Entretien avec Rostou, co-fondateur de Frenchkind - Auletch

Entretien avec Rostou, co-fondateur de Frenchkind

Publié le 28 octobre 2013, par dartnaud

Hello le village ! Aujourd’hui, on revient avec une agence de communication un peu spéciale basée aux USA et codirigée par des jeunes Camerounais. Il s’agit de Frenchkind. Nous avons rencontré Rostou, l’un des co-fondateurs de l’agence qui va nous expliquer leur concept.

 

Bonjour ROSTOU, est-ce que vous pouvez présenter FRENCHKIND au public d’auletch.com pour ceux qui ne vous connaissent pas encore. 

Mes gars du letch, on dit quoi non ? C’est quoi ton way non? D’abord merci à vous de représenter nos gars du letch, c’est important.

Frenchkind est une creative life-style brand multifonctionnelle. On fait un peu de tout, vidéographie, photographie, management d’artistes, production et marketing. Nous sommes un label indépendant camerounais.

 

Parlez-nous de vos débuts, comment est-ce que cette aventure a commencé ?

Je suis arrivé aux Etats-Unis en 2008 après avoir obtenu mon bac au Cameroun en 2007. J’ai vécu un an à Paris mais j’ai tout de suite compris que Paris n’était pas pour moi, surtout pas pour y vivre. Je suis arrivé aux USA seul et sans un mot d’anglais. J’ai dû apprendre la langue sur le tas et me battre avec cette nouvelle vie où je ne connaissais personne. Au début, c’était vraiment difficile. J’ai commencé à rencontrer des personnes comme mon frère Simon Mounkam aka Simoulah aka Moulah500. Un bon bami de Douala en plein Arizona ! (rires) On est vraiment partout nous les Camerounais, c’est incroyable ! Je suis juste resté moi même et j’ai continué à avancer. Nous avons acheté une camera Canon Rebel T1i a 800$, on a fait « moitié moitié » et c’est parti de là comme les blagues. Mais pour en revenir à mes débuts, ce n’était pas mes débuts. Pour moi, tout a commencé à Mekoe, dans mon village à 3 heures de Yaoundé ; c’est là-bas que tout commence. Puis c’est Yaoundé à Nkolbinsson avant d’arriver à Santa Barbara. Voila mes vrais débuts.

 

Vous vivez aux USA et avez misé sur la marque FRENCHKIND qui signifie « style français ». Dites nous un peu ce qui vous a motivé à choisir ce nom, vouliez-vous imposer le style français aux USA alors que vous êtes d’origine camerounaise ?

Après avoir rencontré mon frère Simoulah en Arizona (à Tucson plus précisément), on a décidé de former un petit groupe en 2010. On se prenait pour des vrais yor. On a donc créé Frenchkind. Pourquoi Frenchkind ? Nous étions les seuls à parler français dans un environnement américain d’où le « French« . Beaucoup de gens pensent que c’est connecté avec la France mais non, c’est à la langue en fait. Le français est bien l’une des langues parlées au Cameroun non? (rires)

 

Le logo FRENCHKIND, s’agit-il d’un croissant ? Si oui, pourquoi ? Si non, expliquez-nous le processus artistique de sa création.

Oui c’est bien un croissant. Dans tout ce que je fais, je me base sur mes expériences. Au Cameroun, au lycée Fustel De Coulanges, on livrait la bouffe de lé récréation de 10h entre 8h et 9h, Donc, moi j’étais de ceux qui n’attendaient que la recréation et ils avaient les meilleurs croissants. Jusqu’à présent, je n’ai jamais mangé d’aussi bon croissants. Comme je suis un bon tchopeur, j’ai connecté ça avec FK. Dans mon expérience, les meilleurs croissants au monde sont au Cameroun

 

Entre photographie, management d’artiste, vidéos et habillement comment vous organisez-vous, parlez-nous de l’équipe qui vous entoure ?

