Cameroun : Top 10 des profils de candidats lors des entretiens d’embauche

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Mollah pour bris au Cameroun, il faut connaître quelqu’un, qui connaît lui-même quelqu’un d’autre qui serait bien placé. Si tu n’as pas compris la tournure, betah tu quittes. Voici les 10 profils de candidats qu’on rencontre lors des entretiens d’embauche.

1. Le John School : Bien sûr qu’il faut begin avec lui. A l’époque déjà il était premier et major. Donc c’est pas un gars dingo, il connait son speech et te parle avec assurance avec les ponctuations bien placées. Il va s’en dire que c’est le gars qu’on devrait tcha une fois. Mais comme le Mboa à ses mapanes (compreneur-comprend) et que le perika est trop discipliné, voilà la candidature dans l’eau. Après tu wanda que ce n’est pas le plus intello qui briss ?

2. Le djanga : il fimba presque à John School. Généralement il come out d’une famille aux revenus modestes. Il n’est ni intello, ni dingo tu vois le genre ? le juste milieu. C’est le camerounais moyen qui se find avec ses moyens. Attention, lui peut décrocher un job. Le genre où il taf presque gratuitement. Ah oui ! On prend ce qu’il y a.

3. La chrétienne :  En effet c’est le propre des gos. Allez demander ! Elle est toute aussi polie, pas Jeannette school non plus mais c’est le genre qui fait pitié parce qu’elle a ses mouna aussi qui cry à la piole. En entretien, il arrive que, quand on lui donne trop la parole elle dégamme avec ses problèmes de foyer. Généralement on la take par pitié, ou parce qu’elle a postulé pour les services de propreté voire si elle a la chance… Oups pardon, la GRACE d’y trouver son frère d’église. Qui a dit que God ne pourvoira pas ?

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4. Le Deido boy candidat : C’est le plus marrant mollah. Le seul qui ne know pas le code vestimentaire puisqu’il vient en t-shirt jeans. Mais bon, quand il know hein, c’est la chemise déboutée sur le haut que tu veux voir ? On comprend quand même parce qu’il fait chaud. Bref, tu le marquam parce que le gars s’exprime au ralenti. C’est qu’il fait des efforts pour ne pas placer le camfranglais dans ses djoss. Mais ça peut arriver si les gars de l’entretien begin à être trop relax avec lui qu’il peut lâcher un « why c’est ça », qui met tout le monde mal à l’aise. D’ailleurs, son CV ne dépasse même pas une page et encore va savoir si c’est lui qui write ça. De plus, il faut toujours lui souhaiter bonne chance sans lap pardon.

5. La go Androïd : Ash ! Tu la remarques de loin comme un taxi ou un djanssan qui se ballade mollah ! le genre qui trouble même les bosses à l’entretien. Onong ! S’il y a un guide d’entretien standard les gars vont changer ça. Dans le fond, elle ne djoss alors rien, ou elle parle mais personne ne comprend parce que personne n’est concentré. Ekiey ! Généralement ce sont les gos qui postulent pour être hôtesses ou commerciales. Eh oui, on va la prendre d’office, parce qu’en plus de ses multiples capacités à faire déstresser les DG, il faut vendre aussi l’image de l’entreprise pour la mettre top et qui est bien placé pour ce genre de make up, hein ? Donc ne dites pas qu’elle ne sert à rien. Voilà !

6. Le champagnard : Lui aussi c’est le boy androïd. Le gars qui a tout misé sur les tchombés. La vie c’est le paraître norr alors il faut faire ce qu’il faut, pour taper dans l’œil. Quand il speak tu sens les lacunes pour le postes à pourvoir, mais il y a du plaisir à le regarder. Donc on fait comment mollah ? On va le prendre avec l’alibi qu’il va apprendre. Ah oui ! on n’achète pas le style.

7. La stressée : Sous toutes ses formes, elle n’est pas mal hein. Mais c’est une mouna que ce soit dans la tête et/ou sur l’acte. Quand elle arrive pour se passer l’entretien, elle ne speak à personne dans le couloir ni dans la salle d’attente. Pour la simple raison qu’elle révise son topo. Mais dès qu’elle site alors hein… Pour info, elle ne speak que le français, du moins jusqu’à ce qu’on lui show la parole. Yemaleuh ! C’est le chinois que tu veux yâ ? Et elle parle comme si elle était en confession. Ma chérie repasse la prochaine fois.

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8. Le consultant : Un peu comme ça tu vas croire que c’est le Champagnard qui est passé qui revient. Chaud les problèmes. Mais hautain le feu sort. Lui ne cherche pas n’importe quel work hein. Tu as même vu son CV ? le gars est quitté de grosse boîte les unes après les autres et tu veux le confondre ? Le topo nikel, l’expérience et la qualification parlent pour lui. D’ailleurs, vous avez l’impression que c’est lui candidat qui vous fait passer l’entretien. Ce qui vous départage c’est le nombre de zero qu’il réclame sur le check. C’est à prendre ou à laisser.

9. La candidate fantôme : RAS. Elle commence le work dès Lundi. D’un simple coup de fil ou mail bref, elle passe du virtuel au réel. Tout ce qu’on sait d’elle c’est qu’elle occupe toujours le bureau de quelqu’un qu’on a viré la veille. Si ça ne te plait pas go dire au Boss, parce que hormis lui, tout le monde la découvre la semaine prochaine.

10. Le filon : c’est le gars qui connaît quelqu’un dans la boîte. Donc CV ou entretien n’ont pas d’importance mollah. D’ailleurs remarque qu’il connait les membres du personnels jusqu’à rire aux éclats avec eux. Tu veux savoir ? C’est que son réseau est bien placé, donc il se branche quand il veut, où il veut. En d’autres termes, il a la légitimité que tu n’as pas. Donc beta tu fais vite ami-ami avec lui. Comme quoi au Letch, on est quelqu’un derrière quelqu’un.

Voilà Mollah, find le work au Camer est peut-être djindja, mais il faut le minimum pour pouvoir y croire. Ce qui passe par certaines opportunités. Or comme all le motto n’a pas les mêmes godasses, il faut au moins work sur soi, en s’inscrivant dans des séminaires pour mettre les chances de son côté.

Légende :

pach : dépasser / mbindi : petit / zarbies : bizarre
briss : réussir/ mapanes : parrainage / perika : petit frère
tcha : prendre / taf: travail / dingo : idiot
intello : intélligent /dégamme : faire n’importe quoi
piole : maison /marquam : remarquer /tchombés : habits/ se vêtir /nikel : propre
topo : discours /djindja : difficile

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