Francis Essoua Kalu, de la danse à l’art plastique

Artiste plasticien, autodidacte, Francis Essoua Kalu est un ovni dans l’univers artistique qui a su imposer son style en partant de rien.

Francis Essoua Kalu est la définition même du mot génie. Un personnage d’un autre genre qui force l’admiration par rapport à son parcours édifiant dans un milieu complexe comme celui de l’art. Un profil qui sort de nul part. Le jeune artiste est une véritable curiosité qui a su avancer malgré  les vents contraires jusqu’à imposer son style. Avec son air de gamin, cet autodidacte crée des scènes de vie montrant des êtres de la nature dans une ambiance colorée, ces réalisations s’inspirent des contes et légendes de la culture africaine. Un héritage culturel qu’il défend et assume sans complexe.

Connu sous le nom de « Enfant Précoce », c’est de manière fortuite qu’il décide de s’intéresser à l’art. Au départ le jeune homme est passionné de danse. C’est là où il commence à faire ses preuves avant de changer. Il embrasse totalement l’art lorsqu’il lance un projet de street wear. En plein dans la conception de sa marque de vêtement, il découvre le dessin. Et c’est le coup de foudre, c’est à partir de ce moment qu’il ne lâchera plus son crayon quoique novice dans la chose. Encouragé par un de ses oncles qu’il considère comme son guide spirituel, il avance malgré tout en essayant de combler ses lacunes en faisant des recherches personnelles. De fil en aiguille il gagne en confiance et en créativité. C’est ainsi qu’il quitte progressivement le dessin pour la peinture acrylique, puis à l’huile. Un artiste est né.

Si les comparaisons sont légion entre artistes, Francis Essoua Kalu est dans sa bulle, c’est un artiste atypique. Déjà son style se résume à raconter à travers ses fresques les histoires qui ont bercé son enfance. Avec son ouverture d’esprit, il ajoute à celles-ci d’autres éléments pensés dans son imagination qui rendent son travail unique. Un bosseur qui ne lâche rien. Pour comprendre jusqu’au le natif du Cameroun est capable d’aller. À ses débuts, il s’est fait remarqué en écrivant sur une pancarte « Exposez-moi ». Une démarche très originale pour se faire booker. Pour attirer les regards sur son travail, il s’installait devant les grands édifices où il y avait une forte affluence des touristes avec sa pancarte à ses côtés. Grâce à la puissance des réseaux sociaux, Francis Essoua Kalu dit Enfant Précoce s’est fait connaitre du grand public. En 2018 il a même exposé à la biennale de Dakar, une reconnaissance qui a accentué sa visibilité. Très présent sur les réseaux, il est actuellement suivi sur Instagram et Pinterest par de nombreux fans.

NB: https://instagram.com/enfant_precoce?igshid=jfw4yehr2frq