Littérature: « Les 700 aveugles de Bafia », le nouveau roman de Mutt-Lon

Littérature: « Les 700 aveugles de Bafia », le nouveau roman de Mutt-Lon

Publié le 13 avril 2020, par Au Letch

C’est avec une histoire triste et poignante dépoussiérée du passé que L’auteur camerounais Mutt-Lon revient au devant la scène dans le roman « Les 700 aveugles de Bafia ».

Source: Afrolivresque

Apres avoir fait l’unanimité avec son livre intitulé « Ceux qui sortent dans la nuit », qui par ailleurs a remporté le prix Ahmadou Kourouma, l’écrivain camerounais Mutt-Lon revient avec « Les 700 aveugles de Bafia ». Ce nouveau roman qui est à cheval entre un thriller et un récit d’un pan de l’histoire du Cameroun, met en scène le destin de deux femmes qui n’auraient jamais dû se rencontrer : Damienne Bourdin, jeune Marseillaise, médecin des troupes coloniales, fraîchement arrivée en Afrique pour travailler auprès du Dr Jamot, et Débora Edoa, infirmière auxiliaire indigène et princesse Ewondo.

En effet, nous sommes en 1929 au Cameroun, le Dr Eugène Jamot, grand nom de la médecine tropicale, dirige la Mission permanente de prophylaxie de la maladie du sommeil. À la tête d’une équipe de médecins français et d’infirmiers indigènes, il tente de lutter contre la terrible maladie qui cause des dommages importants. Malheureusement une bavure médicale survient dans une subdivision sanitaire, qui rend aveugles plusieurs centaines d’indigènes. Damienne se voit confier par Jamot la responsabilité d’exfiltrer Débora, dont la présence sur les lieux de la révolte est sur le point de provoquer une guerre tribale.

Ce magnifique roman, recouvert de suspens, nous ramène dans l’Afrique-Équatoriale de l’entre-deux guerres sous administration française. Avec talent, Mutt-Lon dresse le portrait d’une femme qui, malgré les échecs et les déceptions de sa vie précédente, est déterminée à accomplir son rêve par tous les moyens. Il nous invite aussi à redécouvrir l’œuvre titanesque du Dr Jamot au Cameroun et à nous plonger au cœur de l’affaire « Les 700 aveugles de Bafia », que la grande Histoire semble soucieuse d’occulter.