A la découverte du peuple Gbaya du Cameroun, 8 points qui les caractérisent

A la découverte du peuple Gbaya du Cameroun, 8 points qui les caractérisent

Publié le 10 juillet 2017, par Charly ngon

Gbaya ©. Pinterest

 

 

Les Gbaya sont un groupe de Bantou qu’on rencontre dans plusieurs pays africains. Grâce aux multiples migrations forcées ou non qu’ils ont effectué au fil du temps, ils sont arrivés  au Cameroun à partir du 18e siècle.Ils se sont installés en s’adaptant à l’environnement tout en conservant leur culture malgré les influences qu’elle a pu subir. Aujourd’hui, nous vous emmenons à la découverte des Gbaya du Cameroun, répartis entre les régions de l’Est et de l’Adamaoua

Combien d’entre vous ont déjà entendu parler de l’ethnie Gbaya(ou Mbaya) ? A cette question pas certaine d’avoir une bonne réponse (sauf pour les connaisseurs) n’est pas ? Mais notons que les Gbaya sont un peuple de Bantou qu’on rencontre dans sept pays africains : Le Soudan, le Congo Kinshasa, le Congo Brazzaville, la République Centrafricaine, le Nigéria, le Libéria et le Cameroun. Cette présence est due aux guerres tribales, les fuites de guerre et la conquête de nouvelles terres. Quant à la signification du nom Gbaya, plusieurs versions se font entendre, mais nous allons nous arrêter sur celle donnée par le Chef Supérieur Aï-Ba Ngari,  pour qui le terme Gbaya signifie les os, ce qui n’est pas facile à croquer.

1- Les origines

Au Cameroun, on les rencontre à l’Est, plus précisément dans les localités de Bétaré-Oya et Bertoua. Ils pratiquent l’agriculture et le travail de l’or dans ces deux villes respectives comme activités principales. La ville de Bertoua qui est un grand groupement administratif aujourd’huidoit son nom àun Gbaya, le roi Mbartoua, un véritable guerrier doté de pouvoirs mystiques qui durant la période coloniale a combattu les invasions allemandes à l’intérieur du pays. Puis on les retrouve enfin dans l’Adamaoua dans les localités de Garoua Boulaï, Méiganga où ils pratiquent exclusivement le commerce.

2- La naissance

Comme dans toute communauté, les naissances sont toujours accueillies avec beaucoup de ferveur. Ce qui est synonyme de virilité et de perpétuation de la lignée familiale. Mais lorsque cette naissance est gémellaire, cela suscite de la peur dans la communauté à cause des légendes urbaines. C’est la raison pour laquelle, les jumeaux et leurs parents sont soumis à certains rites ésotériques sous la conduite d’une marraine (ancienne procréatrice de jumeaux).

3-La dot

La dot d’une fille chez les Gbaya dépend de plusieurs facteurs comme les origines de sa mère et bien d’autres considérations. Mais  pour certaines filles considérées comme ZongaDéri (fille vierge), le prétendant doit se présenter avec un panier de 12 poulets, un paquet d’aiguille, une lance, un sac de sel, une grosse marmite, du vin rouge et une grande cuvette à eau. Auparavant, c’est la famille qui choisissait la femme pour l’homme, aujourd’hui ce n’est plus le cas.

4-.Le mariage

Le mariage chez les Gbaya n’est pas considéré comme un évènement anodin. Au-delà du caractère festif,  il est un symbole pour la communauté. C’est la raison pour laquelle, un homme Gbaya peut se marier dans le régime monogamique ou dans le régime polygamique. Mais ceux qui optent pour le deuxième régime, ils sont très respectés dans la communauté parce que celui-ci symbolise la richesse et le pouvoir.

5- Les mets

Dans le domaine culinaire, ils consomment une variété d’aliments qui  font partie de leur menu traditionnel. Entre autre le kpeum (feuilles de manioc), gombo, cocko (l’okok), viande de brousse à la ton né ndongué c’est-à-dire composé de sel et piment,  avec pour complément principal le couscous manioc.

6-  La langue parlée

La langue Gbaya est différemment parlée en fonction du lieu où on se trouve. Par exemple le Gbaya de Bertoua n’est pas toujours celui parlé à Bétaré-oya ou à Garoua Boulaï encore moins celui parlé à Méiganga .Il y’a certaines marques distinctives qui permettent d’identifier la provenance de chacun mais le sens est généralement le même.

7- La religion

Sur le plan religieux, les Gbaya sont historiquement un peuple animiste. Mais au cours de leur migration, ils  ont été influencés par l’Islam pour ceux qui vivent dans la zone septentrionale et par le christianisme pour ceux qui vivent à l’Est. Mais bien qu’appartenant à ses deux religions, ils pratiquent de temps en temps leur religion de départ qui est l’animisme.

8- La danse traditionnelle

Chez les Gbaya, on danse le Labi lors des grandes cérémonies. Au-delà des pas cadencés, elle fait partie d’un rite qui prépare les jeunes à la vie adulte. C’est aussi et surtout la danse des initiés. Pendant son exécution, on fait appel aux génies qui font entrer certaines personnes en transe et, à travers les incantations disent les paroles mystérieuses. C’est aussi une danse au cours de laquelle, ni les femmes, ni les enfants, ni les non-initiés n’ont le droit d’assister sinon ils sont frappés d’une malédiction.

Source, Abbé Désiré Zendre dans Synodalis publié le 22 March 2013

Auteur : Charly ngon

Molah ne te fie pas à mon name, je ne suis pas un mbenguiste, je suis du bled comme toi. Les hauts et les bas sont notre quotidien, donc ne fia pas c'est entre nous quoi ... comme au letch