Au cœur de Kemit Ecology, la plateforme qui transforme les déchets ménagers en charbon écologique

Kemit Ecology propose le charbon écologique à partir de peaux de banane et de maïs. Depuis 2014, les étudiants de la faculté de Sciences de l’Université de Douala, spécialisés en écologie et environnement portent ce projet avec ardeur et travail au point de devenir  « les rois du charbon vert ». 

Tous les jours, l’équipe Kemit Ecology sillonne les marchés de Douala pour ramasser les ordures. C’est la base du processus : La collecte de la matière première qui est l’ensemble des déchets ménagers organiques (épluchures de manioc, de patate ,macabo, rafle de maïs, déchet de rotin, déchet de canne à sucre, etc .). Ensuite se fait le tri des dits déchets ménagers pour avoir une matière homogène sans éléments étrangers. Le séchage permet de retirer le maximum d’eau. La carbonisation réduit en état de cendre. La poudre noire est conditionnée et prête à la vente. Le résultat est l’obtention d’un charbon écologique qui émet très peu de gaz à effet de serre et ne fume presque pas. C’est pas un hasard si la startup fait partie du top 10 des initiatives qui font du recyclage.

Kemit Ecology a pour objectif de « mettre en pratique le savoir-faire pour résoudre les problèmes vécus dans la société : la déformation des mangroves. La dénomination « kemit » vient de l’Égypte antique ce mot désignait l’appellation originale du territoire du peuple noir par leur propre langue ainsi kemit met en relief l’identité du peuple noir. » souligne Muller Nandou promoteur de la structure.

Comme toute startup, Kemit Ecology rencontre aussi des difficultés et le jeune promoteur dresse la liste. « Elles sont financières vue le coût des machines à utiliser pour la production soutenue. Elles sont également technologiques en raison de la nouveauté, les mécaniciens ne sont pas encore fins dans les montages vue la précision que requiert l’activité ». La structure reste optimiste quant à l’évolution de leurs activités.

Ceci se confirme encore plus quand Muller Nandou donne son avis sur l’écosystème entrepreneurial au Cameroun. « Les start-up montrent le dynamisme de la population camerounaise mais font face à de nombreux obstacles. Elles les surmontent avec beaucoup de dextérité et de témérité. Les start-up sont la preuve du savoir-faire camerounais et le désir du changement pour le développement et l’affirmation du pays ».

Enfin un peu d’économie pour les tampons et éponges métalliques. Une belle initiative « made in mboa » qui n’ira pas en fumée si le soutien des populations et des autorités compétentes suit. En attendant, Au Letch, on a déjà validé.