[Culture] Les origines du ‘Kaba’

Le kaba est une robe longue et ample, née paradoxalement de la frustration des épouses blanches de missionnaires au 19 ème siècle au Cameroun. Celles-ci  ne  supportaient  pas  les  regards  lubriques  de  leurs  saints époux en direction des formes généreuses des femmes Duala. Par la voix d’Helen Saker,  épouse du célèbre Alfred Saker,  les épouses blanches ont décrété que plus jamais une femme n’entrerait en mandoke – cache-sexe  – à l’église. Elle devait être désormais « Cover » s’écria-t’elle. Et les femmes Duala de répondre en coeur « Kaba ! » « Kaba ! » …  la lettre ‘V’ n’existant pas dans l’alphabet de la langue Duala, ces dernières le remplaçaient sans même s’en apercevoir par la lettre « B ».

Depuis son imposition dans les années 1850, le kaba est devenu la ligne de démarcation sociale entre les Bito ba kaba – ou femmes chrétiennes, voire femmes civilisées – et  les Bito  ba mukanja – femmes au petit pagne, pour ne pas dire de petite vertu, ou simplement païennes.

Avec le temps, ce qui avait été imposé pour enlaidir les femmes noires est devenu au fil du temps un vêtement stylé. Il s’est étendu à des cultures autres que celle des Dualas pour le plus grand bonheur des femmes camerounaises.

Par ailleurs, il existe différents modèles de Kaba :

• Le Kaba Ngondo :  pour mieux montrer la solennelle et impérative élégance !
• Le  Kaba  Nisadi  ou petit  Kaba sera  celui  qui rendra coquet  les  jeunes filles en  toutes circonstances.
• Le Kaba Mukuku  des chanteuses de chorales chrétiennes et des  femmes adultes pour les travaux domestique, champêtre ou de pêche.
• Le Kaba’Besungu ba Maa dont les manches courtes en traduisent la décontraction sans rien perdre de son élégance.

Source : http://masoso.unblog.fr/les-diferents-model-de-kabangondo/

Credit photo : Victoria Diary’s (Blogueuse)