Dans les coulisses de Streetwear237, la plateforme du street wear camerounais - Auletch

Dans les coulisses de Streetwear237, la plateforme du street wear camerounais

Publié le 18 août 2016, par Mota__Savio
Yves Bapa

Yves Bapa

C’est dans le local situé dans la ville de Douala, au quartier Bonamoussadi sis à Sable, qu’Yves Bapa, le promoteur de Streewear237, une plateforme de vente et de promotion du street wear camerounais nous reçoit. Dans une atmosphère calme et au milieu des accessoires les plus en vogue du moment, le jeune entrepreneur nous entretient longuement sur les enjeux du marché camerounais, les missions de sa team et le déploiement auquel on assistera dans les prochaines semaines afin de mieux exploiter ce filon.

 

  • Bonsoir Yves comment tu vas ? Peux-tu te présenter aux letchois ?

 

Hello je vais bien malgré le froid. Bapa Yves Bertrand de mon vrai nom. @YvesLeDuc sur les réseaux sociaux. Je suis tout d’abord ingénieur informaticien spécialisé dans l’administration des réseaux, ensuite webmaster, infographe, et enfin webdesigner pour le compte de Streetwear237.

 

  • Tu es le web-designer mais surtout le promoteur de cette plateforme. Qu’est ce que Streetwear237?

 

 Streetwear237 est une plateforme de promotion et de vente de street wear camerounais qui répond au besoin de gain de visibilité et de vente des marques urbaines camerounaises tout en essayant de crédibiliser la mode urbaine qui est souvent mal perçue. Pour faire simple, on vend et fait la promotion du street wear en général mais ce sont les marques camerounaises qui nous intéressent.

 

  • Avant de continuer et pour ne pas embrouiller les letchois (es), qu’est-ce que le streetwear ?

 

Pour commencer, le streetwear ou mode urbaine est né aux USA au travers des sports tels que le skate-board, le basket puis il a intégré l’industrie du Hip Hop avant de se déporter au Japon et enfin s’est popularisé dans le monde. Ce qu’il faut retenir est que c’est une mode de jeune qui provient à la base de la rue comme son nom l’indique. Mais à chaque fois, le mouvement a évolué et pris une identité en fonction du lieu, comme en Afrique et donc, au Cameroun. Il est désormais le moyen d’expression d’un état d’esprit artistique ou non, ou de valeur culturelle. Dans nos enquêtes, la première marque de streetwear à Douala serait Negro-Aktif.  Après, des marques sont nées mais mortes et d’autres ont perdurées, à l’instar de DeidoBoy. Tout comme aux USA, avec le boom de la musique urbaine, le street wear a pris de l’ampleur. Au Cameroun c’est pareil depuis le gros buzz de Stanley Enow et ses t-shirts promotionnels, Hein Père. Grâce à la musique urbaine qui a actuellement le vent en poupe, le street wear est aussi entrain de prendre sa place.

 

  • Combien d’années que ça dure ?

 

Le projet a été pensé depuis 5 ans, avec toutes les difficultés que le projet a connues, on va dire qu’officiellement nous existons depuis 2 ans, vu que le site est opérationnel depuis 2 ans.

 

  • Tu nous as parlé des marques avec lesquelles Streetwear237 travaille. Comment ça se passe ?

 

Au début, avant qu’on ait la toute petite notoriété que nous avons aujourd’hui, nous allions vers les marques exclusivement. Depuis ce n’est plus de nous à elles forcement, ça va aussi d’elles à nous. Quand une marque vient à nous ou le contraire, nous avons un principe de fonctionnement tout simple : Nous prenons les adresses mails ou tout autre contact par lesquels on peut s’envoyer la documentation qui présente le projet et nos offres de services. Après la prise de connaissance des documents et de nos principes de fonctionnement, nous fixons une rencontre pour tout éclaircir et si les deux parties sont OK, nous commençons la collaboration. Comment les aider à se faire connaitre et gagner de l’argent.

