Cinq choses à retenir sur les rencontres de deux-zéro

Cinq choses à retenir sur les rencontres de deux-zéro

Publié le 30 avril 2022, par Charly ngon

Le deux-zéro est une rencontre sportive dominicale qui oppose la plupart du temps des équipes composées d’amateurs de football. Propulsée à la fin des années 70 et au début des années 80, l’activité est devenue un rendez-vous incontournable pour les passionnés du ballon. Mais derrière ce loisir qui suscite toujours un grand engouement auprès des fans, la pratique du sport n’est pas seulement la seule chose qui pousse les gens à se retrouver tous les week-ends. Today nous allons vous présenter cinq choses à savoir sur les rencontres de deux-zéro qui se déroulent le plus souvent dans les petits stades au kwat.

Cinq choses à retenir sur les rencontres de deux-zéro

1- Au deux-zéro, c’est d’abord une rencontre de passionnés

Personne n’ignore que le sport en général et le football en particulier passionne les camerounais . Même ceux qui disent avoir créé le tamba ne voient pas le carreau onong. Il n’y a qu’ à voir le comportement d’une bonne partie des kamers lors des rencontres sportives pour s’en rendre compte. Le deux-zéro est donc une opportunité pour ces amoureux du ballon de vivre pleinement leur passion. Tous les samedis ou dimanches, en fonction des disponibilités de chacun, les bindi stades du kwat sont pris d’assaut par des équipes formées entre collègues, associations ou voisins. C’est là-bas aussi où beaucoup se découvrent les talents de coach ou encore de grand joueur. Certains deviennent même des légendes que tout le monde vient voir jouer le week-end.

2- Au deux-zéro, c’est aussi les opportunités d’affaires

Si l’idée première, c’est de courir après un ballon, les deux-zéro sont aussi un lieu stratégique pour le lobbying. Souvent, parmi les participants, il y a des personnes qui occupent les postes de décision importants. Le genre de mec qui peut te débloquer une situation juste à partir d’un coup de fil. Demande de stage ou encore un emploi, ça se gère là-bas un tour. Est-ce que vous savez même que c’est là-bas où les vraies choses se passent, au bureau, on vient seulement formaliser les ways. Parfois, pour avoir un bon marché, il faut être dans un deux-zéro pour avoir le bon réseau. C’est lors de ces rencontres que tout se décide. Une fois que les gars ont déjà validé leur pourcentage entre eux, les autres dossiers vont dans la poubelle hoha. Man, il faut seulement cibler un bon deux-zéro.

3- Au deux-zéro, c’est aussi des rencontres amicales

C’est facile à se créer des amitiés au deux-zéro. Encore qu’entre hommes, il ne faut pas grand-chose pour cela. Une fois que chacun partage les mêmes intérêts, le tout est joué. De la simple amitié peut naître une vraie relation fraternelle. Souvent, dans les quartiers, on organise les rencontres de deux-zéro entre les communautés pour consolider le vivre-ensemble. Mais bon, parfois, il faut aussi se méfier hein, souvent certains sont là juste par rapport à un intérêt surtout si en face d’eux, il y a un vrai porteur.

4- Au deux-zéro, c’est aussi un rendez-vous des ndjomba

Rare sont les hommes qui vont au deux-zéro avec leurs femmes ! Oui hein, celle à qui on a fait le toc toc, la dot, le mariage religieux et civil. La plupart du temps, c’est avec les ndjomba que certains hommes partagent leurs petits moments de gloire sur le terrain. Quand le gars met un but ou alors réalise un geste à la Samuel Eto’o, elles sont les premières à crier, normal, elles doivent justifier au moins leur présence. Elles ont même jusqu’au maillot, ce que madame n’a pas à la maison. Elle se contente seulement de laver celui de laver et de repasser celui de son marin.

5- Au deux-zéro, c’est l’after qui est le plus important

Après l’effort, c’est bien le réconfort. C’est le point le plus important pour les adeptes du deux-zéro : lever le coude devant un bon plat de bouillon bien pimenté. C’est d’ailleurs l’une des spécialités culinaires du Mboa. Les menus sont variés en fonction de la demande. Le point de rendez-vous est toujours connu à l’avance. C’est dans un lieu où les gars ont leurs habitudes de consommation. Un choix stratégique parce qu’ils peuvent bénéficier d’un crédit si jamais il y a une prolongation. Mais cette habitude est progressivement en train de disparaître. Aujourd’hui, la plupart ont pris conscience du fait qu’ils ne doivent plus trop jong les bières. Ils préfèrent consommer les boissons chaudes composées comme la tisane ou encore des compositions à base de plantes.

Auteur : Charly ngon

Molah ne te fie pas à mon name, je ne suis pas un mbenguiste, je suis du bled comme toi. Les hauts et les bas sont notre quotidien, donc ne fia pas c'est entre nous quoi ... comme au letch