Comment distinguer un bôbô d’un villageois dans un supermarché au Cameroun ?

Comment distinguer un bôbô d’un villageois dans un supermarché au Cameroun ?

Publié le 25 février 2018, par Nyemson

Mollah, des supermarchés, il n’y en a pas assez au Camer comme en Mbeng. Hm hm ! Du coup, à l’ouverture d’un market chic de ce genre, c’est all le motto qui veut go s’enjailler. Et là, tu découvres qu’il y a deux types de clients : le bôbô et le villageois. Comment les reconnaître ? Au Letch, vous dit tout…

Image Illustrative

Il/elle va en ville !

Pour le bôbô, les supermarchés sont ce que le marché central est au villageois. Donc, quand il s’y rend, c’est sans artifice (monshung). Une culotte, un t-shirt sous des sans-confiances (babouches), le tour est joué. Surtout que c’est à deux pas de sa piaule. Hmmm !! Rien à voir avec le villageois. En principe quand il go dans les marchés populaires, il fait attention à tout (la liste des achats, le kwa pour bock les ways et tes dos du tako ou benam). Bref, le dernier de ses soucis c’est le vêret. N’est-ce pas les gos vont au market en kaba. Mais quand il s’agit du supermarché, mollah, il peut même forget la liste mais pas le style. Eeehh !! On est où là ? Il va tchomber comme s’il allait faire du tourisme. C’est le but, sinon pourquoi go buy un way loin loin, alors qu’on a ça chez Maguida ? Voyons voir !




Oups ! C’est par là

Le bôbô est un habitué des portes automatiques et des protocoles. Mon ami, il n’est pas bôbô  pour rien. Donc son entrée est directe, comme un dépôt à Yaoundé. Paercontre faut voir le villageois. « Eh ! Votre sac svp ! » Voilà ! Première erreur, djoum avec le sac bandjock. Si tu regardes son visage, le/la villageois(e) wanda d’abord (Au Camer ce sont les gos qui font plus le market que les gars. Donc excusez-nous). Mais bon, elle fait l’effort de garder son sang-froid. On est en terrain ennemi, il ne faut pas se faire remarquer. Ah bon hein ? After tu entends encore « Hey ! Madame, votre clef ». Là, en vrai elle s’est déjà fait griller. La mère tu peux faire le monshung comme tu veux, genre « ah ! Oui j’oubliais » mais le vigile know déjà d’où tu come out. Allons seulement ! Attention ! Et bang ! Confusion de porte d’entrée. Malchance ! Ici aucun moyen de simuler, même dire que tu étais pressé, ne marche pas. Pourquoi ? Parce que la mère il y a des signaux. Tu comprends, des flèches qui t’indiquent qu’ici c’est l’entrée ou la sortie. Pardon, avale le macabo, on est déjà dedans.

Le parcours du combattant.

Comme chez maguida, le bôbô djoum seulement dans le frigo et take ce qu’il cherche. Il prend encore one way de l’autre côté et puis c’est tout. La life n’est pas compliquée, comme veut le faire croire le villageois. Mollah le premier réflexe d’une villageoise à l’entrée c’est de marquer une pause (même de 5 secondes). Les plus astucieux font semblant de manipuler leur phone, mais en fait le matter c’est qu’ils viennent de réaliser que le market est super big et ne know pas par où commencer. Il va falloir bien se décider. Voilà, la mater surfe entre les rayons. Elle circule, circule, circule eeh ! I say hein tu buy quand nor la mère ? Elle begin a take alors les articles dans la main, jusqu’au moment où elle se rend compte que « ekiey ! Je vais porter les affaires ci comment ? » Heureusement que, quand tu es un villageois qui joue les monshung, tes sens work vite. Du coup elle remarque que les gars autour d’elle, trainent des chariots « haaaaannn !! Tchuiipp !! C’est même où ? »

Le chariot ci est gâté ?

Le bôbô se décide rapidement entre un panier ou un chariot. Ce n’est plus nouveau pour lui. Alors que chez la mater, mbindi hésitation s’impose. Chariot ou panier ? Elle finit par take le chariot pour fimba aux autres nor, mais surtout pour avoir la sensation « de ça ». Seulement, comme on dit au Mboko, seul le pauvre dit que les carreaux glissent. Ah mafmideh, n’est-ce pas au lieu de pousser le chariot, c’est le chariot qui l’emmène, comme un chien qu’un maître tient mal en laisse. Du coup, il y a une bataille qu’on ne voit pas (parce que c’est dans sa tête) : Bien conduire le chariot en évitant celui des autres qui passent au calme ou sans cogner les produits sur les rayons ! warr ! Qui t’a aussi dit de venir avec l’enfant ci ?

