10 choses qui peuvent rendre le confinement difficile au Cameroun

10 choses qui peuvent rendre le confinement difficile au Cameroun

Publié le 30 mars 2020, par Charly ngon

Pour faire face à la propagation du covid-19, le gouvernement du mboa a pris des mesures restrictives pour protéger la population. Parmi ces mesures, il a proposé le confinement. Cependant, au sein de la société cette mesure fait débat et les avis sont partagés. Sans faire dans la polémique, voici dix choses qu’on a observé et qui sont susceptibles de rendre le confinement difficile, voire inefficace. 

Source: Ebene info

   

1- La joie de vivre des camerounais

Les camerounais aiment faire la fête, sortir avec les amis le week-end, couper une dernière bière qui se termine généralement tard après une journée de boulot. Les gars aiment se retrouver pour parler des divers. Leur imposer le confinement est quelque chose d’absurde; puisqu’ils ne supportent même pas déjà rester sur place, ils ne sont pas habitués à ça. 

2- Le manque d’eau

Dans certains quartiers du pays, le manque d’eau contraint les populations à se ruer vers les forages pour se ravitailler. La plupart du temps se sont les jeunes qui sont envoyés par leurs parents. Lorsqu’on imagine un peu les conditions dans lesquelles ils puissent cette eau, il y a vraiment de quoi être inquiet.   

3- La recherche du pain quotidien

La majorité des familles camerounaise vivent grâce au secteur informelle. La vente des fruits, le call box, la vente des produits frais… les revenus de toutes ses activités permettent de subvenir aux besoins quotidiens des populations. Imposer un confinement aujourd’hui, c’est ouvrir la porte à une autre crise sociale plus dangereuse que le virus.  

4- La difficulté à surveiller les enfants

En décrétant la fermeture des écoles, et en demandant aux parents de veiller sur leurs enfants, le gouvernement a pris une mesure unanimement saluée. Cependant, on est dans un environnement où certaines familles ne vivent déjà pas dans les barrières, les maisons sont collées les unes sur les autres, parfois jusqu’aux toilettes. Certaines familles se partagent même la cour ou encore la véranda. Quand Papi est habitué d’aller chez Papou, ce n’est pas le confinement qui va changer ça hein. 

5- Manque d’alternative

Le confinement c’est bien, mais on propose quoi comme alternative pour éviter que les populations se sentent moins inquiétés. Dans certaines familles, on ne sait même pas avec quoi on s’occuper. Si il y a la télé, il faudra gérer le problème de qui doit voire quoi. C’est la raison pour laquelle certains sont obligés de sortir pour aller faire un tour chez un ami ou un membre de la famille pour passer le temps.

6- Le déni

Il y a encore les gens qui sont dans la logique à la camerounaise, « tu bois tu meurs, tu ne bois pas tu meurs toujours ». C’est le slogan qui est un peu à la mode dans certains quartiers. Il devient donc difficile de convaincre ce genre de personnes qui tient un tel raisonnement. Malgré les campagnes de sensibilisation, les gars continuent à mener leurs activités en se disant que Dieu est contrôle. C’est tout le monde qui a cette expression dans la bouche. 

7- Les tontines

La plupart des personnes qui font dans l’informel ou non, dépendent des tontines. Ce moyen de financement participatif aide à soutenir plusieurs opérateurs économiques dans leurs affaires. Le dimanche qui est généralement le jour où tout le monde doit se réunir, il est hors de question pour un membre de s’absenter. Surtout si celui-ci doit en bénéficier ou contrôler les comptes. 

8- Les deuils

Organiser les obsèques d’une personne décédée, c’est lui rendre un dernier hommage. C’est déjà dure de perdre un ami, un frère ; interdire les regroupements c’est encore plus dur. Beaucoup ne respectent pas ses mesures. Sauf si c’est vraiment un cas de covid-19 confirmé. 

9- Les mariages

Une go qui a attendu depuis des années pour changer son statut, à cause du confinement vous voulez qu’elle annule tout, que nenni. Déjà que personne ne sait quand la situation va revenir à la normale. Si entre temps le gars change d’avis, elle va faire comment, déjà qu’elle avait déjà cousu sa robe, elle a fait tout le nécessaire, avec les moufs au passage, bref elle était prête pour être madame. Reporter son mariage n’est même pas envisageable. 

10- La vente du piment

Toutes les autres activités peuvent marquer un arrêt sauf le plus vieux métier monde. La vente de piment en cette période connait même grand boom. C’est maintenant à travers les réseaux que les négociations se passent. Dès que le way est négocié, direction hôtels, motels, et chambres meublées. Ce sont les entrées et les sorties que vous voulez voire ? 

Auteur : Charly ngon

Molah ne te fie pas à mon name, je ne suis pas un mbenguiste, je suis du bled comme toi. Les hauts et les bas sont notre quotidien, donc ne fia pas c'est entre nous quoi ... comme au letch