 

  • Si vous allez vers les marques, c’est-à-dire qu’il y a un travail préalable. Parce que nous avons l’impression que le street wear c’est la tendance actuelle mais on se rend compte qu’aussitôt les marques naissent aussitôt elles meurent. Qu’est-ce qui peut expliquer ce phénomène ?

 

Tout d’abord, nous nous assurons du sérieux des projets de street wear et de leurs promoteurs car il faut le dire il y en a qui décrédibilise cette mode. En outre, le monde du Streetwear au Cameroun est assez rude. J’entends par là que contrairement à l’Europe, les camerounais ne se sont pas encore imprégnés de cette culture. Ce qui fait que même les porteurs de projets de marques urbaines ne savent pas des fois comment gérer la chose tant sur un plan marketing que communicationnel. Conséquence : Les marques meurent dès leur naissance parce que leurs promoteurs ignorent qu’il y a tout un travail quand on s’y engage. Maintenant, c’est une des raisons pour lesquelles on existe. Si un jeune veut particulariser le vêtement urbain, le camerouneiser ou l’africaniser et qu’il a toute une vision sérieuse de son projet, qu’il sache que Streetwear237 peut apporter des solutions afin qu’il réussisse.

 

  • Est-ce votre vision de la chose…

 

Oui, notre vision est d’être la plateforme principale de promotion-vente du Street wear au Cameroun. On souhaite que dans quelques années, si un camerounais désire avoir une sneakers (tennis), un jeans, un articleFrenchKind, une casquette Système Tchakap, un t-shirt OriginsWear ou un accessoire DeidoBoy, qu’il pense directement à nous.

 

  • Concrètement qu’est-ce que vous faites pour atteindre vos objectifs ?

 

De notre vision, découle deux missions principales : L’information et la vente. Au niveau de l’information, et en dehors de nos stratégies déjà en place, certains partenaires nous aident dans la communication. Sur nos comptes sur les réseaux sociaux, nous faisons découvrir de façon brève des marques connues et peu connues. Dans quelques semaines, nous irons encore plus loin, nous vous amènerons à découvrir et à connaitre plus intimement et profondément les marques urbaines grâce a un programme que se nomme KURB Sells. Programme décrit en 2 étapes majeures, pendant une semaine vous apprendrez tout ce qu’il est possible de savoir sur vos marques et ensuite vous retrouverez les dites marques sur notre site de vente www.streetwear237.com , dans notre point de distribution physique et enfin dans des POP UP SHOP ou ventes privées organisées constamment pour vous amener au plus près d’elles.

 

  • Deux ans après votre existence, combien de marques avez-vous dans votre portefeuille ?

 

Nous travaillons avec plus d’une dizaine de marques déjà parmi lesquelles DeidoBoy, Offishall Private de (Pol’Anrhy), Negro Aktif, Mboalegacy, Ignacio, Origins Wear, Bantu People, Idiba Wear et bien d’autres que les letchois découvriront dans les semaines à venir comme nous l’avons dit plus haut.

 

  • Il est vrai que vous travaillez avec plus de 10 marques mais qu’en est-il de celles qui estiment qu’elles peuvent s’autogérer ?

 

 Par rapport à la préoccupation de se faire gérer ou de s’autogérer, je me souviens de mon enseignant de Marketing qui disait : « si vous voyez une maman qui vend de la banane à un carrefour toute seule, elle vendra moins que s’il y avait dix mamans qui vendent la banane au même carrefour. Tout simplement parce que, quand les gens vont passer au carrefour, ils se rendront compte que c’est le secteur des bananes, quelque soit l’endroit où ils seront, ils penseront à ce coin quand ils voudront des bananes. Pour revenir au streetwear, toutes les marques n’ont pas une notoriété propre, c’est un volet à travailler et chacune des marques n’a pas forcement le potentiel adéquat pour son marketing, sa communication et tout ce qui peut favoriser leur éclat. Le but c’est vraiment de les décharger de ce travail. Nous souhaitons que les marques se concentrent sur la créativité de leurs modèles, leurs accessoires, leurs produits afin que nous développions des stratégies qui vont booster leur réputation et surtout leurs ventes.

