Auletch est au Village : Welcome To Cameroon - EPISODE 1 - Auletch

Auletch est au Village : Welcome To Cameroon – EPISODE 1

Publié le 7 décembre 2013, par dartnaud

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Bienvenue au Cameroun (épisode 1)
 
C’est décembre, le mois de la haute saison au Cameroun, le mois de tous les mercatos, le mois de tous les événements. Le mois qu’il ne faut pas rater au pays. C’est alors comme ça qu’auletch a plié ses bagages pour rejoindre le « village » dont il parle tout le temps. C’est ainsi donc qu’au fil de ce mois de décembre vous aurez droit aux petites anecdotes qui font la particularité de ce beau pays et bien sur de ses habitants. Hein c’est le kongossa que vous voulez voir ? Anyway welcome to the Cameroun, « ça se passe ici » comme dit Inna Money dans son dernier single.
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Par où commencer ? Oui les bagages et l’aéroport. Donc eiin, c’est une affaire qui m’a toujours wanda ici dehors. Chaque passager a droit à 2 x 23kg de bagages, mais les africains ne sont jamais convaincus par le poids que leur balance a affiché à la maison. Ce sont les valises ouvertes que tu veux voir à l’aéroport ? C’est comme ça alors qu’une dame se rapproche de moi, pour gentiment me ask de prendre ses kilos en trop et de lui remettre ça à Nsimalen. Je look la mater, la mater me look, je la look, elle me look, puis je me retourne et lui montre ma part de sacs ouverts au sol (rires) , moi-même mes bagages ne me laissaient pas.
Nous voilà donc à Nsimalen à l’aéroport. Le payyyyys ! Hein c’est la chaleur que tu veux voir ? J’étouffais, mais je voyais les gars avec des pulls, j’ai compris alors que la chaleur allait me show le pêpê. Nous voilà donc en train d’attendre que nos bagages sortent des soutes. Un gars m’approche et me demande si j’ai de grosses valises, je wanda, mais bien sur, je lui réponds. Il me dit qu’il peut m’aider à sortir de l’aéroport avec mes valises sans problème. J’ai eu un petit moment de doute j’avoue. Je me suis dit que donc je vais arriver jusqu’ici et je ne vais pas sortir de l’aéroport ? J’ai dit au molaa là  » Mbom laisse je cale « . Je récupère donc mes valises et je comot de l’aéroport trankilo quelques mètres dehors le mbom des bagages là vient tout essoufflé et me dit : gars tu as vu le travail que j’ai fait pour toi, tu es sorti comme un boss. C’est là que le djo là a gagné son pourboire. J’ai admiré le courage et la persévérance dans la démarche. Rester là toute la nuit pour attendre les voyageurs et essuyer les koch, les moqueries, la pitié et la sympathie des uns et des autres, cela méritait des encouragements. Le pays est dur, il faut s’improviser steward la nuit et peut-être benskineur le jour. Welcome to the Cameroon.
J’emprunte un taxi pour rejoindre le domicile familial, j’entre à l’avant et je me penche pour chercher la ceinture de sécurité. Le chauffeur me look et lap jusqu’à arrêter ses côtes. Il me dit « Gars c’est seulement que tu as buy le dépôt eiin sinon la place où tu es assis là c’est pour deux personnes. Ici on ne met pas la ceinture de sécurité ». Je souris du coin de la bouche et je me dis intérieurement c’est aussi ça le pays, il y a des accidents tous les jours, mais on continue d’accuser, la grand-mère au village d’avoir vendu l’enfant, ou encore le propriétaire de l’agence de voyage d’avoir vendu ses passagers pour augmenter ses clients. Personne ne se soucie de la sécurité routière et du bon comportement au volant. Je vous épargne les dépassements à risque, les excès de vitesse, la priorité à droite bafouée et le benskineur qui ne connait pas le rôle du feu rouge. Welcome to the Cameroon.
Quelques jours à profiter des retrouvailles familiales, je décide donc de sortir et d’aller à la rencontre de jeunes camerounais, ceux là qui donnent envie aux mbenguetaires et même aux gens résidants au pays d’entreprendre sur place. Mais avant, des amis m’ont amenés au « pain porc » une sorte de restaurant où l’on vend du porc braisé avec du pain comme complément et du bon piment, de la mayonnaise, la moutarde et des oignons, sur le coté nous avions des jus de fruits naturels nettoyés et sortis tout droit du mixeur. Quel délice ! Le Cameroun c’est aussi ces petits plans gastronomiques. Welcome to Cameroon.
Le lendemain, je vais donc à l’apéro Networking organisé par l’agence de développement Bizgo Consulting Group tenu par la jeune et vaillante Alexandra. On a eu droit à l’intervention de Mme Marie Nicole Tamba Psychothérapeute et coach professionnel, ensuite celui de Louis Bertrand Nkoa (ancien mbenguetaire), co-founder de APPAMA SARL (agence de développement de logiciel et applications web) et enfin de Esther Sandrine Ngom Founder et CEO de NES Consulting (société de conseils juridiques spécialisée dans la propriété intellectuelle). Ces exposés ont été suivis d’un vif et chaleureux échange autour d’un buffet dont je ne retiendrais que le magnifique plantain frit qui enroulait de méchantes boulettes de bœuf (la mooOOoort, ca changeait un peu des chips et des olives). Parmi les membres de l’assemblée, nous avions beaucoup de jeunes entrepreneurs camerounais tel que Elisa de DcoGraphik,Manuela Ebe de Akouma TV, Madiba Olivier de Kiro’o Games et beaucoup d’autres. Comme quoi le camerounais croit en son pays, donnons-nous les moyens d’y arriver. Il est 16 h 20 au moment où je termine cette phrase, on vient de couper l’électricité et apparemment il reviendra autour de 22h ; Welcome to Cameroon.
-[l’électricité étant revenue, je continue de vous raconter mon périple]-
 
Comme vous le savez bien, en bon camerounais, la soirée ne pouvait pas se terminer comme ça. On a donc décidé d’aller du coté du Carrefour Bastos où se tenait dans un cabaret, le festival AfroJazz 2013. Il n’y avait que du beau monde. La culture camerounaise y battait son plein avec des graphistes qui exposaient leurs œuvres, du slam et interprétations de jazz-afro qui occupaient la scène. Tout ceci autour d’une bonne bière (même si on a augmenté le prix), Welcome to Cameroon.
Voilà donc les moments forts de la première semaine d’auletch au Village. Rendez-vous la semaine prochaine avec toutes les petites anecdotes recueillies ca et là pour le plaisir de nos letchoises et letchois préférés que vous soyez. D’ici là, restez connectés.

Auteur : dartnaud

L'Afrique mon essence, le Cameroun ma muse ... J'aime la tchop (le kouakoukou et le riz), les mots(la poésie), la musique (Bikutsi, Hip-Hop). Blagueur et toujours en mode sourire. Si tu veux me "vexe", touche mes dos !