAMO Radio est une radio spécialisée divertissement et fortement musicale. Nous diffusons les hits qui marchent au Cameroun.

Une radio musicale est avant tout un média de divertissement, je ne crois pas que ça déplairait à un fan de musique urbaine kmer d’écouter le dernier tube de Fally Ipupa ou de Tayc. Et puis, notre playlist est composée des tendances musicales internet au Cameroun et non de façon arbitraire.

Je peux me tromper, mais je pense que ce serait réducteur et contreproductif de ne diffuser que de la musique camerounaise, et je respecte l’avis de ceux qui ne sont pas d’accord.

Tu es dans le milieu depuis longtemps maintenant. Quel regard portes-tu sur l’évolution de la scène locale ?

Ce qui s’est passé depuis les dernières années était inimaginable auparavant, personne n’a vu ça venir. Jusqu’ici tout va bien, mais on a encore du chemin à faire si on veut tutoyer les géants de cette industrie.

Tout le monde ou presque se pose la question alors nous nous faisons la voix du public. Que signifie le « YAMO » de YAMO Radio ?

Le jour où j’ai pris la décision de faire une web radio, et suis tombé sur plusieurs noms assez techniques. Au finish je me suis dit ce serait quoi le nom qui représenterait bien ce que je voulais faire de cette radio, une radio agréable, digeste à l’écoute et avec un ADN 237. Direct j’ai pensé au « YAMO » entendez par là non-initiés du camfranglais le « plaisir » ou le « bonheur ».

Merci Dickson KONDO pour ton temps. As-tu un dernier message à faire passer ?

Chaque fois qu’un artiste sort une chanson, un clip ou un album, il joue sa carrière, il joue sa vie. C’est pareil pour un acteur du divertissement.

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