5 choses que vous ignorez sur la statue de la nouvelle liberté

5 choses que vous ignorez sur la statue de la nouvelle liberté

Publié le 10 juillet 2019, par Au Letch

Si vous vivez dans la ville de Douala, vous avez au moins aperçu la statue de la nouvelle liberté une fois. Ce monument imposant qui trône au Rond Point du quartier Deido dans le 1er arrondissement de la ville de Douala fascine autant qu’il intrigue. Pour y voir clair, voici 5 choses clés que vous ignorez sur la Statue de la Nouvelle Liberté…

 

1- Ce monument fait partie du patrimoine la ville de Douala : Plus qu’une simple prouesse artistique, le monument de la Nouvelle Liberté est devenu l’emblème de la ville de Douala. C’est en 1996 que  Joseph Francis Sumégné, artiste plasticien camerounais, lance l’initiative de la création de ce gigantesque édifice. La Nouvelle Liberté n’a pas été achevé par son créateur parce que des élites de la ville voyaient mal l’implantation d’un tel monument au cœur de la capitale économique. Onze ans plus tard, la statue est officiellement inaugurée par le Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine, au cours du Salon Urbain SUD 2007.  Doual’art en fait don à la municipalité de Douala, et cette dernière a financé le socle sur lequel repose l’édifice aujourd’hui.

 

2- Les habitants de la ville de Douala la surnomme  »NdjounNdjou » : Bien qu’aujourd’hui La Nouvelle Liberté soit devenue une icône de la ville, cette sculpture a été surnommée le Njo Njo de Deido (ce qui signifie le mal, le monstre de Deido). Cette désignation négative est basée sur les fortes protestations menées par les médias locaux et les populations indigènes contre La Nouvelle Liberté. Les premières polémiques concernaient principalement les caractéristiques esthétiques de la sculpture, réalisée à partir d’un ensemble de pièces métalliques de récupération montées sur une ossature de chaudronnerie.

 

3- La Statue est composée de divers matériaux : La particularité de ce monument réside dans ses matériaux de construction – à majorité des objets métalliques de récupération et c’est cela qui fait son charme. La Nouvelle Liberté est une majestueuse sculpture de 12 mètres constituée de fer de récupération, érigée au milieu du Rond Point Deido, le plus fréquenté de Douala. Son envergure est de 5 mètres et sa masse totale de 8 tonnes. Cette œuvre rend hommage à une pratique contemporaine de la ville: la culture du recyclage, du démontage et du ré-assemblage des objets, de la capacité des citoyens à «se débrouiller» dans de nombreuses situations complexes.

 

4- La statue est un rond point : La Nouvelle Liberté est considérée comme la porte d’entrée de la ville, carrefour circulatoire le plus important, d’où partent les principaux boulevards de la ville vers le centre (à travers le quartier Akwa), vers les quartiers populaires de l’Est, et hors de Douala (par le biais du pont du Wouri et du quartier Bonabéri). Après l’installation et le don de La Nouvelle Liberté à la municipalité de Douala, cette dernière a beaucoup investi sur l’urbanisation du Rond Point Deido, en particulier par l’éviction des marchés informels autour de la zone, l’installation de lampadaires, l’aménagement des routes, et l’entretien du jardin du rond-point

 

5 – Son auteur : Joseph Francis Sumégné, né à Bamendjou, au Cameroun, le 30 juillet 1951, est un peintre et sculpteur. Artiste plasticien (peintre et sculpteur) depuis 1976, il est autodidacte. Il vit et travaille à Yaoundé, au Cameroun. Influencé par les gravures et les tatouages qu’il observait sur le corps de sa grande mère et les pilonnes des maisons royales de l’Ouest du Cameroun, il dessine beaucoup durant son enfance au village. Il s’initie alors à différents types de pratiques artistiques (sculpture, mise en couleur, bijouterie, vannerie, tissage) dont la combinaison caractérisera son futur travail. Joseph-Francis Sumégné a exposé dans plusieurs pays dont le Japon pour la triennale d’Osaka (1998) et aux Pays-Bas pour la triennale d’Arhnem (2008). En 2004, il a participé à la biennale de Dakar, dans une exposition individuelle de la sélection officielle, où il a présenté Les neuf notables pour la première fois à un public international.

 

 

Source : Wikipedia / Jovago