Entretien avec Ronny Kenfack  « Nous voulons nous positionner comme l’un des meilleurs médias dans le domaine du streaming et téléchargement de la musique urbaine camerounaise »

Entretien avec Ronny Kenfack  « Nous voulons nous positionner comme l’un des meilleurs médias dans le domaine du streaming et téléchargement de la musique urbaine camerounaise »

Publié le 16 août 2017, par Dickson

On a rencontré Ronny Kenfack, le chef du projet Colorfoll, une plateforme application web et mobile d’écoute, de découverte de talents et surtout de promotion de la musique camerounaise. 

Bonjour, quand avez-vous décidé de vous lancer dans  cette aventure ? Quel a été le déclic ?

L’aventure a débuté il y a un an de cela, et le déclic s’est fait tout naturellement sur plusieurs angles :

Dans un premier temps j’ai observé le manque de plateforme spécialisée dans le relais de la musique 237 avec tout ce qui est streaming, téléchargement tout en proposant des services à la hauteur des attentes du grand public et surtout couvrant les besoins des artistes.

Dans un deuxième temps étant passionné de musique urbaine 237 et ayant une formation de développeur  à la base j’ai voulu tout simplement apporter ma contribution à la valorisation de notre culture.

Parlez-nous de votre initiative !

L’objectif est de mettre à la disposition du public camerounais et de la diaspora une plateforme musicale de qualité fortement dynamique leur permettant de rester connecter à la musique urbaine Camerounaise et permettre aussi à nos jeunes artistes et ceux déjà confirmés de proposer ou de vendre leurs produits, tout en majorant  leur  « fan base ».

Quels sont les défis que vous rencontrez dans votre parcours ?

Les challenges que nous rencontrons sont de deux ordres :

Il est question pour nous de proposer un service de qualité et d’offrir des fonctionnalités innovantes pour promouvoir la musique et de permettre aux artistes d’avoir une visibilité, d’avoir un suivi sur l’impact de leurs œuvres par des statistiques (nombre de vues, de téléchargements, etc.).

Le défi est parfois d’ordre financier car étant une équipe de jeunes étudiants pour la plupart avec des moyens limités faire vivre la Start up  est difficile. C’est à dire avoir un local à disposition, des ordinateurs, la connexion internet.

On a vraiment l’impression que créer sa start-up aujourd’hui est plus simple qu’à l’époque de nos parents. Qu’en pensez-vous ? Qu’est ce qui a changé ?

Au regard de ce qu’on fait nos parents ou nos ainés, oui il est plus facile aujourd’hui de créer une start-up, dans la mesure où le gouvernement facilite et encourage l’esprit entreprenariat en simplifiant la création et l’enregistrement au registre du commerce  et aussi nous les jeunes nous avons développé un sens de créativité soit en formation initiale soit en autodidacte.

Selon vous, quels sont les prérequis pour être entrepreneur dans le contexte socio-économique camerounais ?

Pour les prérequis je dirais qu’il faudrait avoir une formation ou une base du domaine sur lequel on veut se lancer, mais cela n’exclu pas qu’il y a des personnes qui entreprennent dans un domaine diffèrent de leur formation initiale (car ils peuvent s’entourer de personnes compétentes) et aussi des autodidactes, en résumé il faut être sûr de son choix, être patient et travailler dur pour atteindre ses objectifs à court, moyen et long terme.

Une anecdote marquante de votre parcours d’entrepreneur …

Au départ de l’aventure j’ai approché  certaines personnes plus ou moins proche du mouvement Hip-Hop pour parler du projet et avoir des conseils mais grand était mon désarroi d’avoir des réponses telles que : « tu n’as pas les épaules assez solides pour ça ! » malgré tout mon équipe et moi n’avons cessé d’y croire et de travailler  sur le projet jusqu’au jour où je reçois un appel d’un numéro de l’étranger à l’autre bout c’était une jeune femme camerounaise très avisée  dans la musique  urbaine 237 à qui je parle du projet à l’issue de notre échange elle décide de travailler avec moi et les fruits de la  collaboration ont été immédiats.

Où est-ce que vous vous voyez dans 5 ans ?

Nous voulons nous positionner comme l’un des meilleurs média dans le domaine du streaming et téléchargement de la musique urbaine Camerounaise, être également  une plateforme de référence dans le “lifestyle” et améliorer nos services en étant des acteurs dans la couverture médiatique des évènements  HipHop.

Si on devait mettre en lumière une autre start-up ou initiative camerounaise actuellement, selon vous ce serait laquelle ? Pourquoi ?

Je dirais le projet Feedback qui a pour objectif la mise en place d’une plate-forme web (et aussi une application mobile) permettant aux apprenants de donner leur avis sur la qualité de la formation qu’ils reçoivent. Ils donnent des appréciations dans le contenu de l’enseignement.

On a toujours tendance à noter les apprenants, si on commence aussi à noter les enseignants l’éducation pourrait s’adapter aux Camerounais.

Quel est le top 3 des applications mobiles ou de bureau que vous utilisez actuellement ?

Nous utilisons : Sublime texte dans le développement, le pack adobe CS6 pour l’édition graphique, Facebook pour “social media”.

Si vous étiez un plat camerounais, ce serait lequel ?

Bien que les repas 237 soient tous bons, j’ai une préférence pour  les pommes pilées !!!!

Un mot pour la fin … un message à l’endroit de la jeunesse camerounaise !

Je dirais à la Jeunesse Camerounaise croyons à nos rêves et battons-nous pour les réalisés et soyons persévérant !!! Pour la suite, restez connectés sur colorfoll et découvrez les nouvelles fonctionnalités via notre site web. Suivez nous également sur nos comptes Facebook, Twitter et Instagram.  Merci !

 

Auteur : Dickson

Je fais partie de la Génération Androïde donc jamais sans mon phone. All les days, je jongle entre les fonctions de mélomane, d'internaute et de noctambule. En résumé, je suis un camerounais déjà avancé !