Festival Jazz 237 : du beau monde du côté de Bonamoussadi

Organisé en plein carrefour au niveau de Bonamoussadi dans le cinquième arrondissement de la ville de Douala le festival Jazz 237 n’a laissé personne indifférent. 

Pour ceux qui ont toujours pensé qu’il fallait d’abord appartenir à une certaine catégorie de personnes pour apprécier le jazz savent maintenant que ce n’est plus le cas. La troisième édition du festival Jazz qui s’est déroulée le 28 avril 2013 dans la ville de Douala, plus précisément du côté de l’hôtel Saint James à Bonamoussadi a justement été l’occasion de montrer l’impact que peut avoir la musique sur une foule, même s’il s’agit du Jazz. Attirés par les décibels des instruments de musique, les badauds ont rapidement encerclé la grande scène qui était installée en plein carrefour pour le show.

Source : Max Mbakop

Debout ou assis, les festivaliers se sont laissés aller dans un voyage de variétés musicales non-stop. Sous la cadence des guitares ( solo et basse), la batterie, du piano et des voix envoûtantes des artistes. La variation des rythmes était tellement enivrante au point où on pouvait même décrypter les émotions qui se dégageaient sur les visages des festivaliers. Le plus surprenant, c’était de vivre une telle alchimie, de voir la foule dégagée autant d’énergie, de communier avec les artistes sur la scène en fredonnant comme elle pouvait les chansons qu’elle découvrait aussi pour la première fois. D’ailleurs c’est l’objectif du festival Jazz 237, faire renaître la passion du Jazz auprès du grand public.

Source : Max Mbakop

Les artistes ont justement contribué à favoriser cette reconnexion à travers leurs différentes prestations. Le ton a d’abord été donné par le groupe Mwanga Loops après le mot d’ouverture de la cérémonie par Samuel Pasquier, directeur de l’Institut Français de Douala. Un jeune groupe d’artistes très promoteur qui vient d’être formé avec à sa tête le beatmaker Bethuël Olendja ( Base). Sans complexe, il a su apporter sa part de magie pour le rayonnement du festival. De quoi sortir l’assistance de son silence pendant plusieurs heures. Puis c’était au tour d’une valeur sûre qui fait parler de lui un moment dans l’univers du Jazz, Samy Nkuh.

Source : Max Mbakop

Un monstre qui a vraiment su être à la hauteur de tout ce qu’on dit de bien sur lui. Avec sa guitare solo, elle a offert une master class en revisitant une bonne partie de son répertoire et en rendant également hommage à certains artistes qui ont marqué sa carrière notamment Manu Dibango de regrettée mémoire. Le clap de fin était assuré par l’artiste multidimensionnel Ruben Binam Bikoï et le kemit 7 Collective. Alors là, rien n’a dire, juste que c’était magnifique. Pas besoin de s’y connaître pour apprécier les belles notes de musique qui sortaient de leurs différents instruments. Un pur délice auditif.

Il faut noter que le Festival Jazz 237 de cette année a été organisé par l’Institut Français du Cameroun en collaboration avec l’incubateur culturel << UP HIGH LAB >>. Il s’est étalé sur six jours avec des prestations dans plusieurs localités en dehors de Bonamoussadi. Il y a eu la rencontre de Yaoundé avec Vincent Jazz Band et Etienne Mbappé, à Bali chez kiki le Jc Kamerun and the Continum, Kiki groove jam, Yabe jaz, B’kar music band et Chaumière Band a assuré le taf, à Bonendale c’était un peu l’apothéose Samy Nkuh, Etienne  Mbappe et Samy Mahop. Rendez-vous a été pris pour la prochaine édition.