Ful, puissance 1 : Chronique d’un album attendu …

De sa participation au concours de chant de Bimstr en 2017 à son coup d’éclat à The Voice Afrique Francophone un an plus tard, Ful a pris de l’âge, du galon, et aujourd’hui il présente son tout premier album : F1.

 C’est l’histoire d’un artiste au visage poupin qui commence à maîtriser sa voix, son style et présente un univers dont il est fier. Si on l’a longtemps comparé aux chanteurs évoluant dans le même sillage que lui, les critiques ont vite fait d’oublier que Ful est unique. Loin de sa chevelure peroxydée sur la couv de l’album mais proche d’un bleu près du ciel, la musique de Ful est prête à l’écoute. Verdict ? “Tu ne réalises pas à quel point ils ont la haine”. Oui ! L’amour n’est jamais une chose facile à vivre. On arrive à oublier que partager son bonheur peut mettre en rogne ( au kwat on dit donner la rage), des inconnus, des personnes proches, que sait-on encore ? Locko l’a saisi. Il intervient sur le morceau comme pour consolider les lyrics de son jeune collègue. On aurait attendu un peu plus de risque des deux artistes lovers mais bon la base est là. L’amour du chant a pris le dessus.

“Toucher dans le cœur s’inscrit dans la même logique. L’amour d’un gars amoureux. Oui des mots d’un gars qui sait qu’il est amoureux mais qui on ne sait par quelle magie attend la même chose de l’être opposé. L’amour est dur quand il n’est pas réciproque. Maybe c’est la raison pour laquelle il ne peut “Can’t save myself”. Maybe… c’est toujours les méandres de l’amour qui le mettent dans cet état fou : interrogations, peurs et regrets. Difficile de se fier aux lyrics. Le mal semble être profond. L’artiste se mêle à l’homme. La mélodie presque mélancolique et sa voix mi-atteinte donnent le ton sur un potentiel état second dans lequel il se trouve. “Better” continue avec ce morceau du même titre. L’homme semble se réveiller de sa torpeur. L’énergie revient un peu plus. Le meilleur reste à venir. C’est difficile mais il veut garder le sourire. Bon point ! Magasco arrive sur le morceau suivant avec une vibe dont lui seul a le secret : “Painkiller” est le titre.

Comme son titre l’indique, il est temps de vraiment sortir de cet état léthargique. Oui, cette femme est un antidouleur, oui cette femme va et peut l’aider à sortir de cette spirale négative, et devinez quoi ? FUL veut sortir de tout ça … Mais avec quelle femme ? “Amina” ? Si oui, Cysoul arrive en renfort. Fouda ne se plie pas en quatre pour donner de la voix. c’est son domaine, chanter pour la femme avec une voix d’un gars amoureux depuis longtemps. Quant à “Je reviens bientôt », on ne saura jamais si c’est un bye à Amina mais si l’on en croit ses lyrics, la go est déjà dans la relation mais le temps fait défaut. Sa vie d’artiste prend le pas sur sa vie de jeune homme de 25 ans. En bon embrouilleur, il dit comment la go est la seule parmi une ribambelle, que ooh, c’est elle et elle seule. Vrai ou Faux, c’est Ful qui détient la vérité sur ses histoires d’amour.

Piqué en plein vol par des sonorités afro, il s’essaye dans “Let Me In” à une ballade amoureuse où draguer une femme semble plus être une partie de plaisir qu’autre chose. S’il est amoureux, Ful ne refuse pas de jouer, de se taquiner avec la femme aimée et s’assure qu’il a un talent pour narrer des histoires d’amour prêtes à capoter à tout moment. Est-il si fier de lui face aux femmes à tel point qu’il est devenu “Hypocrite” ? Amour ou amitié, seul Ful a les réponses. Le choix de Tenor surprend un tout petit peu. Laissons le public juger de ce featuring. Le clip peut donner une seconde vie à ce morceau…  En définitive, Ful est amoureux de l’amour qu’il porte aux femmes mais porte paradoxalement en lui ce germe d’un gars qui peut tout faire capoter à cause de ses occupations professionnelles. Anyway, le projet est dehors, profitez-en ici, partagez et faites découvrir ce que Ful offre à son public.