Cameroun : 10 règles à respecter quand on va au marché

Cameroun : 10 règles à respecter quand on va au marché

Publié le 9 février 2018, par Sandrine Mireille

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Les gens ont souvent tendance à croire que se rendre au marché est une mince affaire. Qu’il suffit de prendre son sac, ses ronds et tout marche. Personne n’imagine tout le ndem qu’on peut rencontrer ce jour. Pourtant le market  a ses règles, que l’on soit au marché Deido, Central, Nkolouloun, ou à Mokolo, c’est le même système. Pour s’en sortir, voici dix règles à suivre…

1- Premier réflexe, il ne faut jamais forget son sac  « Mbandjock » : Tout dépend de la préférence de chacun. Au mieux il faut toujours prévoir un en plus. Les maters en savent quelque chose, car entre nous, on se connait. On sait bien qu’il est difficile d’acheter tout ce qui est marqué sur la liste des besoins sans ajouter quelques extras. On peut arriver au marché et trouver que le cageot de tomates qui coûtait 12000 frs cfa la semaine dernière,coûte maintenant 3000 frs cfa. Père, à l’heure-là, qui va laisser passer une aubaine pareille ? Que celle qui n’aime le moins cher lève le doigt, on voit aussi.

2- Bien tenir son sac à main : En dehors du traditionnel sac de marché, les femmes ont toujours un autre sac. Là-bas c’est le cœur du ballot qui renferme les dos, les pièces d’identification et le ou les phones. Mais au market, les nanga mboko aiment alors ça.  Si tu t’égares en ne contrôlant pas bien ton sac, ils te « vaccinent au calme » , sans perfusion et avec la douceur digne des mains d’un nouveau né.  Ou ils font souvent comment pour know que les maters ont une grosse somme d’argent dans le sac oooh ?  Man don’t know.

3- Avoir le sens de la négociation : Comme on dit souvent, le marché c’est le dialogue et le dialogue c’est le parler. Il faut toujours discuter jusqu’à ce que la salive bolé de votre bouche. D’ailleurs certaines femmes sont passées expertes en la matière. Ce sont les asso, ma personne que tu veux entendre ? On know déjà que, avec elle, ça va être chaud. Même si elle doit y passer la journée, la go est no stress. Elle a déjà fait les calculs sur les do, (Ma’a calcul, Ma’aplan). C’est donc une partie pour la ration et le reste pour l’achat de sa prochaine greffe brésilienne, péruvienne, ou encore  la dernière compensé de Mani Bella. Sans oublier la tontine de la semaine dont l’homme ne bénéficie jamais.

4- Ne jamais waka sans son porteur de sac : Avouer quand même qu’après avoir fait un marché xxl, personne ne veut porter des sacs lourds, surtout si le soleil a versé toute sa colère sur votre corps, personne bien sûr !  On a brûlé les calories dans le bavardage à cause du prix de la tomate. Mais, il est important de dire que, ces jeunes pour la plupart, dont l’âge est généralement compris entre la période de l’enfance et la période  adulte sont eux-mêmes disponibles à vous offrir leurs services moyennant quelques pièces d’argent. Ce qui leur permet d’assurer leur survie quotidienne.


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5- Se «  tchomber » en conséquence. Au marché l’habit fait le moine, de la manière dont vous vous présentez devant un commerçant, c’est aussi comme ça qu’il vous taxe les articles. Si vous êtes dans votre kaba du 8 mars ou encore de la fête du travail bindi délavé, on va comprendre au moins que vous n’êtes pas High. Mais si vous tentez de tchomber comme si vous allez à l’anniversaire de Miss Cameroun, peu importe qui vous êtes,vous allez seulement confirmer la rage des prix sur vous. « Oui la mère, le sac là c’est 12 000 milles heuuun »

6- Remarquez toujours les bons bouchers du market : Quand on sait que c’est la viande qui donne le vieux goût à la tchop, c’est un genre-là de ne pas know ceux qui toum ça à un prix bio. Les femmes le savent, elles ont toujours un boucher chez qui elles yamo buy la viande. « eeeeeeh Nassourou, coupes bien la viande-là heiiiin, comment tu remplis les os comme-ça ? tu as mis la bavette ? …voilààààà tu as servi comme j’aime ».

 7- Toujours demander « le nylon plastique ». Au marché, c’est shangaï d’acheter les tchops sans avoir le plastique, car quelqu’un peut mélanger la tomate, le taro, les condiments de la sauce jaune, le mbougha, et le sucre pour faire le foléré…dans le même sac. Vous riez hein ? Il faut toujours cultiver le réflexe d’ask le nylon même si le vendeur va d’abord barrat et donner après beaucoup de « topos ». « Weeeeh la mère, il faut venir au marché avec le nylon heeiiin, tu ne sais pas qu’on a interdit les nylons plastiques depuis ? Si on te prend, tu paies d’abord l’amende, pas le bep, bep, bep »


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 8- Ne jamais buy les kako ou les shoes dès le début : C’est connu, les femmes,  tout âge confondu aiment les fringues et les chaussures, chez certaines même, on dirait pandémie tellement c’est tchaiii mama. Le way c’est que, lorsqu’elles go au market, elles oublient parfois le cœur du ballot(les tio et ce qui va avec). Leurs cerveaux les dirigent que « foup » vers les tchombe et les bottillons de coco argentée. Elles wanda qu’après une bonne partie des dos a nyong. Or, il vaut mieux gérer d’abord au calme les tchop avant d’engager tout débat sur les kako et ses sœurs chaussures.

 9- Ne pas aller rôder du côté des njambotteurs : Qui connait  la phrase « le rouge perd, le noir gagne »… ? Tout le monde bien sûr. Cette phrase a la puissance sur le cerveau des mbout y compris des femmes.  Les petits-bandits know ça d’où la dite phrase d’attaque. Les gars ont le miel dans la bouche, quand ils joss, elles  yamo le « nton » et dans leurs  têtes, elles  ont en mode « je vais que win les dos-là ». Quand les njambotteurs begin à lancer leurs grains, il ne faut jamais s’arrêter. C’est mieux de continuer sa route comme le taxi plein doubles-clignotants afin d’éviter les situations du genre « mince, je suis morte, les gars-là m’ont fey, je vais dire quoi à mon mari aujourd’hui ? Que l’argent de ration est parti où ? »

10- Toujours vérifier les articles achetés : L’on sait que lorsque l’on go au market, l’on est souvent pressé comme la flèche sur les fesses d’un gibier à tel point qu’on forget souvent de contrôler les way qu’on a buy. Dans la précipitation, on put seulement ça dans le sac et on continue sa route. Les asso du marché le savent. Ceux-ci profitent alors parfois pour vendre moyoooh moyoooh les way déjà en état d’agonie avancée. C’est quand on rentre à la maison qu’on constate seulement la frappe. C’est la raison pour laquelle, quand on achète des articles, il faut les passer au scanner même si c’est devant l’asso en lui disant « mais ma personne, comment les yeux de ton poisson-là sont un genre un genre comme ça ? C’est comme-ci on l’a tué avec les remèdes… ». 

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Voilà donc quelques règles de base pour s’en sortir dans nos markets urbains, si vous pensez à d’autres, faites-vous plaisir, ajoutez seulement, le compte n’est pas limité.


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Auteur : Sandrine Mireille

Une fille Bio ; pure et black avec un zeste d'humour et d' intelligence. Observer les gens et les ways de la société afin de tirer des conclusions. Internet ma seconde passion. Je suis au calme dans ma tête.