Le Ndem du nouveau Mbenguetaire (2): la couturière - Auletch

Le Ndem du nouveau Mbenguetaire (2): la couturière

Publié le 7 mai 2013, par Heaven

machine

Vendredi 8 mars, je rencontre une bonne amie sur le quai du RER. Elle me semble affaiblie et fatiguée. Je m’enquiers donc de son état et elle me répond : « J’ai hâte qu’on soit le 16 ! Les préparatifs me prennent trop de temps et d’énergie… ». BUG ! Dans mon combat perpétuel pour essayer de percer en Mbeng, j’ai complètement oublié son mariage qu’elle m’avait annoncé depuis Décembre… Je n’ai même pas écouté ce qu’elle m’expliquait. Mon cerveau s’est retourné sur lui-même et n’arrêtait pas de chanter : « Je n’ai pas de tenue pour le mariage, alloooo !! Non mais allooo quoi ! Qu’est-ce que tu fous sur ta carcasse ma vieille ??? Quelqu’un me reçoit ?! ». J’ai donc passé en revue très rapidement mes possibilités :

–          Commander sur le net serait intéressant, mais je n’ai qu’une semaine de délai;

–          Je peux faire du shopping chez Zara et compagnie et prendre le risque d’arriver avec la même robe qu’une autre, très peu pour moi;

–          Les chinois nous sauvent souvent mais là c’est l’intersaison donc on ne peut pas faire plus nièh* dans les vitrines;

–          J’ai un tissu wax qui chôme, pourquoi ne pas essayer d’en tire quelque chose?

J’ai opté pour la dernière solution et dès le samedi, j’ai lancé sur Facebook et Twitter un SOS qui a trouvé écho. Après des moqueries et des propositions de « Château » (Rouge et d’eau), une personne m’a recommandé la belle-mère d’une amie. Malgré un délai trop court car elle ne travaille pas sous la pression et des tas d’autres raisons, elle a accepté de me recevoir le lendemain pour lancer aussi vite que possible la création de mon vêtement.

J’ai choisi de me faire confectionner un pantalon taille haute parce qu’une robe est inenvisageable pour une personne comme moi qui se déplace en BM-DoublePieds dans le froid. Il me fallait aussi une tenue qui fasse journée et soirée. Les mesures ont été prises, le modèle décrit. Question finance, ses prix sont abordables; ça m’a donné pleins d’idées pour les mois à venir !!!

Bref, bref. Nouveau rendez-vous le mercredi suivant, pour le premier essayage. L’assemblage était trop grand pour le bas du corps et pas assez large pour le haut du corps. Mais ce n’était qu’un premier jet ; pas de quoi m’inquiéter. Après les ajustements à l’épingle, nous convenons du retrait du vêtement le vendredi. Ciel ! Il est trop petit ! Et comme j’ai le mollet d’une bonne piétonne, net comme les bouteilles de gaz (sctm), mes jambes se sont retrouvées coincées. J’ai commencé à penser aux possibilités qui se présentaient à moi en urgence… Néant! Mon cerveau refusait de fonctionner. Il me restait encore un espoir, revenir le lendemain matin. Ce faisant, je me suis rendu compte que je n’avais toujours pas le reste de la tenue (haut, sac, bijoux, chaussures), que je n’avais pas fait mes soins du corps (eh ! oui ! je ne dois pas salir le nom de mon père), que je ne suis pas coiffée… Mon univers semblait s’effondrer mais à tout problème une solution !! Un tour sur les champs Elysées, et à 22h j’avais réussi à compléter ma tenue. Je suis rentrée chez moi heureuse et rassurée : Demain, je vais « shiner* » !

Samedi… Panne de réveil!! Je me précipite hors de chez moi pour aller chez la couturière qui m’appelle pour me dire qu’elle est aux urgences avec un de ces enfants… Mais que ma tenue est prête. Je n’ai pas eu la présence d’esprit de paniquer. Je récupère la tenue chez elle et je vais me changer chez des amies. Et là le drame !!!!! Tout va bien … à part le tissu qui se barre n’importe comment au niveau de l’entrejambe… Bref, pantalon pas portable et je suis déjà en retard pour l’église… Je ne sais plus quels sont les sentiments qui m’ont envahis mais c’était le chaos dans ma ciboule, je marchais sans but dans la maison… Pourquoi ça m’arrive toujours à moi ce genre de tuile ? Heureusement j’avais un deuxième pantalon sur moi. La mort dans l’âme et le cœur gros, j’entreprends de repasser le haut acheté la veille… Et il brûle…(Quand la malchance te suit hein, badluck) J’ai attaché mon pagne direct, je me suis mise au lit. C’était quoi cette guigne ? En plus il faisait un froid d’une insolence mortelle. C’est au bord des larmes qu’une de mes amies m’a passé une petite robe… qui au mariage a fait sensation soit-dit en passant !

Bon, bon, je veux bien être compréhensive car la couturière a eu un enfant malade à gérer en plus de ma tenue. En tant que femme, je comprends la priorité. Mais sans mentir, j’ai eu mal, trop mal même. Mais bon, il faut juste le rattraper à l’entrejambe ce pantalon et je lui ai fait confiance pour me coudre un haut pour un autre mariage. ET CETTE FOIS, JE M’Y PRENDS A L’AVANCE ! Oui oui, je ne veux plus être déçue !

Si vous êtes sages, vous aurez les photos dans un autre article. Pour le moment, je dois tester autre chose pour vous !!!