 

  • Êtes-vous sûrs que votre discours passe chez tout le monde ?

 

Comme l’exemple pris sur les bananes, nous souhaitons être le point focal du street wear au Cameroun. Quant aux réticences, honnêtement, nous n’avons eu affaire qu’à une marque qui n’a pas adhéré à notre initiative. Maintenant, il y a  deux problèmes. Le premier est un problème de confiance. Je vais donner mon argent pour me faire promouvoir mais quelle assurance j’ai que ça sera bel et bien fait. A ce niveau, vu que nos offres demandaient de payer avant d’être servi comme on le fait si bien à Tchop&Yamo, nous avons résolu ce problème avec notre nouvelle stratégie, le programme KURB Sells. Désormais, on va préfinancer la promotion de certaines marques que nous considérons comme vendeuses et nous allons récupérer les bénéfices sur les marques. Le deuxième problème est celui du professionnalisme des porteurs de projets. Les marques ne sont pas toutes professionnelles. Certaines ont la volonté mais ne font pas ce qu’il faut. Une marque sérieuse pour nous, au-delà de leur vision personnelle, doit au moins avoir un stock pour ne prendre que cet exemple car c’est un véritable problème dans ce business.

 

  • On a fait un petit tour sur streetwear237.com . On a vu des accessoires à 4000fcfa par exemple. La culture Street wear dont vous faites la promotion est-elle accessible à tous ? C’est-à-dire que hein ! Un letchois peut s’en sortir vu les prix sur votre site internet ?

 

(Rires) Oui. Dans le sens où nous proposerons des produits à partir de 3500fcfa par exemple. Certaines marques nous le permettent. Mais nous savons aussi que nous avons pour mission d’éduquer les clients. D’une part, en leur faisant comprendre qu’ils doivent porter des beaux vêtements fait maison (Cameroun). Et d’autre part, les porteurs de projets également. Donc oui ! Les letchois peuvent s’offrir des accessoires sur notre site.

 

  • Merci pour cet entretien Yves. Une dernière chose à partager avec les letchois (es)

 

Les gars du letch (Rires). Il faut suivre nos comptes sur les réseaux sociaux. Continuez seulement de suivre notre actualité parce qu’on va passer à un autre cap bientôt, nous aurons le programme « Insta FUS Challenge » qui sera lancé le 1er septembre sur Instagram, le programme « KURB Sells » comme décrit plus haut, l’ouverture prochaine de notre point de distribution et plein d’autres surprises. Vous aurez vos tchombé pratiquement  njooh !!! 3500fcfa c’est rien, des accessoires à plus bas prix encore. Nous espérons que vous serez satisfaits. Merci.

 

Quelques marques en photos :

Origins Wear

Origins Wear

 

Mboa Legacy

Mboa Legacy

 

Offishal Private

Offishal Private

 

Ignacio Clothing

Ignacio Clothing

 

Idiba Clothing

Idiba Clothing

 

Bantu People

Bantu People

 

Retrouvez toute la team Streetwear237 sur www.streetwear237.com ,

Réseaux Sociaux : Facebook, Twitter, Instagram, LinkedIn

 Mail : admin@streetwear237.com

Contacts : +237 697348192 – 699696588 – 680542709

 

 

Auteur : Mota__Savio

Mollah, moi je suis Africain hein ! Camerounais et fier de l’être. Team: Vert-Rouge-Jaune ô Bosso. Internet ma muse, je n’oublie pas pour autant le ndolè et les missolè de mes ancêtres. Bref, je suis un gars comme vous : Un gars « connecté ». Hein ! Mollah