« L’erreur de la nuit » : la résilience d’une jeune mère célibataire après les coups de la vie

« L’erreur de la nuit » : la résilience d’une jeune mère célibataire après les coups de la vie

Publié le 6 janvier 2022, par Charly ngon

Dans son ouvrage « L’erreur de la nuit », Frank William Batchou a décide de s’intéresser à la situation de la femme, et à travers l’histoire de son héroïne Victoire, il parle de la résilience d’une jeune mère célibataire à qui la vie n’a pas été facile.

Frank William Batchou

 

Ce n’est pas à tort si on accoutume d’entendre dire « si jeunesse savait et si vieillesse pouvait ». Parce que quoi qu’on dise, il y a tellement de tentations dans ce bas monde dans lesquelles de nombreux jeunes tombent par manque de maturité. Ils font moins attention à certains détails, ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez les dangers qui sont à l’horizon. Et c’est durant cette période d’insouciance que beaucoup finissent par se laisser emporter par leurs émotions de jeunesse qui les pousser à vouloir vivre certaines expériences qui finissent par leur retourner au visage. Et ce n’est qu’une fois le geste posé, qu’ils mesurent la gravité de leurs actions. Comme c’est le cas avec Victoire, l’héroïne du deuxième roman de Franck William Batchou  » L’erreur de la nuit » édité aux éditions Élite d’Afrique.

Frank William Batchou

À travers les 130 pages de ce nouveau roman, Franck William Batchou nous livre le récit poignant et instructif sur le parcours d’une jeune fille, une élève modèle dont tout le monde parle en bien. Victoire vit dans une famille modeste à Banwa, un quartier situé dans la localité de Kekem dans le Haut-Nkam. Sur le plan scolaire, elle a de bonnes notes à l’école et fait la fierté de ses parents qui nourrissent de grandes ambitions pour elle. Et ce n’est que normal, puisque qu’ils veulent voir leur fille aller loin dans ses études afin de réussir sa vie. Mais ce rêve va se briser après que Victoire ait commis l’erreur d’avoir un rapport sexuel avec son amour de jeunesse sans toutefois prendre des précautions.

Et ce qui devait arriver, arriva. Une grossesse non désirée. Ce n’est pas le genre de nouvelle qui se cache, surtout dans un coin où tout le monde se connaît. C’est la désillusion auprès de son entourage et de ses parents qui n’en reviennent pas, d’autant plus que Victoire n’est pas le genre de fille qui a une mauvaise réputation. Comme quoi, même aux meilleurs, il peut aussi arriver de mauvaises aventures. Consciente du mal qu’elle a fait subir à ses parents à cause de son imprudence, elle prend sur elle la décision de quitter la maison familiale pour se retrouver à Douala. Arrivée dans la capitale économique, c’est là où va s’ouvrir un autre chapitre de la vie de sa vie avec plein de rebondissements.

Au-delà de l’histoire racontée, c’est le message qui est véhiculé page après page. Dans nos quartiers, dans nos villes et autres, les filles comme Victoire existent. Frank William fait bien d’en parler dans son roman pour interpeller la jeunesse sur les risques qu’elle en court en ayant les rapports sexuels non protégés. C’est d’ailleurs l’une des conséquences de la prolifération du phénomène des mères célibataires. La plupart des filles enceintes sont obligées d’abandonner l’école faute de moyens et d’encadrement. Pour d’autres, l’avortement reste la seule solution. En suivant la trame de l’histoire, on ressent une forme d’hommage rendu à travers Victoire, à toutes les filles qui ont su reprendre le contrôle de leur vie en tant mère célibataire. Un challenge pas du tout évident que beaucoup de filles qui se sont retrouvées dans la situation de Victoire ont su relever et sourire de nouveau à la vie. On comprend alors très vite pourquoi l’auteur a choisi le prénom Victoire pour son héroïne.

 

Auteur : Charly ngon

Molah ne te fie pas à mon name, je ne suis pas un mbenguiste, je suis du bled comme toi. Les hauts et les bas sont notre quotidien, donc ne fia pas c'est entre nous quoi ... comme au letch