Découvrez quelques plats faits avec le manioc et ses dérivés

Découvrez quelques plats faits avec le manioc et ses dérivés

Publié le 2 février 2022, par E.V.C

Le manioc est l’une des valeurs sûres du Cameroun. En effet, il ne manque jamais sur de la table de la ménagère ravissant chaque fois les papilles de la maisonnée. Consommé cru ou cuit, ses racines ou tubercules, ses feuilles aussi sont extrêmement riches pour notre santé au quotidien.

Voici un listing de quelques plats qui sont faits à base du manioc/ses dérivés ou composantes que ça soit en ingrédient principal ou en accompagnements et qui ont conquis les palais de tous Camerounais.

  • Le koki de manioc

Manioc

C’est une espèce de gâteau fait à base de manioc. Les ingrédients sont les suivants : l’huile rouge, le poisson fumé dit bifaga, les feuilles de macabo ou les feuilles de biwole (un autre type de feuilles).

Il se prépare comme suit : on râpe le manioc, ensuite on y joute les feuilles de macabo découpés, puis on met le poisson et écrevisses, on chauffe l’huile qu’on verse à l’intérieur et on tourne au fur et à mesure jusqu’à obtenir une pâte rougeâtre homogène. En dernier, on insère les feuilles. On  emballe la pâte ainsi obtenue dans des feuilles de bananier préalablement flambées.

Temps de cuisson une heure maximum.

  • Le kwem ou le kpwem :

Manioc

 

Il a une renommée qui le précède dans tout le territoire nationale et au-delà. Il est préparé à partir d’une des composantes du manioc : ses feuilles. C’est donc une sorte de sauce à base de feuilles de manioc. Prisé par les populations du centre notamment (les Mbamois, les Betis etc.), le Sud et l’Est Cameroun mais également dans toute l’Afrique (le Gabon, les Comores …), le kpwem se prépare avec de l’arachide, de l’huile rouge et bien évidemment les feuilles de manioc qui en sont la base.

Il s’accompagne au choix avec les tubercules de manioc cuits vapeur, les bâtons de manioc ou encore le couscous maïs. Tout dépend de la région et la tribu à laquelle l’on appartient. Il se mange avec ou sans sel, il est une véritable source de vitamines. Vous l’aurez donc compris l’aliment de base de ce plat n’est autre que le manioc !

  • Le tapioca frit

MANIOC

Le tapioca est l’une des dérivés que l’on obtient à partir du manioc. Une fois râpé, on obtient une poudre que l’on fait sécher et aux moyens de certaines techniques le produit définitif dit tapioca est obtenu. Il peut être jaune ou blanc.

L’on prépare le tapioca comme suit : on le mouille d’abord avec de l’eau, on découpe l’oignon avec les bifagas. L’on met de l’huile au feu, ensuite on ajoute le tapioca. On tourne continuellement, enfin le poisson fumé dit bifagas. Une cuisson facile et rapide de vingt minutes par là.

  • Le Eru

Manioc

C’est un plat que l’on attribue tantôt au Sud-ouest Cameroun tantôt au Nord-Ouest Cameroun. Néanmoins, nous pouvons affirmer que c’est un  plat typique de la région anglophone dans sa globalité où il est très prisé. Il a déjà fait  toutes ses preuves car particulièrement apprécié de tous. Alors c’est quoi le Eru ?

Ce plat est tout simplement le mélange de deux légumes l’Okok et le Water Leaf (une sorte d’épinards à petites feuilles). C’est un met assez bio qui nécessite de l’huile de palme (huile de palme rouge dans sa texture fluide en d’autres termes ce qu’on appelle communément la tête d’huile de palme lorsque l’on se rend dans nos marchés). Pour apporter du piquant et ainsi relever le gout du plat, on peut y ajouter du piment. Le reste n’est que peau de bœuf viande, poissons fumés et écrevisses. Un délice pour nos papilles !

La recette du Eru fait l’unanimité autant chez les populations de la Zone anglophone que la zone francophone. On peut l’accompagner avec le Water Fufu ou couscous manioc et le Gari (couscous de tapioca) qui nous intéresse particulièrement ici afin de démontrer qu’une dérivée du manioc peut être préparée/utilisée comme accompagnement d’un plat traditionnel au-delà d’être cuit séparément.

  • Le Koki

Manioc

Ce met se fait à base de haricots à œil noir  et d’huile de palme rouge qu’il faut savoir doser pour ne pas excéder et rater la coloration. Le mélange doit donc être homogène. Son origine est assez ambigüe car des hauts plateaux de l’Ouest dans les Grassfields, au Littoral dans le département du Moungo, les peuples qui y résident réclament sa paternité. Néanmoins, nous retenons que c’est un plat à la saveur douce, épicée (l’un de ses ingrédients étant le piment) crémeuse. Il s’accompagne de la banane douce, de la patate, du plantain mûr cuit vapeur et du manioc qui est vu ici comme accompagnement.

Nous pouvons avoir le manioc comme accompagnements de l’okok ou l’ekoke ( le légume « okok » le même que pour le Eru, préparé de différentes manières mais à la saveur indéniable ayant fait succombé les palais les plus exigeants), le ndolè. Nous y reviendrons plus tard.

Nous pouvons consommer le manioc sous toutes ses formes. Rappelons qu’il a conquis presque toutes les régions du Cameroun tellement il est malléable. Et vous, comment consommez-vous le manioc ?