Oui, on est organisé. Après peu de temps, mes 2 autres frères Thierry Nzeukou aka T-wings et Anyangatia Ndobegang aka Angloma l’anglo du groupe (un troubadour comme ça !), ont rejoint l’aventure. Au début, je faisais tout techniquement. Après les choses ont commencé à prendre de l’ampleur avec les personnes qui commençaient à se connecter à Frenchkind. Puis j’ai offert à Thierry le tout premier appareil photo que Simon et moi avions acheté en 2010 ; maintenant il est le meilleur photographe en Arizona tout confondu. Chacun a joué un rôle important dans notre équipe, nous sommes très ouvert et nous parlons tous les jours. Puis Dareal aka Le Blue Magic aka Le Bao a rejoint Frenchkind en Janvier 2013. C’est tout frais là, un jeune artiste Camerounais super talentueux qui n’arrête pas de me surprendre tous les jours avec ses nouveaux songs, une marge de progression énorme. Je n’ai jamais vu un Camerounais aussi humble, moi qui connais les Camerounais (rires). Il écoute, apprend et repousse toujours ses limites. Son album arrive, vous allez être agréablement surpris de savoir qu’il y a un tel talent au Cameroun. Frenchkind est une famille ; tu n’as pas besoin de vivre avec nous pour être Frenchkind. Si tu te connectes à FK ou bien tu aimes le délire, tu es Frenchkind. Frenchkind un style de vie.

 

Vu du Cameroun et même d’ailleurs on voit que vous avez travaillé avec Wiz Khalifa, Big Sean, Tyga, J.Cole, La Fouine, Tabi Bonney, 2 Chainz … et la première question qui vient, c’est « comment a-t-il fait ? »

J’ai rencontré Tyga Tyga T-Raw plusieurs fois mais avec lui, je n’ai pas vraiment de relation. Sur mon chemin aux USA, j’ai rencontré une de mes meilleures amies à Tucson, JAX. Un été à Miami, on s’est retrouvé et elle m’a présenté un type à l’entrée de la boîte qui était en fait Cortez Bryant, le meilleur ami de Lil Wayne et CEO de YMCMB. Quand on s’est rencontré, il m’a serré la main en me disant  « Rostou on dit quoi mon type? », c’était la première fois que je le rencontrais ; un gars que je voyais à la télé quand je grandissais au Cameroun. A ce moment là, j’ai compris que la sorcellerie aux states, c’était aussi popo (rires). Un gars que je voyais dans les clips de Lil Wayne et tout, j’ai d’abord wanda qu’il me know comment? C’était donc ma meilleure amie JAX qui lui avait parlé de moi et on a tout de suite accroché. On est allé faire la fête le soir là, il y avait beaucoup de célébrités et de stars donc moi je me comportais, je ne pouvais pas sauter partout parce qu’on marchait quand même avec mon type en public, je ne peux pas lui faire honte la première fois et finir directement le genre de relation qui change ta vie. On a gardé de très bon contacts, échangé nos numéros et après ça, il a commencé à m’inviter dans les grands mouvements comme la fête annuelle de YMCMB qu’ils organisent la veille des Grammys Awards à L.A., c’était la première fois que je voyais autant de superstars dans une seule salle, de Lil Wayne à Drake, Nicki Minaj, Birdman, Megan Good, Eryka Badu, Teyana Taylor… Ce soir là, il m’a emmené chez Drake, dans son château, c’est comme une île en fait. Il m’a présenté à Drake la première fois ce jour là. J’étais déjà allé en coulisse à son concert à Phoenix mais on n’a pas été présenté officiellement là-bas. On a continué la fête chez Drake, c’était incroyable mais je devais toujours me comporter (rires) entre le nombre de femmes qu’il y avait là-bas, les nguis des clips là didon, moi je savais que je devais commencer où pour speak aux nguis là non ? (rires) Je suis resté tranquille parce que Drake m’a d’abord salué un genre là comme c’était la première fois ; il m’a salué sans me regarder, j’allais faire comment non ? Un gars de Mekoe qui arrive dans le château de Drake, je suis stay cool. Puis nous sommes allé chez Drake encore peut être 4 fois en 2 mois. J’ai cogné tout le monde là-bas à Fifa 13 sur PS3, toute la OVO team, Future son DJ, Chubby, 40 son producteur…

