Gaëlle Kenfack, de l’industrie automobile à l’agro-alimentaire au Cameroun

Gaëlle Kenfack, de l’industrie automobile à l’agro-alimentaire au Cameroun

Publié le 6 mars 2019, par Charly ngon

Gaëlle Kenfack est ingénieur en télécommunications qui a tout plaqué en Europe pour se lancer dans l’entrepreneuriat au Cameroun. Malgré les débuts difficiles, elle continue bonnement son chemin.

Source: Gaëlle Laura

 

Pour la plupart de jeunes camerounais qui ont eu l’opportunité d’aller poursuivre leurs études en Europe, puis de décrocher un boulot bien rémunéré, l’option d’un retour au bercail est difficilement envisageable. Les raisons le plus souvent avancées pour justifier leur désir de rester en Europe sont multiples. Ils estiment que  le climat des affaires est très compliqué, l’administration ne facilite les choses, le climat social est inquiétant et bien d’autres raisons. Un raisonnement assumé par certains de ces jeunes diplômés qui voient en ces dysfonctionnements des obstacles pour rentrer au pays et investir. Heureusement qu’il y a d’autres jeunes qui pensent autrement comme Gaëlle Kenfack qui a vu en ses difficultés, des défis à surmonter  pour participer au développement du pays.

Titulaire d’un diplôme d’ingénieur en télécommunication, Gaëlle Kenfack va être recrutée dans la prestigieuse firme automobile allemande BMW. Elle va y passer de nombreuses années avant de tout arrêter pour se lancer dans un projet qui lui tient à cœur. Une décision qui a surpris plus d’un dans son entourage, mais la jeune dame qui avait déjà bien travaillé sur son futur challenge décide de rentrer au Cameroun pour l’implanter. Consciente des difficultés qui l’attendent, la jeune entrepreneure ne baisse pas pour autant les bras. Son projet consiste à faciliter l’accès aux produits locaux. Sa spécificité consiste à  la transformation et la distribution des précuits, ingrédients, les produits séchés et des produits BIO, et diététiques pour une cuisine rapide et saine. Elle devient ainsi l’interface entre les agriculteurs qui ont des produits à vendre et les consommateurs qui recherchent la qualité. C’est ainsi que la plateforme Kenza Market voit le jour.

Tout a commencé par une boutique en ligne où elle proposait les produits du terroir pour la cuisson et bien d’autres produits utilisés pour le bien-être. Puis elle ouvre un point de vente dans la ville de Yaoundé. Les échos de son approche ne tardent à se faire entendre, le public est conquis par cette nouvelle expérience et surtout du service qui lui est proposé. Moulée dans l’environnement entrepreneurial camerounais, Gaëlle Kenfack fini par prendre ses marques. Après avoir bien étudié  son marché, elle connait dorénavant les besoins de sa clientèle.

Pour étendre son activité, elle ouvre en 2017 une nouvelle plateforme, cette fois dans le domaine de la beauté : l’Institut Kenza Beauty. Cette autre initiative rentre dans son combat qui est celui de créer des activités génératives d’emploi afin de lutter contre le chômage des jeunes. Aujourd’hui le projet Kenza Market est porté par de nombreux jeunes qui hier sans emploi travaillent pour son développement.

Malgré la forte concurrence, la marque Kenza Market se déploie progressivement sur l’étendue du territoire. Il y a quelques mois un point de vente a été ouvert au niveau de Makepe (Douala) pour se rapprocher encore plus de sa clientèle. Il y a aussi un circuit de vendeurs en freelance de la marque qui serait entrain de se développer question de permettre à certaines personnes d’augmenter leurs revenus ou être à leur propre compte.

Avec une forte communauté qui la suit dans les réseaux, Gaëlle Kenfack ne manque pas de communiquer sur ses nouveaux produits. Les produits de la marque Kenza Market ne se vendent plus seulement au Cameroun, ils connaissent aussi un franc succès du côté de l’hexagone surtout en Allemagne. Le chemin est encore long pour cette jeune entreprise, mais déjà on doit se montrer très admiratif, et encourager une telle initiative et surtout ceux qui osent dans un environnent qui n’offre toujours pas des facilités.




 

 

Auteur : Charly ngon

Molah ne te fie pas à mon name, je ne suis pas un mbenguiste, je suis du bled comme toi. Les hauts et les bas sont notre quotidien, donc ne fia pas c'est entre nous quoi ... comme au letch