Patrick Tomi, « On ne devient pas entrepreneur parce qu’on n’a pas trouvé de travail »

Patrick Tomi, « On ne devient pas entrepreneur parce qu’on n’a pas trouvé de travail »

Publié le 16 avril 2017, par Dickson

On a rencontré Patrick TOMI, le promoteur camerounais de SBS NETWORK. C’est une structure qui accompagne les entreprises dans leur quête de compétitivité et de performance.

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Bonjour Monsieur TOMI Patrick, vous êtes connu pour être à l’initiative de la société SBS Network ! Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ? D’où venez-vous ? Quel a été votre parcours ?

Bonjour  je suis Patrick TOMI ; 35 ans,  Ingénieur en réseaux et télécommunications et résidant à Douala. Après mes études d’ingénieur, j’intègre la jeune société de services SBS Network comme IT Manager. En 2014 la société prend une nouvelle orientation en décidant de se spécialiser dans le développement mobile conscient que les différentes mutations dans l’usage de l’internet placent le mobile en tête. Je deviens Managing Director avec pour objectif de piloter cette nouvelle vision.

Nous travaillons dès lors sur plusieurs projets innovants dont les plus importants sont entre autres: Sabitoo : The Smart assistant ; Sukuloo : La plateforme de suivi de la vie scolaire et académique ; Nkwann : La plateforme mobile de gestion de la force de vente ; Tafiya : La billetterie électronique, et Iqoqo : La plateforme mobile d’encaissement. Nous avons aussi accompagné / assisté des start-up et porteurs de projets dans la concrétisation de leurs projets d’application mobile. Nous participons aussi à la formation de la jeune génération en accueillant chez nous chaque année entre 3 et 4 étudiants en stage.

Quand avez-vous décidé de vous lancer dans cette aventure ? Quel a été le déclic ?

Il n’y a vraiment pas eu de déclic parce qu’étudiant déjà j’avais l’ambition de faire ce que je fais actuellement. Contribuer à la construction de l’Afrique de demain par le biais des nouvelles technologies.

Parlez-nous de votre société !

SBS Network est une société d’édition de solutions et plateformes intégrants des problématiques de mobilité. Nous accompagnons les entreprises, les pme, entrepreneurs dans la réalisation de leurs projets de développement ou de transformation digitale sur mesure. Les compétences de notre équipe et l’expérience acquise dans le développement d’applications mobiles nous permettent aujourd’hui de garantir un travail de qualité avec le respect des standards. Nous offrons un niveau de qualité comparable à celui que les entreprises Camerounaises et africaines vont rechercher en Europe ou en Asie, mais avec l’avantage de la proximité et d’une parfaite connaissance de l’environnement qui sont des atouts dans la réussite de tout projet. Nous voulons faire comprendre aux entreprises locales, aux entrepreneurs, porteurs de projet que dans le cadre de la réalisation de leurs projets digitaux, ils ont localement une expertise à même de les accompagner.

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Quelles sont les défis que vous avez ou que vous rencontrez dans votre parcours ?

Nous faisons face aux mêmes difficultés que beaucoup d’autres à savoir des problèmes de ressources financières, de la réticence des entreprises à utiliser les produits informatiques qui pourtant apportent de nombreuses solutions à leurs problèmes quotidiens, etc.

On a vraiment l’impression que créer sa start-up aujourd’hui est plus simple qu’à l’époque de nos parents. Qu’en pensez-vous ? Qu’est ce qui a changé ?

Je crois au contraire qu’on redécouvre aujourd’hui cet esprit d’entrepreneurs qu’avaient nos parents à l’époque. Nombre de Camerounais illustres chefs d’entreprise aujourd’hui ont commencé par de petites entreprises à l’époque et en ont fait aujourd’hui des success stories. Nos parents étaient des sérials entrepreneurs, nous, aujourd’hui reprenons le flambeau.

Selon vous, quelles sont les pré-requis pour être entrepreneur dans le contexte socio-économique camerounais ?

Je ne suis pas un spécialiste ni un expert mais je dirai que comme dans toute chose il faut aimer ce que l’on fait ou veut faire, avoir la compétence requise ; si on ne l’a pas on va se former pour apprendre à le faire. On ne devient pas entrepreneur parce qu’on  n’a pas trouvé de travail. Sans passion, abnégation et volonté il est difficile de tenir.

Une anecdote marquante de votre parcours d’entrepreneur …

Je ne m’en souviens plus vraiment.

Où est-ce que vous vous voyez dans 5 ans ?

Nous espérons dans 5 ans être leader au Cameroun et en Afrique dans notre domaine. Avoir formé près d’un millier d’étudiants et développeurs qui à leur tour, créeront des sociétés et développeront des applications innovantes, logiciels, services informatiques, etc. afin de faire du Cameroun et de l’Afrique une  société de services génératrice de valeurs. Ainsi le pétrole, l’agriculture ne seront plus les seules sources de revenus capables d’accompagner l’Afrique dans son développement.

Si on devait mettre en lumière une autre start-up ou initiative camerounaise actuellement, selon vous ce serait laquelle ? Pourquoi ?

Toutes les start-up méritent d’avoir de la visibilité parce que c’est le moyen pour elle de se faire savoir mais surtout de pouvoir être jaugées et donc de s’améliorer et tirer le meilleur.

Sinon je pourrais parler de Weizo la plateforme de livraison à la demande ; Dohone le porte-monnaie électronique et agrégateur de paiement ; Agro-Hub… etc.

Quel est le top 3 des applications mobiles ou de bureau que vous utilisez actuellement.

Google Apps, Visual studio, Android studio.

Si vous étiez un plat camerounais, ce serait lequel ?

Humm je dirais Ndolè.

Un mot pour la fin … un message à l’endroit de la jeunesse camerounaise !

Travailler et persévérer dans ce que l’on fait. Dans toute chose rester humble et rechercher l’intérêt général. Acter plutôt que jacter.

Auteur : Dickson

Je fais partie de la Génération Androïde donc jamais sans mon phone. All les days, je jongle entre les fonctions de mélomane, d'internaute et de noctambule. En résumé, je suis un camerounais déjà avancé !