12 danses traditionnelles de l'ouest Cameroun et leurs significations à découvrir

12 danses traditionnelles de l’ouest Cameroun et leurs significations à découvrir

Publié le 14 octobre 2021, par Charly ngon

Tout comme les sociétés secrètes, les danses ont une place importante dans la culture Bamiléké. Ce sont deux éléments complémentaires parmi tant d’autres qui forment le socle même de la tradition Bamileke. Leur exécution est fonction de la célébration d’un événement heureux ou malheureux. Il est donc difficile de parler de l’un sans faire allusion à l’autre. Aujourd’hui, nous invitons à découvrir les différentes danses de l’ouest Cameroun et leurs significations.

Crédit photo : chemins du Cameroun

 

1-Mèbang ou Mèssouo

Toutes les femmes peuvent danser le Mèbang, mais seule une reine peut en créer. On le danse avec le Kaba, grande robe camerounaise, cousu avec du tissu moderne fabriqué à l’image du Mvè Ndouop. Tout le monde ne peut pas porter le vrai Mvè Ndouop. Sur le Kaba, on porte une Jaquette rouge sur lequel on a cousu (Nkée) des espèces de petites boules en aluminium appelés Ndjog Ndjeung. En les bougeant, ils donnent un certain rythme qui agrémente et accompagne les sonorités de l’unique musicien qui s’y attelle des heures durant.

2- Lali

C’est une danse guerrière, elle permet de galvaniser les troupes. On le danse avec à la cheville un instrument de musique qui y est attaché et qui est appelé Ndji. Le Lali se danse par clan d’âges. La tenue des danseurs est composée d’un boubou sur lequel sont cousus des morceaux de peau de mouton. Les instruments de musiques, composé d’un tam-tam appelé Ndueug, de deux tambours, un gros appelé Nteum Ndim et un petit appelé Nteum keucg.

3- Mètchè

C’est la danse des retraités. On ne le danse qu’après un certain âge. Comme le Lali il se danse par clan d’âge, et après avoir passé l’âge de danser le Lali. Il se danse torse nu avec le Mvè Ndouop attaché en billard en formant un cercle. Les musiciens sont au centre et jouent avec un seul tam-tam appelé Ndueug. C’est une danse uniquement masculine.

4- Kèna et Dadjeu

Cette danse est probablement originaire du département du Noun dans la province de l’Ouest Cameroun. La tenue de danse est un sayon ou gandoura blanc, une serviette au tour du coud et une épée traditionnelle portée en bandoulière. Les danseurs forment un cercle avec au centre les musiciens. Ils ont pour instrument de musique : deux tambours, un grand et un petit, le balafon ou xylophone pour ce qui est du Dadjeu, un quatrième instrument est tout simplement la table sur laquelle est posé le xylophone. Certains danseurs ont un instrument de musique fabriqué à partir de la tige de bambou de raphia. D’autres personnes sont autour des musiciens et secouent un autre instrument appelé Tchouag.

5-Kang

C’est une danse initiatique masculine. Chez les Bamiléké, c’est la danse qui permet la transition de l’adolescence à l’âge adulte. N’est homme que celui qui a subit les rites initiatiques du Kang. On le danse torse nu, recouvert partiellement de poudre de kaolin, le Mvè Ndouop attaché comme en billard, un bonnet sur la tête et deux battons en bambou de palmier de raphia en main aidant à esquisser des pas de danses. On peut aussi tenir des cornes de bœufs ou de veaux ou de boucs. Le kang se danse en année impaire uniquement, soit tous les deux ans. La musique provient d’une case sécrète à proximité de la place de cérémonie appelée Nkiagne, construite à base de nattes tissées avec la moelle du bambou de palmier de raphia cette natte est appelée Nkia. Les musiciens sont tous des princes faisant partie de la société sécrète Ngnie. Les instruments de musiques utilisés sont appelés Nzègouong.

6- Ngueug guieu

N’importe qui peut créer et danser le Ngueug Guieu. La tenue est constituer d’une espèce de cagoule cousue avec un chapeau qui arrive au de la cuisse ou avant, avec une fente au niveau de la figure pour permettre la vue. Son unique instrument de musique c’est le tambour.
De nos jours, le Ngueug Guieu se meurt à Bapa. Il en existe tout de même à Loug ( Tsèla) chez le notable Nwabé nteug.