Puis un matin, je reçois un sms  de JAX qui me dit « Il y a Drake qui te salue ». Moi, je savais qu’elle disait n’importe quoi didons ! Drake salue un gars de Yaoundé que c’est passé par où ? Elle dit  » non mais vraiment, on est chez lui avec Cortez et on parle de toi ici. Il m’a dit de saluer mon type Rostou le Camerounais et qu’il revienne ici rapidement comme il pense qu’il va venir chez moi et tabasser toute la team OVO à Fifa ; mais il se prend pour qui ? ». J’ai d’abord bien lap mais j’étais au school en Arizona. Donc le week end je me retrouve encore chez Drake à une fête pour la quatrième fois et il y avait même 2 Chainz et Ashley Cole. Il y avait du monde à la piscine, les femmes des clips toujours au rendez vous partout dans la maison en maillot mince ! Drake sort donc de la piscine et il vient directement me voir au milieu de tout le monde, j’étais avec mon frère T-Wings cette fois là. Il est venu me saluer en me regardant cette fois et en m’appelant par mon nom, c’est à dire que les femmes autour de moi … c’est comme si le temps s’est arrêté. On a d’abord bien lap ensemble et il me menace qu’on doit prendre les manettes à Fifa là là tout de suite. Subitement, les gens dans la maison m’ont pris au sérieux, surtout les femmes avec les yeux doux là, je les ai vu venir (rires) et Cortez Bryant à côté de moi riait en disant que « Rostou, c’est un Camerounais hein. Les gars jouent en Afrique là-bas depuis tout petit, tu pourras pas le battre ». J’ai encore tabassé toute la team de OVO,  des bons mouilleurs à Fifa (rires). Voila donc pourquoi dans tous les concerts YMCMB, je ne paye pas pour entrer parce que Tez est un très bon ami à moi maintenant.

Wiz Khalifa, bien avant Black and Yellow, était venu faire un mini show à Tucson dans une fraternité à l’université. Il n y avait même pas 50 personnes. C’est la première fois qu’on l’a rencontré. Il est venu dans le magasin dans lequel on traînait et on a gardé de bons contacts avec lui et son manager Will. Tabi Bonney est un très bon ami à moi aussi ; je l’ai rencontré à Tucson aussi quand il est venu en concert pour sa tournée avec Murs. On a échangé les numéros et on est resté en contact. On parle pratiquement toutes les semaines et  jusqu’à présent, quand il vient en Arizona il m’invite à ses concerts et on se voit très souvent à Los Angeles quand j’arrive là-bas. Il est l’un de ces gars dont je me suis vraiment inspiré ; c’est un Togolais qui n’a jamais eu honte de dire qu’il vient du Togo dans ses chansons et même sur scène quand il se présente au public Il m’a beaucoup inspiré, il passe son temps à se moquer de moi sur instagram, lui un troubadour comme ça (rires). Nous avons eu la chance de se connecter avec les bonnes personnes aux USA.

Big Sean, on l’a fait venir en concert à Tucson ; les gens ne le connaissent même pas encore. Quand on faisait la pub du concert, les gens nous demandaient « c’est qui Big Sean ? « , maintenant le voila au top. La Fouine était en concert à Yaoundé en Décembre 2012, j’ai apporté ma camera et je filmais les meilleurs parties du concert que j’ai publié dans le petit web série LEXIQUE que Frenchkind réalise. A Tucson, nous avons obtenu un certain statut, ce qui fait que lorsque les artistes arrivaient en concert, on avait toujours les passes pour entrer en coulisses, on connectait avec eux et on discutait. Donc c’est un peu ça.

 

Le concept « LA MORT » …

Moi fier et amoureux de mon pays le Cameroun, je cherchais comment promouvoir notre culture directement et indirectement en même temps. Donc pour connecter l’ensemble,  j’ai tout de suite pensé à cette expression camerounaise « C’est la mort  » quand tu veux dire que quelque-chose est cool ou bien quelque chose que tu aimes tu vas dire  » mais ta chaussure là c’est la mort «  ou bien  » tu as la mort de la chaussure « . C’est en fait un compliment. Aux USA, quand quelque chose est cool, ils disent « it’s dope » ; pour moi, c’est la même connotation. Mais vous êtes des gars du letch vous devez know non ? C’est quoi ton way non ? (rires) c’est tout simplement culturel. Pour moi, la culture est la base de tout dans ce monde et c’est comme ça que je compte connecter tous les Camerounais du Cameroun et dans le monde !

 

Sur vos créations vestimentaires (sac à dos, boubou …), on voit que vous surfez sur la mode pagne. Sur vos casquettes on voit le nom des deux principales villes du Cameroun. Votre cible est-elle uniquement camerounaise, africaine ? Si non, comment faites vous pour vendre cet univers afro aux USA ?

