8 choses à connaître sur Douala avant de s’y aventurer - Auletch

8 choses à connaître sur Douala avant de s’y aventurer

Publié le 12 octobre 2015, par Mota__Savio

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La vie en ville est dure hein ! Quitter le letch pour venir à Douala c’est quelque chose. Tout est nouveau. Tout est différent. Douala va vite. Douala n’est pas facile. Douala ne donne pas le lait. En 8 points, découvrons pourquoi.

1- Les embouteillages : A Douala, c’est d’abord le désordre. Déjà qu’il n y a même pas de vraies routes. Tout le monde est pressé. Les camions de 20 roues circulent en plein 10h. Les taxis ne veulent pas laisser passer les personnels. Les personnels garent où ils veulent. L’absence de parkings fait quoi à qui ?  Le code de la route ? Ça n’existe pas ici. C’est normal de faire 2h de temps dans un taxi alors qu’on est à 30 minutes du lieu où on va. Et les rois de la route ne laissent pas quelqu’un respirer : Les bendskineurs*.

2- Les bendskineurs : Ce sont les maîtres à Douala. Ils  pissent* sur tout le monde en route. Le dehors leur appartient. Les policiers ne dirigent plus la circulation, ce sont les bendskineurs qui le font maintenant. Les gars contrôlent, des vrais désordonnés ; toujours en train de doubler les autres, champions en kosh : Un coup, c’est « oh, enlèves ton bois là en route ! » ; un autre, « quittes là-bas avec le crédit là ». A cause d’eux, tu traverses désormais les routes à un seul sens en regardant des deux côtés, on ne sait jamais à Douala ! Surtout avec le climat.

3- Le climat : Voilà un autre way qui travaille un letchois qui arrive à Douala. Le soleil par exemple, façon ça brûle hein ! Tu wanda si Douala est situé vers le  nord du pays. Si la pluie veut aussi descendre, ce sont les inondations que tu vas voir. Même les quartiers des gens qui mimba* là sont dans l’eau : Bonamoussadi, Bali, Bonapriso et même le quartier des affaires Akwa. Ici c’est Douala, donc ne ndem* pas avant de chercher une piaule.

4- La piaule : L’agent immobilier que tu rencontres d’abord est un gros malhonnête. Il loue la même piaule à au moins 3 personnes. Dès que tu emménages, ton bailleur ne te laisse pas tranquille. La piaule coûte cher jusqu’à. Sois seulement un peu en retard pour le paiement du loyer, tu verras ! One time, le bailleur est déjà en train d’enlever les tôles sur la toiture. Tu veux revendiquer ? Revendiquer quoi ? C’est la maison de ton père ? Vas plutôt work*.

5- Le work : N’est-ce pas tu as déjà la piaule ? Trouve alors le work je vois. C’est djindja* jusqu’à. A Douala, les gens portent seulement la veste. Tu les vois, tu penses qu’ils travaillent. Où même ? C’est le modèle ! Ils vont à Bonanjo taper les commentaires du matin jusqu’au soir. Ça laisse qui ? En réalité, peu de personnes work. La plupart fait le business. Lequel alors ?

6- Le business : Quand tu trouves même le business, tu tombes sur un wise-man, un champion en faux ways. Le genre de gars qui tchop* seulement le mental de l’adversaire. Le genre de grand-frère à qui on show le café* même pour rien. Jouer au parifoot, c’est son travail. Tout ça pour aller tongoh*.

 

7- La tongoh : C’est à Douala que tu confirmes que « La bière c’est combien ici ? ». On délivre seulement ça ici : bières, matango, champagne, whisky … on jong* tout ça !  Douala est tellement high* que l’Université brasse même déjà le vin. Ce sont les bars + snacks + auberges que tu veux voir aux alentours ?  Et comme l’alcool rend poète quand c’est déjà monté au cerveau, after* les gars commencent seulement à piéger les femmes.

 

8- Les femmes : C’est alors facile ? Elles mimba trop. N’est-ce pas elles aussi sont à Douala ? En tout cas, « Chérie coco, il faut un letchois pour reconnaitre une letchoise. Et ça se voit que tu es arrivé hier, donc lep me dan brakata* ». Et Michou de répondre « Non oh ! Moi je veux une relation sérieuse qui va aboutir au mariage ». Et Domche de conclure « Ma mère, le genre là, c’est à la capitale ». En somme, un vrai gars de Douala !

 

Lexique:

benskinneur : chauffeur de moto-taxi

pisser : ne rien respecter

mimba : frimer

ndem : échouer, faire une erreur

work : travailler, le travail

djindja : difficile, dur

show/donner le café : respecter

tongoh/jong : boire, la boisson

high : in, dans le moove

after : après

lep me dan brakata : laisse le modèle

 

Crédit Photo : www.doualart.org

Auteur : Mota__Savio

Mollah, moi je suis Africain hein ! Camerounais et fier de l’être. Team: Vert-Rouge-Jaune ô Bosso. Internet ma muse, je n’oublie pas pour autant le ndolè et les missolè de mes ancêtres. Bref, je suis un gars comme vous : Un gars « connecté ». Hein ! Mollah