Découvrez l’histoire de la noix de cola (1ère partie )

Découvrez l’histoire de la noix de cola (1ère partie )

Publié le 14 septembre 2021, par E.V.C

Plus d’une fois, il nous est arrivés de voir nos grands-parents mastiquer un petit fruit rouge célèbre par son goût amer, d’autres fois certains vous en proposent même en insistant sur ses bienfaits pour la santé. Ce petit fruit rouge que l’on ouvre littéralement en plusieurs compartiments n’est autre que la cola.

la noix cola

La noix de cola tire aussi son indéniable popularité de l’amour que nos grands-parents lui vouent, de sa symbolique dans les dotes pour les époux en devenir et sa part belle dans la composition d’une célèbre boisson gazeuse réputée pour être un anti-fatigue physique et intellectuel. Toutefois, que ses vertus ne soient pas des trompe-œil ; sa manipulation doit se faire avec beaucoup de précautions.

Cet article divisé en 2 parties sera une bonne occasion de revenir sur l’histoire de la noix de cola au fil des époques, dresser son profil identitaire et revenir sur les utilisations et les contre-indications que confèrent sa consommation et sa manipulation.

  • La noix de cola, quelle histoire ?

 

Noix de cola

 

Cola ou kola, étymologiquement, ce terme provient d’une langue Africaine de l’Ouest Afrique (le temné du Libéria et la Sierra Léone), où la noix de kola était nommée « kla », « gola » ou « kola ». Elle est de l’espèce de la « cola acuminata ».

Durant des siècles, les kolatiers étaient plantés autour des villages africains. La cola était très consommée par les soudanais. D’ailleurs elle a longtemps été objet des échanges de troc, d’import/export entre les chefs africains et les négriers. Les caravaniers et les voyageurs qui traversaient le Sahara l’échangeaient contre de la poussière d’or par exemple. Son commerce s’est développé puis étendu dans les pays comme la Guinée-Bissau, le Ghana et au Nigéria par la suite.

Au Cameroun, d’autres espèces de cola étaient cultivées « cola anomala, cola ballayi » et offraient des substituts acceptables de cola, exportées au Nord-Cameroun mélangées à la cola acuminata. Les haoussas la transportaient du pays bamiléké vers le Nord Cameroun.  Elle fut également cultivée à l’Ouest du Cameroun, et sera l’objet de commerce intercommunautaire. Elle revêtait plusieurs significations : objet de troc, marque d’amitié entre peuples, pays et communautés. Elle fut une marchandise importante en particulier dans le monde musulman où toute forme de commerce ou troc en rapport avec l’alcool était proscrit.

Au moyen âge, les pionniers avaient déjà décelé ses propriétés médicinales et la considéraient précieuse semblable à une pierre de valeur.

En occident, la fin du 19eme siècle marque un tournant pour la noix de cola. Un chercheur en fait « sa star » car il sut très vite déceler ses vertus liées à la caféine et dès lors l’introduit dans la composition d’une boisson très célèbre aujourd’hui et à l’époque déjà. Rappelons que cette « starmania » découle du fait qu’elle soit depuis longtemps un remède traditionnel africain destiné à lutter contre la fatigue et servait dès lors d’aphrodisiaque. Furent donc utilisées autant la noix de cola que ses feuilles dans la composition de cette boisson comme ingrédients principaux.

De nos jours, sa valeur a migré vers d’autres secteurs, entrant ainsi en ligne de compte dans la composition de certains médicaments pour le traitement de certaines maladies comme l’asthme, les maladies pulmonaires chroniques.

  • Profil identitaire du cola

Noix de cola

 

La noix de cola appartient dans la grande famille des sterculiacées. De son nom scientifique, « cola nitada », « cola acuminata » ou en anglais « cola » ou « cola but », elle est célèbre pour ses nombreuses propriétés que confèrent son ingurgitation quotidienne

Elle est issue de l’arbre kolatier dont le feuillage est vert foncé et les fleurs blanches tirant sur le jaune. Chaque gousse du kolatier compte quatre ou cinq gousses de graines. Il en existe près de cent (100) espèces d’arbres tropicaux « kolatier » ou « colatier », disséminés dans le monde, particulièrement en Afrique où le climat est plus propice. Cet arbre fait près de 10-2O mètres de haut est originaire d’Afrique de l’Ouest, Afrique Centrale, Afrique   occidentale, Amérique du Sud et Amérique Centrale ainsi que des Caraïbes et l’Asie. Elle est issue de la forêt tropicale d’où elle pousse facilement pour le plus grand plaisir des populations locales.

La cabosse de la cola se compose des noix toutes liées entre elles, qui, débarrassées de la pulpe qui a une couleur crème, prennent une coloration rouge et se fendillent elles-mêmes en multiples cotylédons.

L’on peut utiliser ses feuilles cueillies à maturité et séchées au soleil, mais surtout ses graines qui sont séchées au soleil pour être consommer autant en l’état qu’en poudre. Elle se consomme aussi bien fraîche, débarrassée de ses téguments pulpeux qu’en poudre. La mastication est le mode d’ingurgitation. Son goût est amer au début puis sucrée par la suite.

Sa composition : caféine et théobromine comme la petite noix sont des éléments qui la composent ainsi que la kolatine, tanins, phlobaphène et polyphénols. Il existe d’autres types de cola qui ont une teneur moindre en caféine comme « cola verticillata ».

Elle est le socle de nombreuses vertus qui néanmoins nécessitent des précautions.

 

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