Emmanuel et Jeanny Fongang se lancent dans la culture des fraises made in Cameroon

Emmanuel et Jeanny Fongang se lancent dans la culture des fraises made in Cameroon

Publié le 27 mars 2019, par Charly ngon

Emmanuel et Jeanny Fongang promoteurs du label « fraise de Nso Ndang».


La culture de la fraise une réalité au Cameroun. Se lancer dans la culture de la fraise était il y a encore quelques années au Cameroun quelque chose de rare. Personne n’osait même l’imaginer. La perception qu’on avait de ce fruit dit des « blancs », faisait en sorte qu’on était loin d’entrevoir une possibilité de le cultiver dans un autre lieu. Nombreux se montraient sceptiques en parlant des conditions climatiques ou encore la qualité du sol camerounais.

Le déclic

Avec le temps, les fraises ont fini par être adoptées dans les habitudes de consommation des camerounais. On les utilise dans la fabrication des produits laitiers, la pâtisserie et bien d’autres domaines. Le boom de la demande du  marché camerounais en matière de fraises, a poussé de nombreux entrepreneurs camerounais comme Emmanuel et Jeanny Fongang à tenter l’aventure dans la culture de la fraise au Cameroun, et pour le coup, ils ne peuvent que se réjouir de leur prise de risque.

Emmanuel Fongang est jeune camerounais, qui prépare une thèse en marketing.  L’idée de se lancer dans la culture de la fraise, lui est venue après avoir fait le constat selon lequel, les supermarchés étaient incapables de satisfaire la demande des consommateurs. Quand bien même le produit était disponible, il n’était pas à la portée de toutes les bourses, surtout qu’il était importé. Pour Emmanuel la solution était vite trouvée, il fallait produire localement. Mais où ? Et comment ? C’est là que se trouvait le plus gros challenge.

Du rêve à la réalité

Originaires de la région de l’ouest Cameroun, et connaissant un peu la similarité du climat de cette partie du pays avec celui de l’occident, Emmanuel et Jeanny Fongang se lancent tout de même dans une étude de terrain afin de déterminer les chances qu’ils peuvent avoir en cultivant la fraise. Après leurs études,  ils se rendent compte que, le sol et le climat de Bamendjou répondent à leurs attentes. Ainsi, ils lancent leur projet à Nso Ndang, une localité qu’ils connaissent bien et qui se trouve dans le village de Bamendjou dans les hauts plateaux de l’Ouest. C’est ainsi que les fraises labélisées du nom de « fraise de Nso Ndang » commencent à faire leur entrée dans la marché camerounais.

La culture et la consommation de la fraise demandent un minimum de précautions à prendre. Pour cela, Emmanuel Fongang prend des dispositions en  laissant le côté technique à l’un de ses frères qui doit s’occuper de la production. Dans sa posture de marketiste et surtout de bon commercial, avec sa sœur,  ils vont mettre tous les moyens en place pour le positionnement de leur produit sur le marché camerounais. Après une année dans la filière, les fraises d’Emmanuel et Jeanny Fongang commencent à se discuter auprès des pâtissiers et des particuliers qui ne peuvent plus s’en passer.

Pour l’acheminement de ses produits vers les clients, Emmanuel et sa sœur font recours à une agence de transport qui est dotée d’un véhicule frigorifique. Les fraises sont contenues dans les barquettes d’une contenance de 250 g. Après la récolte, les fraises sont transportées dans la ville de Bafoussam avant d’arriver dans la capitale économique Douala, où Emmanuel et Jeanny Fongang possèdent un carnet d’adresses importantes de clients qui consomment les fraises de Nso Ndang. Comme tout entrepreneur, ils rencontrent des difficultés liées au développement de leurs infrastructures, mais cela ne freinent pour autant pas leur détermination qui est celle de passer dans les prochaines années à la phase de la transformation.

Auteur : Charly ngon

Molah ne te fie pas à mon name, je ne suis pas un mbenguiste, je suis du bled comme toi. Les hauts et les bas sont notre quotidien, donc ne fia pas c'est entre nous quoi ... comme au letch