Le nouveau clip de Killa Mel, "Bunya Tè", est un retour aux sources

Le nouveau clip de Killa Mel, « Bunya Tè », est un retour aux sources

Publié le 11 novembre 2017, par Mota__Savio

Quelques mois après la sortie de « Mon game », Killa Mel est de retour avec un son plus différent que jamais.

Cela fait déjà neuf ans que Killa Mel  nous a offert le remarquable “Vert-Rouge-Jaune dans le Noir” : un premier album riche et propulsé par le succès des titres tels que « Dernier banc » et « Killintro » qui ont permis au natif de Douala de se frayer un chemin dans le game depuis novembre 2008. Après un second album – Kova Nova – sorti en mai 2012, avec le morceau « Bien ou Bien Remix » en collaboration avec Krotal, Duc-Z, Jack Napier, Sir Nostra et A.N.G., qui retentit encore dans nos oreilles, le rappeur dérange en 2014 avec un titre du même nom : Déranger qui réunit Dareal, Teddy et Inna.

La même année, il fait du mini-mini dans un clip sombre avec Dian O-Mic et collabore avec Krotal et Sanzy Viany sur la quatrième piste du projet « Cœur de Lions Peaux de panthères ». Après de longs mois de silence, Killa Mel revient en 2015 avec un street-clip intitulé mâle dominant devant l’objectif de Boté Pictures. Du mâle dominant au grand patron, il n y a qu’un pas. C’est ainsi qu’il sort #LGP (Le grand patron) au mois d’avril 2016. Puis en juin dernier, après une apparition dans Zoo, le premier film sur le hip hop au Cameroun, Killa Mel fait trembler le milieu avec « Mon Game ». Entre atalaku, punchlines, jeux de mots, le rappeur  fait son show.

Retour aux sources…

Hier, 10 novembre 2017, Killa Mel a dévoilé le clip de « Bunya Tè « . Une expression qui signifie « tout le temps » en langue Duala. Étonnant, ce nouveau morceau, dansant, rythmé, extrait de son troisième album à venir, est un véritable retour aux sources,une ode au travail, qui tranche avec l’atmosphère rude, l’attitude bad boy et le sentiment egotrip qui émanait de ses sorties précédentes, albums, comme collaborations diverses. Conscient de ce changement, Killa Mel nous explique : « Dans le morceau « Sawanité », extrait de mon second album (Kova Nova) paru en 2012, je rappais la phrase suivante : « Y a pas d’retour aux sources car je ne les ai jamais quittées… »  (Sourires). Je ne suis que dans la continuité d’un processus artistique enclenché il y a au moins 6 à 7 ans ». 

Non sans lancer un pique au passage, le rappeur poursuit en ces termes. « Souvenez-vous de mon couplet dans le légendaire « Bien ou bien [Remix] », il est truffé de références locales, c’était déjà une révolution et beaucoup s’en sont inspirés même s’ils ne l’avoueront jamais. Pendant que les rappeurs Kmer se faisaient appeler « X ou Y alias Al Capone ou Tony Montana », moi je disais déjà « Don Killeone a.k.a Soppo Priso… »; « Tu sais où me trouver, au fond du Wouri, Original Muna Sawa, Mami Wata me nourrit ». Là nous sommes en 2011…( Sourires) Bunya Tè n’est donc qu’une suite logique pour qui sait lire entre les lignes ». 

Killa Mel continue donc ce qu’il a commencé depuis ses débuts sans avoir peur de perdre sa fan base. Surprenant, le gars d’Akwa Nord, un quartier du Ier arrondissement de la ville de Douala termine son propos tout sourire et sans pression : « Très honnêtement je n’ai jamais douté un seul instant du potentiel de ce morceau et les réactions extraordinairement positives me rendent fier de l’avoir mis en avant. L’on m’a souvent fait la remarque selon laquelle mon rap était très hermétique et réservé exclusivement à des oreilles averties. J’écoutais et lisais tout cela en souriant, me disant à chaque fois, « J’ai encore beaucoup d’ingrédients dans le grenier, vous n’avez pas tout vu » (Sourires).

 Confiant, Killa Mel nous propose donc « Bunya Tè », un concentré d’originalité et de qualité. En attendant une date de sortie de son troisième album, déjà prêt, et donc le titre est arrêté et validé, on enjoy ce morceau qui prône le combat. Normal, « Bila na bila, Bunya Tè »…




Auteur : Mota__Savio

Mollah, moi je suis Africain hein ! Camerounais et fier de l’être. Team: Vert-Rouge-Jaune ô Bosso. Internet ma muse, je n’oublie pas pour autant le ndolè et les missolè de mes ancêtres. Bref, je suis un gars comme vous : Un gars « connecté ». Hein ! Mollah