ONOMO hôtel fait appel à deux plasticiens camerounais pour sa décoration

Le groupe hôtelier ONOMO s’est associé à deux talentueux plasticiens camerounais pour la décoration intérieure de certains espaces de son établissement. Une soirée de restitution de ces travaux a été organisée dans l’enceinte de l’hôtel à Bonanjo  à laquelle prenait part un public venu très nombreux.  

Soucieux d’offrir toujours à sa clientèle une expérience unique, authentique et mémorable. Le groupe ONOMO qui est aujourd’hui installé dans plusieurs pays africains a fait le pari de promouvoir et de valoriser ce qu’il a y de cher en Afrique : l’art dans toute sa diversité. Dans sa politique, il a décidé de faire de ses établissements hôteliers des musées atypiques qui offrent à ses visiteurs pour la plupart en quête d’exotisme, un voyage à travers les fresques réalisées par les artistes locaux. Une vision implémentée dans tous son réseau. ONOMO hôtel  du Cameron n’y a donc pas dérogé à la règle; puisqu’il s’est payé le luxe de recruter deux virtuoses de l’art plastique au Cameroun pour la décoration intérieure de son établissement. La restitution de leurs travaux a eu lieu le 05 novembre 2020 au cours d’une soirée organisée à Bonanjo en présence de nombreux invités.

Plusieurs semaines de travail résumées en quelques heures. Keulion et Guy Kouekam sont les deux artistes qui ont eu la lourde tache d’écrire leur histoire, celle d’un peuple qui a des choses à dire à travers son art. Devant la presse, Guy Kouekam est revenu sur le défi qui était le leur par rapport à ce projet sur lequel ils ont été sollicités; à savoir celui de montrer une autre image de l’Afrique au monde. Pas celle que les médias ont très souvent l’habitude de caricaturer avec des images choquantes, mais plutôt une Afrique qui regorge des talents, qui est fière de sa culture et de sa richesse. Un raisonnement qui trouve tout son sens à travers les différentes fresques qui décorent désormais l’hôtel ONOMO de Douala. De l’entrée au restaurant, en passant aux couloirs, jusqu’aux chambres. Chaque dessin se caractérise par un message qu’il dégage et l’histoire qui va avec. Une démarche artistique chapeautée des mains de maître par de Didier Toko ( Promoteur et directeur artistique du DOMAF) qui a réussi à former ce duo, en trouvant dans leur diversité une force, un point commun, une complicité impressionnante pour faire ce dont il est capables. En une soirée, le public  a pu s’extasier sur le génie artistique de leur art.

Les travaux de Keulion et Guy Kouekam puissent leur essence dans leurs origines lointaines; celles des ancêtres communs au peuple Bamiléké dont ils sont issus: les Baladis. Ce peuple ancien qui a vécu en Egypte, avant de s’enfuir au moment où l’empire traversait certaines crises. Comme une sorte d’héritage qui se transmet au fil des générations, on retrouve également sur les créations des deux artistes des symboles similaires qui font penser automatiquement à ceux utilisés pendant la civilisation égyptienne. Entre l’imaginaire et le réel, ils construisent leur univers selon leur sensibilité émotionnelle en donnant à leurs oeuvres le pouvoir de raconter avec subtilité l’histoire des hommes et des femmes à travers divers motifs. Plus qu’un projet, Baladis est avant tout la rencontre entre deux esprits qui partagent une même vision artistique,  le bonheur de valoriser leur patrimoine culturel ancestral dans sa modernité et sa diversité.