« Emprise », une fiction poignante de Joël Souvarine Ndema Mbock sur les violences conjugales

La deuxième fiction de Joël Souvarine Ndema Mbock est à découvrir le 7 août 2022 à la terrasse de Ndogbong. Un film qui raconte l’histoire d’une femme victime de violence conjugale. 

Les violences faites sur les femmes sont un phénomène de société très préoccupant dans le monde et au Cameroun en particulier. L’actualité fait très souvent les choux gras des médias, mais malgré les dénonciations les femmes continuent à être des victimes de la barbarie de certains hommes. Un combat qui est cependant loin de décourager les associations ou encore les activistes qui ont fait de ce fléau leur chemin de bataille. Et pour cela, elles peuvent compter sur le soutien du septième art camerounais qui ne cesse de dénoncer à sa manière cette situation à travers des fictions. C’est le cas encore une fois du long-métrage « Emprise » du réalisateur Camerounais Joël Souvarine Ndema Mbock.

Scénarisé par Cécile Raissa Ndema Mbock, le film « Emprise » raconte les mésaventures des sœurs jumelles dont l’une vit avec un copain très violent. Un personnage qui n’a vraiment aucune retenue lorsqu’il décide de passer à l’action. C’est donc l’histoire de Maggui et Simone qui sont des sœurs jumelles séparées dès leur  naissance. Elles ont des vies différentes, puisqu’elles n’ont pas grandi ensemble. Mais, les liens de sang sont tellement forts que, Simone l’autre sœur souffre dans sa chair des mêmes douleurs et les peines de sa petite sœur Maggui qui essaye bien que mal de survivre dans une relation brutale et troublante  auprès d’ un Petit ami manipulateur et possessif qui a décidé de la garder sous son EMPRISE. Un regard croisé sur les violences faites aux femmes qui interpelle tout un chacun à une prise de conscience sur la situation qui va grandissante au sein des ménages.

À noter aussi que Joël Souvarine Ndema Mbock n’est pas un nouveau venu dans le cinéma camerounais. C’est vrai que bien avant il a surfé dans l’univers musical sous le pseudonyme de Jaibi Flext avant de suivre l’audio-visuel qui était l’une de ses passions. Il a même sorti un album courant 2010 et plein d’autres singles. Durant la même période, Il a réalisé de nombreux clips, plus d’une centaine. C’est un pan de son parcours qu’il a toujours gardé dans son placard, car trop modeste pour se prévaloir d’avoir été à une époque l’homme derrière certains projets musicaux. Aujourd’hui il est totalement reconverti dans le cinéma, son premier amour. Une immersion qui a débuté avec « Le prix de la violence », un premier film dans lequel il s’intéressait déjà à la condition de la femme. « Emprise qui est sa deuxième fiction n’est qu’une suite logique du combat qu’il mène aussi de son côté pour dénoncer les violences faites aux femmes. Rendez-vous à la terrasse de Ndonbong pour l’avant-première.