Mode : Pourquoi le style vestimentaire de Blanche Bailly est tant controversé ?
Présente dans le paysage musical depuis plus de 3 ans déjà, Blanche Bailly fait partie de cette nouvelle génération de chanteuses urbaines camerounaises qui s’a su s’imposer à coup de singles et de vidéogrammes très accrocheurs. Pourtant, la chanteuse essuie de nombreuses critiques par rapport à ses tenues et son attitude jugée provocatrice…
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‘Bout to drop #AnotherOne Devinez le titre? #nature #green #issalook #new #single
L’industrie de la musique est synonyme de rêve et de fantasme, chaque artiste se crée un personnage à l’aide des accessoires tels que : le make-up, la mise en scène, la mode entre autre pour que le public adhère à sa musique. Blanche Bailly a suivi cette règle et s’est forgée au fil du temps cet alter ego glamour, sensuel et provocateur. Une pin-up made in Cameroon qui susciterait jalousie et envie auprès des femmes et attirance chez les hommes.
Ce qui nous rappelle la musique pour adulte ( on exagère un peu hein mais bon…) portée par des artistes camerounaises connues, avec un talent certain pou non seulement chanter mais marquer les esprits par leurs tenues… On voit ainsi K-Tino, la femme du peuple, en tête de file, Chantal Ayissi, la femme svelte, Tchakala VIP, l’excentrique et exubérante chanteuse, , Lady Ponce, la femme libre, Coco Argentée, la chanteuse aux tenues colorées et provocantes, ainsi de suite. On peut en citer des tonnes…
Ces artistes qui pour la plupart ont marqué la musique camerounaise d’abord par leur talent, portaient des tenues sexy qui laissaient transparaitre leurs courbes généreuses, marquées par la cellulite, une attitude provocatrice, et dont les simples mouvements réveillent les instincts mâles de certains tandis que chez d’autres, le dégoût est le sentiment qui domine lors des débats dans les chaumières mais surtout sur les réseaux sociaux. Ce qui nous pousse à poser des questions aussi simples les unes que les autres. Quel est le look de Blanche Bailly ? Y-a-t-il une stratégie derrière cela ? Peut-on parler d’hypocrisie générale ou réelle inquiétude ? Nos mœurs sont-elles dépravées ?
Blanche Bailly : décryptage d’un look
Influencée par la culture occidentale plus précisément américaine, Blanche Bailly a un look qui comprend des vêtements moulants, colorés, mini et personnalisés. On peut y voir un look qui répond à la personnalité de l’artiste ou même de son humeur. Quand on regarde bien les nombreuses tenues de Blanche Bailly, on y décèle une personne très joyeuse, glamour, extravertie et qui sait se mettre en valeur. Son look correspond plus à la femme fatale que celui de « petite amie » de certaines artistes. Les tenues qu’arborent l’interprète de « bonbon » demandent une certaine confiance en soi tant ils exposent les courbes féminines comme jamais. Un étalage de sensualité qui pourrait cacher une stratégie de comm et la consolidation d’une image de bimbo qui s’assume contre vents et marées…
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Thanks GPS for these extra shots Let nothing be an obstacle to your Dreams !
La stratégie derrière ce look ?
Construire la carrière d’une artiste comprend de nombreux aspects qui incluent par exemple l’image. Loin de jouer les conseillers en image à l’ère d’internet, force est de constater que le public est autant attiré par la tchombé que la musique elle-même. Vous doutez ? Un artiste qui a un look négligé sera à son tour négligé, ignoré et moqué par « son » public, si il a une fan base. Or un artiste moins bon mais qui soigne son image, a toutes les chances de supplanter même le plus talentueux.
L’équipe derrière Blanche Bailly capitalise sur les courbes généreuses et sa personnalité glamour pour attirer le max de fans. La chanteuse et son équipe profiteraient d’un contexte propice à la légèreté, au piment attisé par les médias et les regards concupiscents entretenus sous cape par la toute la société camerounaise. Ennemi de la monotonie, le public a adopté ( sans trop rechigner) les attributs que portent fièrement Blanche Bailly, qui jadis, était moquée pour ses rondeurs.
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Merci PARIS . Next Stop- Germany La #Mimbayance est toujours aux rdv avec mes #bonbons
Lors de sa tournée européenne, à chaque concert, les tenues étaient de plus en plus sexy, fascinant les uns et dégoutant les autres. Les réseaux sociaux peuvent en témoigner. Profitant de la liberté que conférerait le web, le public a tiré, jugé la go sur tout, n’importe comment, et sans se lasser. Rien de nouveau donc. Au quotidien, chaque publication est un prétexte pour se moquer ou humilier l’artiste. Toute cette attention n’est pas forcement pour déplaire à l’entourage artistique de la star, car le buzz autour d’elle peut prouver que la chanteuse suscite un réel intérêt – certains diront la concupiscence – dans l’environnement culturel camerounais. Pour autant, tout cet intérêt – inavoué – pour la star ne cache –t-il pas l’hypocrisie de la société en elle ?
Hypocrisie générale ou réelle inquiétude ?
Le monde du divertissement est dur et imprévisible. Si aujourd’hui on t’aime, demain ça ne sera peut-être pas le cas. Les artistes sont obligés sans cesse de suivre les tendances pour survivre. Si une artiste comme blanche Bailly n’est pas précurseur de tendance musicale ou vestimentaire, elle verra son public s’éloigner d’elle. L’hostilité envers les artistes comme Blanche Bailly montre que la société camerounaise est entrain de se battre contre quelque chose d’inévitable appelée : La mondialisation qui offre une ouverture sur le monde, un changement catégorique ou partiel des mœurs, la morale deux poids deux mesures, le fameux oui quand ça nous arrange, et le non quand la situation n’est pas vraiment à notre avantage. Ainsi, chaque individu qui constitue le public doit se faire sa propre opinion. Au-delà des paillettes, il y a des textes, il y a la musique mais aussi la personnalité d’un artiste qui impacte au plus profond de vous. Rien ne se sert de critiquer ici si c’est pour aimer ça ailleurs ! Le véritable problème est sur l’acceptation de la différence. Sommes –nous prêts à accepter les autres tels qu’ils sont ? C’est à vous (nous) de voir !
Ngo Mbia
Accro à la télévision, passionnée de mode, musique et beauté... kongosseuse à ses heures perdues mais aussi passionée de journaliste
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