Notre cible, c’est le monde en gardant nos racines, sans nos racines nous ne sommes personne. Mon père dit toujours que tu dois savoir d’où tu viens pour savoir qui tu es et où tu vas. Je me suis demandé un beau jour pourquoi autant de personnes portaient des casquettes NY, ou LA, ou bien Campton ; des villes où la majorité n’est jamais allée et ils ne viennent pas de là-bas. Une ville de Campton où les gens meurent tous les jours, c’est le ghetto, mais j’ai finalement compris que les Américains sont fiers de l’Amérique. Ils sont tellement fiers de leur culture que les gens portent des casquettes sans y être allé et suscitent la curiosité des gens pour apprendre de ces villes là et même y aller. Donc je me suis dit pourquoi pas nous aussi ? Moi, j’étais le gars à 40 casquettes à la maison avec toutes les villes des USA dessus ou bien des équipes NBA mais j’ai compris que c’était culturel et j’ai décidé d’arrêter de porter ces casquettes et de faire les miennes avec les deux villes de mon pays dont je sais que nous avons beaucoup à faire découvrir culturellement.

Maintenant pour vendre cet univers afro aux USA n’est pas si difficile. On reste vrai, on reste nous même ; on n’a pas honte de dire aux personnes qui demandent d’où l’on vient qu’on est du Cameroun, en Afrique. J’ai déjà reçu des commentaires comme  » Vous avez des hôtels au Cameroun? Il y a des saucisses au Cameroun? Vous avez des maisons là-bas ? Il y a des lions et des éléphants dans la rue ? « . Au début, ça me faisait mal et ça m’énervait mais j’ai compris que c’était un peu de l’ignorance entre ce que les pubs américaines montrent aux Américains ; ces enfants qui ont faim et sont mal nourris avec des mouches sur le corps au fond des villages … Ils pensent que c’est ça l’Afrique alors que ça n’a rien à voir. Il y a de la vie en Afrique, il y a de la culture en Afrique, il y a de tout en Afrique. Donc c’est notre devoir de parler de chez nous parce qu’ils ne savent pas, même si la première connexion se passe avec une casquette YAOUNDE ou bien un t-shirt LA MORT. Ce n’est qu’un début, Yaounde sera bientôt le nouveau Los Angeles, Douala le nouveau New York et Kribi le nouveau Miami. Je n’ai pas honte de le dire.

Maintenant les épisodes de LEXIQUE ou un clip comme celui de Dareal, « Yaounde Boss » que je tourne au Cameroun ; quand je présente ça aux USA, on me demande « mais c’est vraiment comme çà le Cameroun ? Vous faites la fête … il y a des belles voitures et des maisons comme ça ? » Nous avons des personnes qui achètent nos produits, des purs Américains 100% jamais sorti d’Amérique tout simplement parce qu’ils se connectent à cette culture camerounaise que Frenchkind apporte et qui est différente de ce qu’ils connaissent. J’étais à l’aéroport de Chicago, un blanc Américain m’arrête en plein aéroport pour me dire qu’il aime ma casquette YAOUNDE et qu’en décembre dernier, il était à Douala, Bafoussam et à Bangangté. J’ai été tellement agréablement surpris et fier. C’est  pour ça que je fais ce que je fais, ça me motive et me permet de garder la niaque et de continuer à apporter des visuels du pays digne de notre nom. On le mérite, même s’il y a beaucoup de corruption au pays ; on le mérite !

 

Au niveau du Cameroun quel sont vos projets ? On vous a vu manager l’artiste rap Dareal et aussi JOVI porter le démembré « la mort ». Et quand on connait votre passion et votre implication pour le hip hop en général et kamer en particulier, on est tenté de croire qu’il se prépare de bons trucs au niveau du Cameroun. Dites-nous tout …

Dareal … le Bao … le Blue Magic, mon frère (rires), l’atalakou là ne finira jamais ! Nooon, moi, Dareal, parmi les artistes que j’ai déjà managé, je suis le plus fier de lui, il a une marge de progression tellement importante que j’ai peur pour tous les artistes qui s’arrêtent à la médiocrité dans ce business au Cameroun. Il est vrai et humble. Il représente beaucoup pour ce nouvel air du pur Hip Hop Camer.

