Littérature : Pour sa première dédicace, Alain Christian Mpako a fait le pari d’oser

C’est avec beaucoup d’humilité et de confiance en soi, qu’Alain Christan Mpako s’est dévoilé samedi dernier au public venu nombreux, pour la dédicace de son premier ouvrage. 

Alain Christian Mpako-MoN’oZ

Il est 15 heures, le soleil de janvier dicte sa loi sur les clients qui prennent d’assaut la direction du supermarché U. Comme tous les week-ends l’ambiance est au beau fixe dans ce cadre commercial, qui a pignon sur rue au quartier Bali (Douala). A l’espace Fnac, qui est devenu au fil des temps la plateforme d’expression et de visibilité des écrivains camerounais, règne une  tout autre ambiance. Un air de mini concert qui agrémente la dédicace de « MoN’oZ », le tout premier livre d’Alain Christian Mpako, qui a eu lieu le 27 janvier 2018.

Il fallait oser.  Loin d’être une dédicace comme on a l’habitude de voir, Alain Christian Mpako a marqué les esprits en proposant une nouvelle approche. On avait l’impression d’être à un after work. Pendant que les artistes faisaient leur show, le maestro de l’événement était aux petits soins de son public. Entre dédicace d’ouvrages et échange, il avait le temps pour tout le monde. Trop de convivialité dans l’air, en tout cas personne ne semblait s’en plaindre. Des invités, aux personnes qui étaient juste de passage, le gars a sorti le grand jeu de séduction. Parfois c’est lui qui allait à leur rencontre, leur invitait sur sa table pour présenter le recueil, discutait et remettait sa carte de visite pour une éventuelle commande. C’était surprenant mais ça marchait, une façon aussi pour lui de marquer sa présence.

Alain Christian Mpako est un nouveau dans le cinquième art camerounais. Pourtant depuis sa jeunesse, brûlait déjà une passion pour les lettres. Mais comme lui-même le dit, il a voulu prendre le temps nécessaire pour se lancer. Si l’apparence physique du gars peut influencer plus d’un, les mots quant à eux dévoilent une certaine sensibilité, qui caractérise l’homme.  D’ailleurs le choix du titre n’est pas innocent.  « MoN’oZ est une contraction de deux mots, le verbe oser et mon. J’ai voulu oser, j’ai voulu prendre des risques personnels, parce que dans ce recueil, je m’offre au monde. Ce n’est pas trop souvent facile de montrer tout ce qui se cache au fond de nous, nos peurs et nos frustrations. J’ai pris un risque celui d’oser » déclare l’écrivain.

Avec cette première expérience, il annonce une suite logique pour d’autres livres. Mais déjà il attend du public, un bon accueil pour ce recueil de poèmes et reste optimiste pour la suite au point de faire un peu de prophétie : « Qu’elle se repende comme la parole de Dieu, qu’une personne puisse le parcourir au moins une fois et  qu’elle puisse me donne son point de vue » conclue t-il.