Boiler Room : Locko, Magasco, Askia, Boy Tag, et DJ Labastille Premier ont mis le show au Cameroun

Boiler Room : Locko, Magasco, Askia, Boy Tag, et DJ Labastille Premier ont mis le show au Cameroun

Publié le 27 mars 2018, par Mota__Savio

« Le 22 mars, nous irons à Douala, au Cameroun, pour la deuxième étape de notre tournée True Music Africa dans quatre villes avec Ballantine’s. Comme nous l’avons fait au Cap, en Afrique du Sud, cette série continue de raconter l’histoire des talents qui fleurissent sur tout le continent ». C’est avec ces mots que le Boiler Room a débarqué au Cameroun. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, il serait bien de savoir ce que c’est que le Boiler Room…

Lancé en mars 2010, Boiler Room est le nom d’un projet londonien qui organise des DJ sets devant un public et les diffuse sur internet où les internautes peuvent regarder, liker, partager et surtout commenter en direct. Le nom Boiler Room fait référence au bâtiment qui a accueilli cette première performance (un call center londonien). Après avoir conquis les londoniens, les soirées se sont rapidement exportées à New York, Los Angeles, Berlin et depuis un moment en Afrique. Plusieurs mois après la première étape du True Africa Music en Afrique du Sud, la Boiler Room en partenariat avec Ballantines, et dans son envie de mettre en avant des talents, a rassemblé des talents pour un show inoubliable. Ainsi, Locko, Askia, Magasco, Boy Tag, et DJ Labastille Premier ont mis le feu le 22 mars dernier à l’Olympia de Bonanjo dans la ville de Douala.

Pour commencer, les mélomanes avertis, les gars qui se baladent trop sur le web, les vrais adeptes de musique electro vous diront que l’attrait de ces fêtes ce n’est ni le streaming, ni les lieux, ni le public et ni les boissons qu’on y boit… mais le DJ qui mixe dos au public ! Et oui ! Vous le remarquerez sans doute dans la vidéo finale. A la différence d’un set classique où le DJ fait plaisir à son public, lors d’une soirée Boiler Room, les DJ ( Labastille Premier et Cyrius Black) jouent leur propre mixs, compositions mais surtout comme bon leur semble, en tournant le dos au public, et quelques fois en était entouré dudit public.




La soirée en elle-même …

Marqué par la présence d’un public chaud, un speaker à fond, TITO, un dispositif toujours plus étonnant, les artistes retenus pour cette deuxième étape du True Music Africa ont offert un show de qualité. Labastille a littéralement fait du S.A.L.E. Plus d’une heure devant la camera entre mixs, sonorités d’ici et d’ailleurs et concentration maximum, le DJ confirme que le gars n’est pas premier pour rien. Il a tout simplement embastillé les oreilles et les yeux des gars et les gos présents. Puis arrive, Cyrius Black, en mode DJ surprise de la soirée. Le chaud gars a begin en accompagnant la Queen du label Alpha Better Records : Askia ! La jeune rappeuse a fait un petit show sexy en reprenant notamment « Qu’est-ce qui n’a pas marché », « Ma Valeur » en essayant d’avoir tant bien que mal l’attention du public.

Un public qui a accueilli Locko comme un petit prince. Ce sont les selfies que tu voulais voir ? Le jeune chanteur a fait du semi live. La guitare et le djembe ont bercé le public. Les filles étaient en transe. Cyrius assurait aux platines. Entre un petit bout de « Booboo », Perfect Girl », « Sawa Romance », « Ndutu », et « Thank You Lord », le chouchou de ses dames a mis tout le monde dans sa poche. Tout comme le jeune feu-follet Boy Tag. Oui Boy Tag !  Entre freestyles, morceaux de l’heure et énergie débordante, la communion avec le public était juste waouh ! Son hommage à Talla André Marie y est sans doute pour quelque chose. Surtout que le gars a plus de lumière que Eneo.

Enfin, Magasco signé chez Empire Company a débarqué sur le dancefloor avec le Power tant clamé ici et là. Tel un raw gold, fier de sa nouvelle teinte blonde sur les cheveux, le gars de Kumba a chanté tour à tour « Wule Bang Bang », « Faut pas oublier », « Belinda », « Love it » en terminant avec « Sokoto », son dernier morceau en date. Et que dire des danseurs de Magasco. Deux visages qui apparaissent souvent dans ses clips.

Depuis peu, Boiler Room s’est ouvert à d’autres genres et/ou rythmes que la musique électronique. Le site diffuse aussi des sessions de jazz, de musique contemporaine ou de world. On est quand même déçu de ne pas avoir vu  Skriim, le héraut de la musique électronique au Cameroun sur cette scène. Ce que l’on espère possible pourquoi pas dans le futur mais ce qui n’enlève en rien la qualité du show du 22 mars dernier.

Notons également que la production du spectacle a été réalisée par une agence camerounaise au nom de SENS COMME avec à sa tête Didier TOKO, celui-là qui organise chaque année depuis 7 ans le plus grand festival de Hip-Hop d’Afrique centrale à savoir le DOUALA HIP-HOP FESTIVAL.

Sans plus tarder, profiter depuis votre salon ou votre bureau de près de quatre heures de show gratuitement. Au Letch, on look seulement.

 

Auteur : Mota__Savio

Mollah, moi je suis Africain hein ! Camerounais et fier de l’être. Team: Vert-Rouge-Jaune ô Bosso. Internet ma muse, je n’oublie pas pour autant le ndolè et les missolè de mes ancêtres. Bref, je suis un gars comme vous : Un gars « connecté ». Hein ! Mollah