L'histoire derrière le nom camp Yeyap à Yaoundé

L’histoire derrière le nom camp Yeyap à Yaoundé

Publié le 17 mars 2022, par Charly ngon

Au milieu de la cour qui abrite le Commandement des Écoles et Centres d’Instruction de la Gendarmerie qui porte son nom se trouve la stèle du gendarme auxillaire Yeyap Moussa.

L'histoire derrière le nom camp Yeyap à Yaoundé

 

C’est un lieu qui est connu par tous les yaoundéens et ceux qui ont vécu pendant un moment dans la capitale politique. Certains prononcent camp Yaya à cause des similitudes phonétiques, mais ceux qui maîtrisent la bonne prononciation n’ont pas du mal à dire camp Ye yap. Symbole de courage et de bravoure, ce n’est pas anodin si ce nom a été choisi par les autorités françaises de l’époque comme nom de baptême du Commandement des Écoles et Centres d’Instruction de la Gendarmerie (CECIG), en mémoire au gendarme auxiliaire Yeyap Moussa. C’est parce que cette institution est chargée de former les gendarmes qui doivent avoir le même esprit de sacrifice suprême pour la patrie comme le défunt gendarme. YEYAP MOUSSA est né vers 1929 à Mambain, , il était originaire du département du Noun dans l’arrondissement de Foumbot.

Au milieu de la cour qui abrite le Commandement des Écoles et Centres d'Instruction de la Gendarmerie qui porte son nom se trouve la stèle du gendarme auxillaire Yeyap Moussa.

Source : Klovis Kodjo

Nous sommes dans les années 50, le Cameroun traverse une grande crise marquée par les mouvements révolutionnaires qui veulent l’indépendance du pays. La France qui est décidée à ne pas céder aux revendications des nationalistes, choisit d’aller en guerre contre tous ceux qui s’opposent à leur politique. Lors d’une descente des forces de l’ordre dans le quartier briqueterie pour une mission de rétablissement de l’ordre. Le gendarme Yeyap et ses camarades sont attaqués par les nationalistes ( ceux qu’on surnommait les maquisards). Au cours de cette confrontation, le jeune gendarme va être blessé en essayant de protéger ses frères d’arme. Malgré la blessure, il va s’efforcer de rejoindre le caserne avant de rentre l’âme sur la cour devant ses camarades. En 1956, Pierre Messmer qui occupe le poste de haut-commissaire de la république française au Cameroun va honorer la mémoire du gendarme Yeyap avec deux distinctions à titre posthume.

Source : Clovis Kodjo

Auteur : Charly ngon

Molah ne te fie pas à mon name, je ne suis pas un mbenguiste, je suis du bled comme toi. Les hauts et les bas sont notre quotidien, donc ne fia pas c'est entre nous quoi ... comme au letch