10 règles de ndamba du kwatt qui ont rythmé notre enfance

10 règles de ndamba du kwatt qui ont rythmé notre enfance

Publié le 13 juin 2022, par Charly ngon

Molaaaa, tu te souviens des matchs de foot qu’on jouait quand on était muna ? Je ne know même pas si les enfants d’aujourd’hui ont encore ce genre d’enjoy dans leur life. Le football du Kwatt c’était la magie seulement, voici dix règles qui régissaient le ndamba de notre enfance.

10 règles de ndamba du kwatt qui ont rythmé notre enfance

Youth play football late in the evening in Douala, Western Cameroon, on January 21, 2022. (Photo by Charly TRIBALLEAU / AFP)

 

1-Le plus gros des muna étaient toujours le gardien

N’y voyez aucune discrimination hein, au contraire c’etait le meilleur moyen de faire participer tout le monde. Au foot, il fallait courir vite quand tu n’étais pas gardien, et avoir un gardien costaud faisait d’office peur à l’équipe adverse. On le surnommait généralement le chef de poste. Il ne bouge jamais de sa position, c’est un homme de mission dont le rôle consiste essentiellement de renvoyer le ballon de l’adversaire et rien d’autre.

2-Le match se terminait uniquement si tous les joueurs étaient fatigués ou si la nuit tombait

Ne cherchez pas plus loin, il fallait absolument un grand vainqueur, et aucune équipe ne voulait lâcher l’affaire ! Pour vous dire, c’est souvent quand les maters commençaient à call leur munas que le match finissaient ; ou alors quand la nuit noire m’empêchait de voir jusqu’au ballon.

3-Peu importe le score, l’équipe qui marque le dernier but remportait le match

La mauvaise foi étant de rigueur, l’équipe qui était souvent menée au score, lançait toujours cet ultime challenge à la fin du match espérant partir sur une victoire au coup de gueule. C’est là alors même que tu voyais un engagement de malade de la part des joueurs pour marquer ce but joker. Et ce n’est pas fini, on pouvait avoir à jouer plusieurs buts de séparation, souvenez-vous, la mauvaise foi était toujours de mise

4-Nous n’avions pas d’arbitre

Pour quoi faire ? Qui allait risquer sa peau pour désigner qui avait tort ou qui avait raison ? La présence d’un arbitre aurait gâché toute l’ambiance du match. Le ndamba du kwat heiiin tout les coups sont permis, ce sont les tacles spectaculaires que vous voulez voir ? Nous on a vu des matchs qui ont commencé avec un arbitre et finir sans lui … Hein ton équipe est menée et un gars siffle la fin du match ? Qui est fou ?

5-Il y a penalty que si la faute est très grave

C’est quand la faute est vraiment reconnue par l’ensemble des joueurs et même des spectateurs que le penalty est accordé. Parfois il faut l’intervention d’un aîné du quartier pour départager les deux équipes qui n’arrivent pas à s’entendre. Autrement hein n’espère même pas que ça arrive.

6-Les deux stars du kwatt  ne peuvent pas jouer dans la même équipe

Ce n’est pas comme dans les grands clubs où on peut trouver tous les grands joueurs du moment dans une même équipe. Au kwat on avait besoin de rivalité pour connaître qui est plus fort que l’autre. En général ces deux joueurs étaient les capitaines d’équipe et c’est eux qui choisissaient les joueurs, sauf si le propriétaire du ballon décidait autrement.

7-Si tu es choisi en dernier c’est une humiliation 

C’est toujours un choix par défaut. Une fois que chaque équipe a déjà dans ses rangs les meilleurs joueurs, pour compléter son effectif elle doit seulement prendre quelqu’un pour boucher le trou.

8-En cas de penalty, le gardien est remplacé par celui qui est capable d’arrêter le ballon

Dans chaque équipe on connaît le niveau des joueurs. On sait par exemple qu’on ne peut pas toujours compter sur celui qui garde la cage des buts en cas de penalty. Du coup, lorsqu’un penalty est sifflé celui à qui revient la responsabilité de stopper le ballon de l’équipe adverse ne se fait pas prier. Il change juste avec le gardien le temps de bloquer avant de reprendre son poste.

9-Quand le ballon sort des limites du jeu, c’est celui qui a tiré qui va le chercher

Parfois c’est juste pour le bahat. Lorsque deux équipes s’affrontaient et que l’une d’elle avait un ascendant sur l’autre. Il y a toujours un joueur qui manifestait son macabo par des gestes anti-jeux en dégageant le ballon en dehors du périmètre où se trouve le public.

10-Le meilleur est joueur sur le terrain est toujours dans la même équipe que le propriétaire du ballon sinon pas de match

C’est celui qui a le ballon qui dicte sa loi à prendre ou à laisser. Mon amiiii … on ne  discutait pas avec le proprio. S’il s’énervait comment nooon, tu digérais seulement. Notre plaisir de jouer au foot dépendait de lui.

 

Alors ces moments vous ont rappelé quelques bons souvenirs d’enfance ? N’hésitez pas à nous partager les vôtres en commentaires.

Auteur : Charly ngon

Molah ne te fie pas à mon name, je ne suis pas un mbenguiste, je suis du bled comme toi. Les hauts et les bas sont notre quotidien, donc ne fia pas c'est entre nous quoi ... comme au letch