La belle histoire du letch : de vendeur de pommes de terre à chef d’entreprise

La belle histoire du letch : de vendeur de pommes de terre à chef d’entreprise

Publié le 1 septembre 2021, par Charly ngon

Il s’appelle Emmanuel Choumeni, autrefois il vendait les pommes de terre au marché de Bonamoussadi. Aujourd’hui, le jeune homme est à la tête d’une entreprise de cosmétique.

Emmanuel Choumeni, vendeur de pommes, chef d'entreprise

Source : Emmanuel Choumeni Facebook

Les anecdotes des entrepreneurs qui sont partis de rien, pour être au sommet de la pyramide de la société passionnent énormément. Surtout ceux qui ont pour ambition de suivre le même chemin. À une époque au Cameroun, lorsqu’on évoquait le parcours entrepreneurial de certains hommes d’affaires en disant qu’ils avaient vendu de l’eau, les chaussures, les arachides et bien d’autres choses au marché avant d’être fortunés. Beaucoup prenaient cela avec certain d’humour. Ils trouvaient même cela impossible au point où les échanges viraient parfois à des débats virulents entre amis. Il y a ceux qui étaient d’accord et d’autres pas du tout. L’histoire d’Emmanuel Choumeni est pourtant similaire à celle de ces personnes qui ont commencé au bas de l’échelle sociale. Vous n’allez peut-être pas le croire, mais c’est la vérité.

 

Emmanuel Choumeni

Il n’est pas né avec une cuillère en or, mais il a su creuser la matière précieuse pour avoir des cuillères en or. Évoluant dans un environnement où il fallait se contenter du strictement minimum, Emmanuel Choumeni a compris dès le bas âge qu’il devait se battre pour gagner son pain quotidien. Il n’a pas mis longtemps à le savoir, car la vie s’en est chargée. Comme dit l’adage, celui qui veut le miel doit être capable d’affronter les abeilles. C’est ce qu’il fait. Au lieu de prendre le chemin de la facilité, il a mis sa fierté de côté et il s’est lancé dans le petit commerce. Il a commencé avec la vente du piment (rien avoir avec l’autre piment hein), puis il a enchaîné avec celui des pommes de terre. C’est d’ailleurs cette activité qui va grandement contribuer à son succès. Il la menait sur le bord de la route où il avait stationné sa brouette qui le servait de comptoir au niveau du marché de Bonamoussadi. En bon asso, il proposait également les pommes de terre déjà épluchées aux clientes qui voulaient aller vite dans leur cuisson. 

Emmanuel Choumeni

Au niveau des études, tout allait pour le mieux pour lui. Mais ses rapports avec ses autres camarades étaient compliqués. C’est un parcours qui n’a pas été facile pour lui. À l’école, il faisait l’objet de moqueries de la part de ses camarades de classe. Des intrigues qui étaient liées à son activité. Il arrivait parfois qu’il se mette à couleur des larmes à cause de ses mots blessants. Seul dans son coin, il méditait sur comment s’en sortir de cette situation. Il va se servir de cette frustration comme une source de motivation pour atteindre ses objectifs. En 2017, il sort le premier national au BTS, dans la filière technologique et industrielle option chaudronnière avec la mention assez bien. Malgré cette réussite, Emmanuel Choumeni va continuer à vendre ses pommes de terre à la surprise généralement de ses proches. Mais ce que beaucoup ignoraient, c’est que le jeune homme avait déjà une idée derrière la tête.

Lorsqu’il dévoile enfin Chem Investment Group une société qui évolue dans le domaine de la cosmétique, le regard porté autrefois sur lui va commencer à changer. Le vendeur de pommes est devenu un chef d’entreprise ambitieux avant l’âge de 30 ans. Sa vie à changer pour reprendre les propos d’un artiste ivoirien. Hier habillé en haillon sous le soleil et la pluie pour vendre ses produits, aujourd’hui, c’est derrière un bureau climatisé et vêtu élégamment qu’il gère son nouveau business. Courtisé par les médias, Emmanuel Choumeni estime que ce n’est pas encore le moment de parler de lui et il l’a fait savoir sur sa page Facebook. « Tellement de blogueurs, de personnes et des chaînes de télé se sont approchées de moi pour un article, je n’ai pas pu accepter et je vous supplie, je vous implore de me donner un peu de temps, mon entreprise est à une phase qu’elle a besoin 110 % de mon temps, je veux finaliser avec certaines parties avant de vous répondre » a-t-il déclaré. En tout cas, on a hâte de l’entendre parler de son brillant parcours qui pourra inspirer d’autres jeunes comme lui.

Crédit photos : Emmanuel Choumeni Facebook

 

Auteur : Charly ngon

Molah ne te fie pas à mon name, je ne suis pas un mbenguiste, je suis du bled comme toi. Les hauts et les bas sont notre quotidien, donc ne fia pas c'est entre nous quoi ... comme au letch