Je suis en contact avec Le Monstre Le Jovi, aussi très humble et toujours en train de créer da la bonne music pour faire avancer un style musical qui n’était vraiment pas populaire au Cameroun. Il est le premier à avoir mis ce rap Pidgin mixte en haut au Cameroun qu’on ne vous mente pas ; et en plus il produit aussi, il est très talentueux. Je n’ai pas encore rencontré Jovi en personne mais ma cota, Céline Fotso m’a dit énormément de bien sur lui après que mon frère Anyang m’ait présenté sa musique avec « Pitié » il y a un bon moment. Quand Céline te ya moh comme çà, ça veut dire que c’est très grave parce que Céline n’est pas facile à convaincre. Je suis donc rentré en contact avec lui et on parle souvent des choses qui se passent de mon coté, de son coté, ce qui arrive bientôt ; il m’envoie ses nouveaux sons à l’avance régulièrement. Il représente aussi beaucoup pour ce nouvel air du pur Hip Hop Camer. C’est très excitant de ressentir cette sensation quand tu penses à ce nouvel air qui va bientôt exploser. Ça va être très grave bientôt.

Bon je ne peux pas tout vous dire mais sachez que Jovi et moi, on bosse sur des petits projets vous serez informé en temps et en heure, vous allez aimer ça, c’est sûr ! C’est notre devoir de faire avancer les choses. Je vous prépare aussi une super grosse fête chez moi à Santa Barbara en décembre, en collaboration avec Pit Baccardi, mon tonton et grand frère et Empire. Il y aura quelques artistes qui feront une petite scène à la fête aussi ; ça va être le désordre ! Nous allons l’annoncer officiellement bientôt. Il ne faudra pas rater ça.

 

Sur notre site, on parle beaucoup de « mbenguetaire ». Comment vivez-vous ce statut qui veut que vous soyez complètement déconnecté des réalités du Cameroun, ce statut qui veut que vous ayez forcément une vie meilleure etc …

Je ne me considère pas comme un Mbenguetaire. J’ai 24 ans, j’ai vécu 18 ans au Cameroun et je reviens au Cameroun tous les décembre jusqu’à présent. Je n’ai jamais manqué un mois de décembre au Cameroun en 24 ans, donc vraiment Mbenguetaire là, ce n’est vraiment pas moi pardon.

Les réalités du pays, je les connais comme les femmes qui passent leurs temps à poster les photos avec leurs gars tous les jours sur les réseaux sociaux pour nous faire croire que tout est rose dans leur couple, comme si elles sont plutôt en couple avec Facebook, Twitter ou Instagram ; on les connait ! Le Camerounais n’arrive pas à accepter qu’un autre Camerounais qui a vu un système qui marche ailleurs puisse venir l’instaurer au pays parce que c’est un mbenguetaire ou un mbenguiste qui ne connait pas les réalités du Cameroun. Pourtant ce « Mbenguetaire » ne viendra pas dire « copions ça à 100% ». Nous savons tous les réalités du pays, prends la maquette et applique là avec ta propre signature. C’est comme quand un artiste s’inspire d’un autre artiste, il y a des cons qui vont plutôt copier cet artiste parce qu’ils ne sont pas créatifs et veulent le même statut que ce dernier parce qu’ils l’envient, et d’autres pour qui cet artiste ne sera qu’une inspiration pour développer leurs propres idées et leur propre personnalité. Oui, on parle de créativité. Le Cameroun n’a rien à envier à personne. Le Cameroun c’est le Cameroun. Je ne comprends pas pourquoi un Camerounais ne peut pas comprendre qu’il peut apprendre d’un autre Camerounais, c’est con et idiot un peu. Il y a un complexe qui ne doit pas exister, je ne sais pas si c’est la jalousie du fait que certains sont arrivés en Mbeng et pas d’autres mais il faut savoir que nous avons tous le même but, c’est de faire avancer les choses ; faisons donc avancer les choses ! Je ne suis pas un Mbenguetaire, je suis un gars de Yaoundé, de Mekoe mon village, on n’a pas l’eau là-bas didons. Je suis un Camerounais !

 

Un mot pour la fin aux jeunes camerounais qui comme vous hésitent encore à se lancer dans une entreprise.

Impossible n’est pas Camerounais, j’en suis un exemple et je ne suis pas encore à 30%.

Merci à vous au letch. C’était Le Rostou aka Le RTT aka Rostou La Kova aka Le Russe aka Rostov, tu peux me joindre sur mon sans fil siemens.

 

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Auteur : dartnaud

L'Afrique mon essence, le Cameroun ma muse ... J'aime la tchop (le kouakoukou et le riz), les mots(la poésie), la musique (Bikutsi, Hip-Hop). Blagueur et toujours en mode sourire. Si tu veux me "vexe", touche mes dos !