Le Ndem du nouveau Mbenguetaire (3) : Le lait et ses dérivés - Auletch

Le Ndem du nouveau Mbenguetaire (3) : Le lait et ses dérivés

Publié le 18 octobre 2013, par LGM

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Me voici arrivé depuis deux semaines au pays du Blanc pour continuer mon deuxième cycle de fac. La vie est tellement douce depuis ce premier jour. Mon frère, j’ai déjà bu même une citerne de lait liquide, je voyais l’autre avant ?? C’est comme si on partageait ça seulement ici ; même les yaourts, aie ! C’est devenu ma nourriture, accompagné de toutes les qualités de biscuit. Wookooloohooo, un gars va s’en sortir ?

Ma frangine, qui a eu le visa en même temps que moi, devait arriver deux semaines après moi. Voilà donc ma tante, chez qui j’habitais, qui charge mon grand cousin et moi d’aller à l’aéroport la chercher. Avant de sauter dans la voiture, je prends d’abord soin de descendre encore même quatre pots de yaourts. Sur la route de l’aéroport, j’ai commencé à me sentir bizarre, mon ventre souriait seul, en faisant les petits bruits que vous connaissez là. Heureusement qu’il y avait la musique à fond, j’étais ainsi le seul à sentir et entendre le bruit là. Tout ça avait l’allure des signes précurseurs de la diarrhée, surtout le gros pet toutes les huit minutes. J’ai dû me retenir durant le trajet, il ne fallait pas polluer l’air de la voiture. A peine arrivé à l’aéroport, en mode incognito, j’ai lâché ça comme des catapultes, qui saura que c’est moi ? Il y a plusieurs personnes dans le hall, donc chacun accusera l’autre par le regard.
Dans tous les cas, nous on était là juste pour une demie heure maximum, on avait calculé son heure d’arrivée pile poil, on avait juste oublié les imprévus. Ceux-ci nous ont vite rattrapés, car l’avion a eu un retard. Voilà déjà deux heures que nous sommes là, deux longues heures d’attente et d’ennui, à cause de l’avion en retard. Entre temps, les écarts de minutes entre mes pets avaient diminué, c’était inévitablement ce à quoi j’avais pensé premièrement et que je me suis refusé de croire : Dame Diarrhée. A un moment donné, je n’en pouvais plus ; transpirant à grosses gouttes, j’ai dû dire à mon cousin que c’est chaud, qu’il faut que je cours aux toilettes. J’y suis allé en vitesse ; en entrant même dans le box, j’avais déjà déboutonné le pantalon. Heureusement la pièce semblait vide. Quand je me suis assis sur le trône, orrrr, un sentiment inexplicable de joie + douleur = délivrance m’animait. Je me donnais à cœur joie dans la pression des muscles du ventre, car j’étais tout seul, sans honte – vous-même vous connaissez le bruit dont je parle.

Subito, quelqu’un entre dans les toilettes et va dans un des box à coté, me voilà donc qui essaient les techniques de déploiements silencieux – il faut éviter l’affichage mon ami – en espérant que la personne finisse vite et me laisse seul et libre de nouveau. Mais il traînait et je ne pouvais plus supporter, j’ai donc continué mon concert de musique classique, l’odeur pouvait me tuer moi-même.

Me voici à la dernière note musicale, je dois donc sortir du box pour me laver les mains. Mais rien qu’en pensant à tout le bruit et l’odeur, je n’ose pas croiser le monsieur dans l’autre box au lavabo, donc j’attends encore pour qu’il sorte en premier. Massah, on aurait dit que lui-même m’attendait. Après huit minutes environs d’attente, je décide de la faire en mode commando, genre en vitesse ni vu ni connu. Erreur, le type est sorti à la seconde prêt derrière moi, aie, je n’osais même pas regarder le miroir en face, de peur de croiser son regard. J’avais les yeux rivés sur le lavabo, cherchant comment ouvrir l’eau, il y avait aucun robinet – euy, l’affaire du Blanc ci est même comment ? Me voyant m’embrouiller sur comment on fait sortir l’eau, lui, tout à côté, passa délicatement la main devant un point noir sur mon lavabo et l’eau se mit à jaillir (affaire d’infrarouge, tchaii*). En me lavant les mains, j’ai légèrement levé la tête pour dire merci au monsieur, quelle ne fut ma grande surprise de voir qu’il s’agissait plutôt d’une femme et non d’un homme. Là, ma tête a commencé à jeter l’air, donc chez les Blancs, il y a des toilettes mixtes ?? Donc la femme-ci a tout suivi et tout senti ?? ayohéééééééééé*.

Bon , il ne fallait pas que quelqu’un d’autre me trouve là-bas, surtout avec l’odeur qu’il y avait ; je suis sorti de là en vitesse. En ouvrant la porte, j’ai vu en face de moi une autre porte avec le signe indiquant les toilette pour hommes dessus. Yémaaaléééééé*, donc j’étais moi dans les toilettes pour femmes! Yeuchhh.

J’ai retrouvé mon cousin, qui m’attendait, ivre de colère ; j’avais quand même passé 30 minutes aux WC, et ma frangine était arrivé entre temps. Si seulement il savait … En allant vers le parking, on a croisé la dame des toilettes, et elle m’a fait un petit sourire ; massah, c’est la honte vous vouliez voir ??? A mon cousin de wanda* en me demandant si on se connait …

Excès de produits laitiers … attention ohh !! Ça ne m’a pas empêché de boire ma chose hein, mais en faisant attention car tout excès nuit, ne l’oubliez pas.

Auteur : LGM

Passionné d’art contemporain et de culture afro, j’aime la cosh, l’humour et l’écriture. Regardeur de jolies filles au carrefour (sauf en hiver), ancien katika au Djambo, j’adore la combinaison okok + saucisse de manioc en robe de raphia et fibre de bananier. Mon tag préféré : ‘’sourire’’.