« Viens ici ! Ne touche pas à ça ! »

Mollah si tu vois dans un supermarché, une mater avec son fils qu’elle ne gère pas trop, alors que lui run dans tous les sens comme un malade mental (schizophrène pour les bôbô), c’est que c’est une tété. Pendant qu’elle est dans le rayon des appareils électroniques, son mouna est dans celui des jouets et l’hôtesse du rayon ne lui dit rien hein, pas de « Madame faites surveillez votre enfant svp ». Aussitôt que le mouna là a nyè one way, tu entends « mo, j’le mets dans le panier, on v’bien rigoler à la maison ». Et qu’est-ce que sa mater répond ? « Et t’as pas pensé à ta ptite sœur ? ». Ooooohh !! L’enfant du Mboko a vu ça de loin comme le coma, mais en 3D. S’il est sage il digère seulement. Dans le cas contraire, il s’emballe aussi et demande (seulement) un fourré à sa mater: « Maman, pardon je peux prendre ? ». Sa mater lui jette alors un regard noir comme le derriere de la marmite du pilé. Le gars se calme one time et remet le way oklm. S’il reste sage, avec un peu de chance, en rentrant on va buy le biscuit (simple) chez maguida. Warr ! La life c’est par étape hein.

Ça coûte combien ?

Ce n’est jamais évident de sortir ses ronds. Même le bôbô ne dépense pas à l’aveugle. Mais tout réside dans le tôpô. Tu l’entends juste dire : « oh lala ! Ben c’est devenu chèr tout à coup… vous faites des remises dessus ?». C’est aussi pareil chez les gars du Mboko où  affaire nkap, ne blague pas. Sauf que la mater va discuter, look le produit rediscuter et look encore le produit (ou elle croit que ça va changer de prix oo ? Oh !). Son tôpô ne go pas loin : « weh ma fille, tu ne peux pas me faire un prix plus abordable que ça ? ». La pauvre hôtesse, comme si c’est ça marchandise, mais la mater ne laisse pas alors. Quand c’est hot, c’est un des responsables qui came nyè. Le gars ne djoss pas beaucoup : « madame la seule chose que nous puissions faire, c’est de vous offrir une remise de tel pourcent ». Eh ah ! Onong betah asso’o au kwatt !

Le Bip ! Bip ! Bip !

Arrive alors le moment de l’achat. N’est-ce pas tonton bôbô est devant. Tout se joue dans le détail. Main gauche dans la poche de sa culotte, il pose ses articles à la caisse en regardant ailleurs. Ehah feeling ééhh !! « Monsieur ça vous fera tant.. » ; « Je n’ai pas de monnaie, vous accepter des cartes ? ». Massa’ c’est toujours le marché ça ? Dans tous les cas, la mater rumine seulement derrière, son mouna bien posté à côté comme un bon petit mbéré. Ekiey il know nor, il bouge un peu, c’est la claque que tu veux voir ? Madame, c’est votre tour. Heureusement qu’elle a vu l’exemple tout à l’heure, mais c’était la théorie. « Posez vos articles sur le comptoir svp ? » warr ! Il y a des caissières qui ya mô l’afficham. En ce moment tu peux être sûr que la mater stresse. Normal, elle ne know pas quoi faire after. Alors elle écarquille bien les yeux et fait attention à chaque mot que peux dire la caissière comme si on allait l’accuser d’un vol. Du coup les « Bip ! Bip ! » que fait la caisse mobile n’aide pas. Cadeau de la fin : « on vous les emballe ? » ; la mater « Oui ! » ; la caissière « ça vous fera 200 fcfa » ; la mater « Hum ! » alors que pour le bôbô on n’a pas ask hein. La mère laisse seulement, on t’a lu.

Mollah, ce n’est pas tout le monde qui a les moyens de faire ses achats dans un supermarché, on est d’accord. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle il existe des marchés populaires. Mais comme le monshung est sanguinaire au Cameroun, le forcing s’invite hoha ! Et bonjour l’affichage. Cela dit, ce n’est pas mauvais, c’est en faisant les erreurs qu’on apprend nor. Et vous les letchois(es) c’était comment votre first fois dans un supermarché ?

 

Auteur : Nyemson

Mbom! Le Social media c'est ma famille. Multidimensionnel, ton voisin le plus proche au letch c'est moi. You do your ways, i share it for all le moto, #aucalm.