7- Mhouo

Cette danse traditionnelle s’assimile beaucoup plus à une confrérie, celle des femmes étrangères qui se sont mariées hors de leur village, les Sagchès. Leur tenue est constituée d’un ensemble de vieux habits salles et déchiquetés. Les membres ont la figure noircie au charbon, des chaussures déchirées ou percées. Elles tiennent de long bottons de bambous de palmier de raphia. Elles n’ont pas d’instruments de musique. Lors des deuils ou elles sont concernées, elles dansent toutes sortes de musiques jouer à l’occasion en faisant de grandes grimasses.

8- Mwouop, mweup

Elle est exclusivement réservée à l’armée royale appelée Mèdjong Kètoug fé en plus d’être l’armée royale, les Mèdjong sont aussi les musiciens pour tout deuil d’un des leurs ou des deuils organisés par la chefferie. Après avoir jouer les musiques de lamentation qui permet à la population de faire leurs tours de deuils, s’ils sont sollicités, ils vont s’habiller, jouent et dansent comme pour le Kang. Comme instruments de musiques, ils utilisent un xylophone, balafon, et le petit tambour.

9- Kougang

En plus d’être une danse traditionnelle c’est une confrérie mystique réservée à certaine famille seulement. Elle se danse de père en fils. Les grandes familles de Kougang à Bapa sont : Mèkuilong, Dzemètchog, Mèkuifang, Mèkuitchouotim, Mèkuiteug, Mèkuigouo, Tétiékoué, Tachèlong. Toutes ses familles ont des confréries de Kougang dans leur concession. D’autres notables tel que Mèkuikontchouo pé qui peut pourtant créer lui aussi sa confrérie ne là pas faite mais il est dans celle de Mèkuilong. Pour créer le Kougang dans sa concession, il faut au préalable avoir une très grande famille qui puisse être des membres, en plus il faut être un notable ayant atteint le grade de Mèkui. A l’origine, les Mèkui étaient des guérisseurs et étaient même les seuls traitants du village. Se sont eux qui faisaient accoucher les femmes, et réalisaient tous autres soins.

10- Kouogbag

C’est une danse ouverte à tous : femmes, enfants, adultes. Cette danse ne se pratique que pendant les années impaires, en période de Kang. Il peut aussi se jouer à l’occasion des funérailles d’un membre de la société sécrète Ngnie. Tous les musiciens du Kouogbag sont des membres de la société sécrète Ngnie. On le joue en prélude à tout événement dont la société sécrète Ngnie assure la musique. Les instruments de musiques utilisés sont appelés Nzègouong. Il n’existe pas une tenue particulière pour danser le Kouogbag, avec sa tenue du jour, il suffit d’avoir à la main l’arbre de paix appelé Nguakeung et de se mêler à la foule pour danser.

11-Pomèdjong ; Samalé ; Lèssa

Pratiqué par les hommes de tous âges, de tout horizon, de toute classe sociale, de tous titres traditionnels. Ces danses traditionnelles ontdansebapa5 pour rôles l’animation de la population. Se sont des danses traditionnelles qui mettent joua partout même aux obsèques et funérailles. Elles font un peu oublier la tristesse. Leurs fonctionnements sont semblables à celle des associations, des clubs de danses, où l’on peut apprendre à jouer et à danser tout en faisant aussi de petites ou de grandes cotisations. Les tenues de danses sont choisies indifféremment par les différents groupes. C’est ainsi qu’on retrouve des associations de danses traditionnelles un peu partout dans le pays et même à l’étranger. Je pense par exemple à l’association de danse traditionnelle Pomèdjong d’Allemagne en création par Bertrand Simeu Fezeu.
– Les instruments de Pomèdjong sont : Un balafon, deux tambours, un grand et un petit. Les danseurs portent tous à la cheville le Ndji.
– Les instruments du Samalé sont : deux tambours, un grand et un petit, le Tchouacg
– Comme instrument, le Lèssa utilise : le petit tambour ; Medocg Nteum, le grand tambour ; le Nkacg ou Nteum Ndim.

12-Dimassalé; Kouogdjang

Dansé presque exclusivement par les femmes, mais souvent accompagné par les hommes à la danse et à la musique. La tenue c’est le Kaba cousue au goût des différentes associations qui la danse. Les instruments de musiques sont le balafon, deux tambours, à la cheville, les femmes portent le Tchouacg pour le dimassalé et le Dji pour le Kouogdjang. Ces deux derniers instruments donnent un certain rythme en fonction des pas de danse. L’on peut aussi citer le sifflet détenu par des leaders.
Pascal Moukini

Source :  Dream Tours Cameroun (Les danses traditionnelles Bamiléké)

Auteur : Charly ngon

Molah ne te fie pas à mon name, je ne suis pas un mbenguiste, je suis du bled comme toi. Les hauts et les bas sont notre quotidien, donc ne fia pas c'est entre nous quoi ... comme au letch